- Détails
- Catégorie : Le crabe
Cette fois, je n'ai pas eu besoin du demi-comprimé d'anxiolytique qu'il m'arrive de prendre lorsque le stress monte trop ou encore pour atténuer mes douleurs coliques.
Il paraît que j'ai dit plusieurs fois "oui" dans la nuit, mais je n'ai aucun souvenir des rêves qui ont pu les amener. Je sais que j'ai souvent tourné, cependant, que j'ai senti mon nez irrité plusieurs fois, mais je me rendormais aussitôt.
Cet anxiolytique, j'en avais pris un demi-comprimé de son plus faible dosage avant-hier soir. Je l'avais découvert il y a bien longtemps, après en avoir avalé un autre et en être devenu dépendant dans les semaines et mois qui avaient suivi ma séparation et mon divorce. Celui-ci, je me suis très vite aperçu que je pouvais ne l'utiliser que très épisodiquement, et depuis, c'est très exceptionnellement que j'y ai eu recours.
Mais ces derniers quinze jours, l'approche du scanner de contrôle m'inquiétait et mes nuits étaient hachées, mes douleurs coliques plus fréquentes et intenses. Certains soirs donc, je préférais prendre le risque d'être un peu plus vaseux le lendemain, mais je l'aurais été en dormant mal... J'ai hésité à passer à une préparation de phytothérapie, mais j'ai cédé à la facilité, ayant sous la main une boîte de ce produit.
Il faut dire qu'avant-hier je me suis levé plus tôt que d'habitude, et quand j'ai quitté mon siège de bureau pour aller déjeuner, j'ai ressenti une forte douleur lombaire, surtout sur la crête iliaque gauche, ce qui n'est pas habituel, et au niveau des dernières côtes droites, comme lorsque je reste trop longtemps debout. Les douleurs coliques étaient aussi un peu plus présentes. Un peu de paracétamol, pour une fois, et ces douleurs étaient supportables. Après ma sieste, grosse crise de colite, seule une douleur dorsale basse persistait. Hier, cette douleur dorsale était plus diffuse, tout comme ce matin. Peut-être est-elle en rapport avec cette crise colitique, pourtant, les douleurs coliques sont peu intenses.
Donc j'ai quand même mieux dormi cette nuit. Hier, j'avais comme grosse crainte d'abord ce que révèlerait le scanner, ensuite le risque d'être bloqué sur la route par les gilets jaunes et de ne pas pouvoir faire ce scanner. J'avais rendez-vous à 15 h. Parti un peu tôt, j'étais légèrement en avance. On m'a pris avec un peu de retard, il a fallu presque plus de temps pour trouver une veine utilisable pour l'injection que pour l'examen lui-même. Il était presque 17 h lorsque j'ai eu les résultats : le ganglion a quasiment disparu et ne prend pas le produit de contraste. Ouf !
Il me fallait alors trouver comment aller jusqu'au centre de radiothérapie voir mon cancérologue. Ne connaissant pas suffisamment Valence, je ne pouvais prendre le risque de m'y perdre aussi ai-je fait un long détour pour retrouver une route que je connaissais. J'ai pu passer sans encombre malgré la présence d'un gros groupe de gilets jaunes sur un circulaire au sud de Valence (pour ceux qui me liront plus tard, peut-être, ce sont des particuliers en révolte contre la baisse du pouvoir d'achat, grogne déclenchée par de nouvelles hausses des taxes sur les carburants, hausses dont le but est, avec d'autres mesures plus ou moins contraignantes, de nous forcer à passer à la voiture électrique dont je doute fort qu'elle soit en vérité moins polluante).
J'ai ensuite eu la chance que le cancérologue me prenne avec un peu d'avance. Il a été satisfait de ce que le scanner a montré et de la stabilité du bilan biologique (très légère amélioration au niveau rénal, par contre retour à une anémie supportable). Nous nous reverrons dans trois mois, avec IRM cérébrale et nouveau scanner.
Je l'ai informé de ma réticence puis de l'arrêt rapide de prise du médicament destiné à traiter les dysesthésies des pieds, suffisamment peu gênantes pour éviter un traitement. J'ai oublié de lui parler de cette irritation de la gorge, si fréquente, mais le scanner n'y a rien noté de particulier, et je sais que souvent le stress (celui de cette irritation même, aussi) y est pour beaucoup.
Il reste cette voix cassée pour laquelle il ne me semblait pas convaincu de l'intérêt d'une rééducation. Nous savons que le nerf lésé ne récupérera pas et que la corde vocale continuera à ne pas fonctionner correctement. Je lui ai donc reposé la question et on a convenu que je prendrai contact avec l'orthophoniste pour au moins avoir un avis spécialisé. Je ne sais pas encore quand je me déciderai...
- Détails
- Catégorie : Le crabe
Aujourd'hui, cela fait donc trois ans que ce cancer du poumon était découvert, non nommé encore mais tant suspecté !
Depuis près de deux mois, je ne vous ai rien raconté. Rien de particulier en effet, la routine... Rien n'a vraiment changé depuis, si ce n'est une aggravation de ce que je pense être ma cataracte droite, qui me gêne beaucoup, surtout sur écran où je passe quand même beaucoup d'heures, bien moins qu'avant, mais quand même au moins six heures chaque jour. Il faudrait que je tente d'avoir un rendez-vous avec l’ophtalmologue, en espérant un délai pas trop éloigné (en temps normal, c'est environ huit mois comme j'ai déjà dû le dire), mais avec l'hiver, il ne faudrait pas que des chutes de neige viennent nous bloquer à la maison juste le jour du rendez-vous, comme ça s'était produit mi-mars il y a trois ans lorsque nous devions descendre jusqu'à Valence voir un assureur...
Ma voix n'a pas changé, toujours bien cassée et variant parfois, et je n'ai toujours pas pris non plus le téléphone pour avoir un rendez-vous avec l'orthophoniste. Les sécrétions qui découlent de son irritation m'obligent à gratter souvent ma gorge, surtout après les repas ou après avoir bu. Même un peu d'eau peut suffire. Parfois les bonbons aux plantes et à la stévia, ou de temps en temps un bonbon au miel, suffisent, parfois c'est comme si je ne faisais rien. Ces temps-ci, heureusement que je m'endors relativement vite, car même après un ou deux bonbons, je continue à gratter et donc à faire du bruit qui peut gêner l'endormissement de mon épouse... Cette grattouille n'est pas récente, et j'ai déjà eu des épisodes où elle était particulièrement gênante. Je n'ai pas l'impression que les sécrétions soient bronchiques mais plutôt laryngées, d'autant qu'il y a quand même des périodes de la journée, et la nuit, où elles me laissent tranquille. Je reste persuadé que le stress aggrave cette irritation, même si un probable reflux œsophagien pourrait avoir un rôle (j'ai une hernie hiatale avérée), ainsi que de petites fausses routes lors de la déglutition, liées à la paralysie récurrentielle apparue il y a un an et responsable aussi de mes problèmes de voix. J'aurais aussi tendance à la rapprocher de mes épisodes de rhinite vasomotrice qui me font couler le nez dès que je mange ou fais un effort.
Des efforts, je n'en fais plus guère, à part, une fois tous les trente-six du mois, remuer le composteur... Plus de bricolage, toujours pas de montage de maquettes... Je n'ai que réussi l'exploit d'imprimer et relier enfin les scans commentés des albums photos venant de mes parents, mais je n'ai rien fait des autres photos numérisées.
Il y a un an, nous avons changé de matelas, j'en avais probablement parlé et dit que suite à ce changement, mes lombalgies avaient pratiquement disparu. Le matelas est moins raide que le précédent, les soins de kinésithérapie et surtout ce changement étaient en cause, mais même si depuis un an j'ai souvent les lombaires qui claquent lorsque je me penche, retrouvant là ce que j'ai vécu en salle d'opération dans les années 80, j'ai vu réapparaître un enraidissement légèrement douloureux, parce que le matelas manque finalement de fermeté, peut-être (il s'est déjà partiellement déformé sous mon poids). Mine de rien, entre les nuits et les siestes, je passe en moyenne onze à douze heures dans mon lit chaque jour ! Jusqu'à deux bonnes heures de sieste parfois, comme aujourd'hui... La douleur costale basse postérieure, qui apparaît surtout lorsque je dois rester un moment debout, statique, semblant aussi liée aux douleurs coliques qui ne me lâchent guère, je ne sais toujours pas si elle est d'origine viscérale ou rachidienne. Lorsque je me penche en avant, j'ai l'impression que c'est tout autant la raideur rachidienne que la douleur colique qui m'arrête.
Je parlais plus haut de stress : il ne me quitte pas, la crainte que le prochain contrôle début mars trouve de nouveau quelque chose de mauvais qui m'entraîne vers de nouveaux traitements est permanente. Mis à part ces divers problèmes, je ne me sens pas mal, juste bien limité dans mes activités, mais en sursis... alors qu'il y a trois ans, j'avais la certitude que je gagnerais mon combat.
Ce qui est curieux, c'est que j'ai comme souvenir de l'an dernier que je me sentais alors très bien, n'en gardant que ces heures de bricolage notamment, qui m'ont fait énormément de bien. Mais récemment, me rendant compte que si j'ai des craintes à exprimer que je ne veux pas partager avec vous pour ne pas vous inquiéter, et que donc je ne peux mettre ici, j'ai décidé, y pensant depuis longtemps, à récupérer tous les articles de ce site pour en faire un livre où je pourrais m'y épancher plus si besoin, et à cette occasion, j'ai rapidement relu certains passages pour me souvenir qu'en fait l'an dernier, dans les semaines qui ont précédé la découverte de la récidive ganglionnaire, j'étais mal à l'aise, comme si j'avais un pressentiment. J'ai donc extrait tous ces articles, leurs titres et leurs dates pour les importer dans un document MS Word, où celui-ci et les prochains les rejoindront probablement, et où je pourrai si besoin, sur les anciens comme les futurs, apporter des précisions ou commentaires que j'aurais besoin de mettre en mots sans que personne ne les voie avant que ce livre soit devenu accessible à mes proches. Bien que n'ayant pas autant raconté depuis trois ans que ce que je pensais, j'en ai déjà plus de 120 pages A4, plus de 200 en A5 !
Récemment, j'ai imprimé ce que j'ai nommé mes mémoires, entamées il y a plusieurs années et dont le but était d'essayer de faire ressurgir des souvenirs de ma toute petite enfance, puis de raconter ce qui s'est passé plus tard. Dans un premier temps, j'avais ajouté les textes de ce site à ces souvenirs, puis je les en ai isolés, ne sachant pas trop si je devais en faire un "tome 2" en quelque sorte. Rien n'interdit de les associer plus tard... Si j'ai imprimé ces pages, c'est pour pouvoir les relire plus facilement qu'à l'écran et noter si besoin dans la page blanche en face quoi y ajouter, qui me reviendrait maintenant. Mais je ne m'y suis pas encore mis.
Peut-être mon addiction à l'écran et surtout à aider autrui est-elle aussi un moyen de me fuir moi-même ? Hélas, en ce moment, je n'ai guère à faire sur les sites et comme je suis toujours aussi rapide à trouver des solutions, ça ne m'occupe que très peu. Il y a quelques temps, j'ai trouvé une occupation plus chronophage : la traduction ou révision de fichiers de langue de certaines extensions pour Joomla! du fait que certaines ont des traductions absentes ou mal faites, par des traducteurs approximatifs ou automatiques faisant surtout de la traduction littérale. Il y a quelques mois, je m'étais attaqué à une traduction inexistante d'une extension que j'avais voulu tester. La proposant à son auteur, j'en ai été récompensé par deux ans de licence gratuite pour un nombre illimité de sites, près de 250 € de cadeau ! Je me suis aussi occupé de trois autres, mais pour l'instant, bien que leurs tarifs soient bien plus faibles, aucune licence ne m'a été offerte. Là, je suis en train de finir celle d'une extension dont je n'ai actuellement ni la licence, ni le besoin pour un projet : près de 3500 chaînes à corriger ! J'en suis au moins au quatrième passage pour affiner et préciser, changer les termes lorsqu'ils ont été initialement mal compris, je me bats en effet avec des termes anglais qui ont plusieurs signification en français, voire que l'auteur lui-même utilise dans un sens non classique.
Cette extension est faite par un Canadien anglophone, ne parlant pas du tout français, et qui a utilisé les services de traduction automatique de Google pour proposer sa version française, bourrée d'erreurs et donc difficile à comprendre pour qui débute avec cette extension assez pointue et parfois complexe. Le principe des fichiers de langue dans Joomla! est d'utiliser un couple chaîne-traduction : le système interprète donc la chaîne dans le code pour en afficher sa traduction. Pour un projet on m'avait demandé conseil sur une possibilité de prendre des rendez-vous de durée variable, pour plusieurs intervenants. Après recherches, cette extension m'a semblé la plus adaptée et nous avons commencé à la paramétrer ; j'ai aussi commencé à améliorer sa traduction pour qu'elle colle mieux au projet et pour mieux comprendre le fonctionnement de ce système de prises de rendez-vous capable de gérer donc plusieurs intervenants, les pauses, les congés, etc.
Mais après un accrochage avec la cliente qui ne s'impliquait guère dans la création de son site, savait critiquer l'absence d'un "s" dans un mot de la traduction initiale mais était incapable de répondre aux questions pratiques indispensables aux paramétrages, le projet a capoté. Comme dirait les jeunes, elle nous a fait un "caca nerveux" ou "pété un câble" lorsque je lui ai rappelé que je lui avais donné toutes les infos nécessaires pour qu'elle teste le système de rendez-vous sur un site et celui de tchat sur un autre, et nous donne un premier avis avant que nous allions plus loin, et qu'elle nous reprochait de ne pas pouvoir tester... D'un certain côté, ce n'est pas plus mal dans la mesure où cette dame pouvait changer d'avis sans préavis et nous obliger à changer complètement la conception de son site, nous faisant perdre ainsi beaucoup de temps. J'aurais dû alors abandonner le projet de traduction, puisque mes fichiers n'allaient intéresser personne avec qui je sois en relation, aucun projet en vue ne pouvant en avoir besoin, pas même une nouvelle intervenante sur le forum francophone de Joomla! à qui je l'avais conseillé et qui n'était même pas allée voir les démos sur le site de l'auteur, sous prétexte que cette extension était commerciale : $49/an... Mais j'ai trouvé cette extension trop intéressante pour laisser tomber.
De plus, son auteur se prénomme Rob et nous devons être à peu près de la même génération, ce qui m'a un peu motivé aussi. Et puis ça prend beaucoup de temps tout en étant stimulant, ça occupe, quoi !
- Détails
- Catégorie : Le crabe
Après trois mois de craintes, les contrôles récents sont encourageants : bilan biologique sans réel changement (insuffisance rénale stable, anémie stable...), IRM cérébrale sans modifications depuis juillet dernier, scanner comparable à celui d'il y a trois mois, donc la récidive a été apparemment détruite. Mais à l'approche de ces contrôles, je vous prie de croire que le stress était sous-jacent, même s'il ne me paralysait pas.
Tout ça ne voulant pas dire qu'il n'y aura pas un jour un réveil de cellules patientes, vous imaginerez aisément ce que cela peut donner avec mon optimisme habituel (ceux qui me connaissent comprendront...).
Bien, la maladie est contenue à défaut d'être guérie, mais il reste tous les soucis antérieurs et ceux consécutifs aux deux chimiothérapies d'il y a trois ans et de l'an dernier : allergies diverses, gorge qui gratte en permanence, épisodes de possible migraine ophtalmique (en pause en ce moment, ouf), probable aggravation brutale de ma cataracte droite qui fait que je ne peux plus lire du seul œil droit (surtout très gênant sur l'écran), douleurs coliques permanentes et troubles du transit.
Et le plus pénible : douleurs dorso-lombaires dès le lever (alors qu'elles avaient disparu l'an dernier après le changement de matelas) probablement aggravées ou auto-entretenues par ces douleurs coliques, douleurs musculaires avec fatigabilité importante. Impossible de rester longtemps debout, impossible de marcher un moment sans avoir rapidement besoin de m'asseoir à cause de la fatigue et des douleurs lombaires et dorsales basses (même le simple tour du jardin est épuisant). Bien sûr, avec tout ça il y a l'essoufflement, la gorge qui sèche au moindre effort (ce qui s'accompagne en général à l'inverse d'une crise de rhinite vasomotrice). Même la mastication est parfois difficile, par exemple quand le pain fait un peu "caoutchouc" ou qu'un morceau de viande est un peu coriace... et le mouchoir est vite trempé lors des repas, le nez est une vraie fontaine à chaque fois. Ne parlons pas des épisodes de tête qui tourne quand je me penche et me relève... mais comme ma tension est stabilisée, pas question d'envisager un changement de traitement pour ça.
Il faut que j'essaie d'avoir un rendez-vous assez proche avec l'ophtalmo pour ce problème de vision : pas gagné, les délais étant habituellement de huit mois au moins... Mais si c'est bien une cataracte, une opération dans pas trop longtemps m'arrangerait bien. Je ne me souviens plus quand j'ai vu le pneumologue mais il me semble bien qu'il devrait me revoir cette année : là encore, en général le délai est de quatre mois !
Pour revenir à ma faiblesse musculaire, le seul conseil (pas de traitement) du cancérologue a été d'abord de marcher, puis quand je lui ai rappelé mes douleurs dorso-lombaires, il m'a proposé de faire du vélo d'appartement, ce qui protègerait ma colonne et me ramène au vieux projet de rentrer mon vélo de route dans le séjour et de le mettre sur son home-trainer, avec le risque de me contenter de le regarder sans monter dessus !
A propos de projet, sont toujours au placard ceux de (re)photographier mes collections de stylos, couteaux, appareils photo et petites voitures. L'envie qui m'avait pris aussi de reprendre les finitions de certains engins radiocommandés s'est éteinte, et celle de monter les maquettes de voitures et autres ne se manifeste plus, malgré les rappels de mon épouse voire du pharmacien qui en est un spécialiste. Avec ma mauvaise vision actuelle, ça n'aide pas non plus.
Et puis c'est tellement plus simple de rester devant mon écran à attendre que quelqu'un ait besoin de mon aide... Mais en ce moment, ça ne se bouscule pas : j'ai même réussi à m'occuper d'un de mes sites pro, c'est dire.
Allez... un peu de sourire pour terminer. Les petits oiseaux chantent, l'amandier, le cognassier du Japon et les forsythias ont commencé à fleurir, les violettes et primevères ainsi que les aubriètes les ayant précédés. L'association du cognassier avec ses fleurs rouges et des deux forsythias avec leur fleurs jaunes en un bosquet est ce que j'attendais ! Les tulipes poussent, reste à savoir si elles se décideront à fleurir, d'une année à l'autre, c'est très aléatoire. Il ne manque plus que les hirondelles pour se croire au printemps. Mais je suis ennuyé parce que je n'ai pas réussi à traiter mes arbres avec de la bouillie bordelaise, ni à l'automne, ni cet hiver, et il semblerait qu'on ait droit à toute une période humide à venir.
Ah, j'oubliais : prochain contrôle scanner, suivi de la consultation avec le cancérologue, prévu le 11 juillet !
- Détails
- Catégorie : Le crabe
Ce midi, juste après le repas et les infos à la télé, avant de faire ma sieste, j'ai ouvert le message que l'épouse d'un collègue venait de m'envoyer. Elle m'y annonçait le décès de son mari : "Il souhaitait prendre congé." disait-elle ! Il avait ou allait avoir soixante ans, si je ne me trompe.
C'est avec des sanglots et des larmes que je lui ai répondu, brièvement pour une fois. Fred et moi nous appréciions beaucoup.
Nous avons plus d'une fois échangé via le forum Joomla! puis hors de celui-ci, tant pour régler des problèmes de sites que pour parler d'autre chose, du bou-saadi (il avait eu l'occasion de passer à Bou-Saâda il y a une trentaine d'années), de généalogie, de médecine. Nous avons très vite échangé comme si nous nous connaissions depuis des années.
Fred était tétraplégique depuis dix-huit ans, suite à un bête accident de la route. Bien que cloué le plus souvent au lit, plus rarement au fauteuil comme j'ai cru le comprendre, il était très actif, militait dans une association de recherches sur les lésions médullaires, entre autres.
Il était hospitalisé depuis fin novembre, et il y a un mois, il me disait dans un message encourageant qu'il comptait bien reprendre la gestion des sites dont il s'occupait.
La vie est cruelle. Tu vas me manquer Fred !
Que dire de moi après ça ? Qu'après la bonne nouvelle des résultats des contrôles début mars, j'ai ressenti d'abord un énervement bizarre, puis un après-midi pendant ma sieste une sensation de cœur qui battait trop fort, mais pas trop vite. Ma tension était bonne. C'était très désagréable. Le lendemain j'ai consulté mon médecin généraliste qui n'a rien trouvé d'excitant à l'électrocardiogramme et a simplement augmenté le dosage d'un de mes médicaments, en me demandant une nouvelle fois si j'avais vu le cardiologue qui m'avait pris en charge il y a plus de deux ans, pour contrôle de routine.
J'ai hésité à prendre rendez-vous, sachant que les délais étaient longs, même certainement en me présentant comme médecin, d'autant que les choses étaient rentrées dans l'ordre. Mais il y a deux semaines, le samedi, nouvel épisode pendant ma sieste avec retour à la normale en fin d'après-midi. Tout allait bien le dimanche, et lundi matin, j'ai tenté d'avoir la secrétaire qui s'occupe des consultations avancées de cardiologie à l'hôpital local. Elle ne serait là que le lendemain après-midi. Un peu plus tard, j'ai tenté d'obtenir un rendez-vous en urgence au service de cardiologie de l'hôpital d'Annonay : impossible, les médecins étaient surchargés. Il ne me restait plus que l'option d'aller aux urgences en début d'après-midi, après ma sieste. En maximisant un peu mes symptômes, j'ai rapidement été pris en charge, perfusé juste pour garder une veine au cas où, mis sous scope pour surveillance de mon rythme cardiaque, avec prises de tension de temps à autre, mais il m'a fallu attendre dix-neuf heures trente pour pouvoir passer un angio-scanner. Lors du changement d'équipe, une infirmière a pu faire venir mon épouse à mes côtés. Le temps m'a paru moins long (j'étais alors seul dans une pièce), puis j'ai été transféré dans le couloir où, malgré l'état dans lequel nous étions les uns et les autres, à attendre d'être hospitalisés ou autorisés à rentrer à la maison, il régnait une ambiance bon enfant !
En ce qui me concerne, la décision avait été prise de continuer à me surveiller, en m'hospitalisant dans le service de cardiologie (ce que j'espérais...). Il a fallu attendre environ minuit pour que les infirmières viennent me chercher. Mon épouse, qui n'avait pas envie de rentrer de nuit, est restée avec moi et nous avons dû aussi mal dormir l'un que l'autre cette nuit-là, entre les alarmes des autres chambres et les prises de tension régulières avec le passage de l'infirmière. Aucun traitement spécifique ne m'avait été donné, j'avais seulement pris mes médicaments habituels avec l'accord du médecin urgentiste. Une simple surveillance en attendant d'éventuels examens complémentaires. Les deux nuits suivantes ont été un peu meilleures, mais dormir avec ces bruits et ces visites, avec les câbles du scope, l'appareil à tension dont le tuyau se débranchait au moindre mouvement, et le capteur de saturation d'oxygène au bout d'un doigt, ce n'est pas simple...
Le radiologue avait suspecté un petit épanchement péricardique à l'angioscan, qui ne se voyait pas au précédent scanner quatre semaines plus tôt. Le lendemain matin, le cardiologue m'a semblé plus préoccupé par mon histoire de cancer du poumon, malgré la négativité des examens début mars. Il prévoyait une échocardiographie qu'il n'a pu me faire que le lendemain matin, à la recherche de cet épanchement, au cas où il aurait fallu le ponctionner. Mercredi matin donc, cet examen lui a d'abord fait dire qu'il n'y avait rien à ponctionner, a permis de savoir que mes artères carotides étaient très belles (l'urgentiste avait parlé de souffle qui n'était donc qu'un artefact), et le jeudi matin, j'ai eu l'impression que le cardiologue mettait en doute cette suspicion d'épanchement. Il décidait alors de me libérer, après une épreuve d'effort que je n'ai pu faire qu'un peu après le repas de midi. Celle-ci s'est révélée normale. J'ai donc un cœur en bon état, malgré ce problème de tension et de battements trop forts. Je ne sais toujours pas ce qui provoque ces sensations ni s'il y a quelque chose de particulier à faire lorsque ça se produit, sinon attendre que ça passe seul...
Pendant mon hospitalisation, il avait réduit mon traitement hypotenseur, changeant plusieurs fois en fonction des variations de tension et de rythme, me laissant sortir avec le même traitement antiarythmique, mais avec une seule prise d'hypotenseur au lieu des quatre (deux produits) que je prenais depuis juillet et l'épisode d'hypertension qui avait suivi une séance de chimiothérapie. Depuis, cette prise unique ayant peu à peu laissé remonter un peu trop ma tension, j'ai rétabli la prise du soir d'un des produits, et je surveille de temps en temps.
J'espère que la secrétaire, tout aussi surchargée que les médecins, m'enverra une copie du compte-rendu et des conseils me concernant, donnés à mon généraliste, sinon il faudra que je l'appelle pour le lui redemander. Le cardiologue avait parlé d'un holter sur une semaine pour vérifier la régularité de mon rythme cardiaque, mais je suis parti du service sans savoir s'il y avait renoncé compte tenu des résultats des autres examens. En tout cas, il ne m'a pas fait contacter afin qu'on m'en mette un en place... J'espère que ma tension se stabilisera. J'ai cru comprendre que le cardiologue la tolérait, compte tenu de mon âge, à des valeurs un peu plus hautes que ce qu'on entend dire. En tout cas, je ne crois pas avoir eu d'étourdissements depuis qu'elle est un peu plus haute, ce qui n'est pas plus mal !
Reste maintenant à attendre la consultation d'ophtalmologie, avec les internes m'a dit la secrétaire... J'avais d'abord accepté un rendez-vous avec une orthoptiste pour une OCT (espèce d'échographie des yeux, en simplifiant), mais après avoir transmis la lettre de mon ophtalmo demandant l'avis autorisé d'un confrère, je n'ai eu droit qu'à une consultation avec "les internes" lundi 29 au matin. Même pas une proposition de rendez-vous dans deux ou trois mois avec un des médecins confirmés du service, malgré la demande de mon propre ophtalmo ! Cette cataracte me gêne beaucoup, surtout sur l'écran où je passe plusieurs heures par jour et où je ne vois que d'un œil, comme pour lire mes bouquins, un peu moins à l'extérieur car je n'y vais guère. Mais selon la luminosité, c'est très désagréable. J'espère qu'ils voudront bien m'opérer, et pas dans deux ans !
J'attends aussi un TEP scan, demandé par le cardiologue (je doute de son intérêt, sinon pour se rassurer, dans la mesure où le cancérologue n'avait prévu un nouveau contrôle scanner qu'en juillet). La secrétaire m'a annoncé un délai de trois à quatre semaine, donc plus que deux ou trois maintenant !
J'aurais dû mettre en place mon vélo sur son home trainer. Du coup, il prend toujours la poussière dans le garage, pneus à plat faute d'avoir été regonflés depuis un sacré moment. Il m'est arrivé de sortir un peu dans le jardin, histoire de bouger un petit peu, mais ça n'a guère fait pleuvoir...
- Détails
- Catégorie : Le crabe
Deux semaines ont passé, des choses ont changé, d'autres pas...
Pour ce qui n'a pas changé : toujours pas de nouvelles du cardiologue. J'ai relancé par mail en passant par une autre adresse, espérant atteindre une secrétaire à défaut du cardiologue...
Commençons par le moins bon : il y a une semaine, j'ai attrapé un bon virus (mon épouse y a elle aussi eu droit et n'en est pas encore guérie). Gros rhume vite passé en laryngite puis bronchite. Depuis, par moments, le nez est une fontaine, un peu plus que lorsque je n'ai que ma rhinite allergique et vasomotrice, mais surtout je me suis mis à tousser avec des difficultés à expectorer. Oh, il n'y a pas beaucoup à sortir, mais je soupçonne ma paralysie récurrentielle de compliquer les choses. Par moments, lorsque j'inspire pour pouvoir tousser, quelque chose (la corde vocale gauche ou je ne sais quoi) semble se mettre en travers et l'air a du mal à entrer dans la trachée ! Pas d’affolement, une ou deux secondes de patience et tout rentre dans l'ordre.
J'ai hâte que ça se termine, c'est vraiment fatigant ! Hier par exemple, alors que j'avais bien dormi, sans tousser de la nuit, j'ai fait une sieste de plus de deux heures.
Passons au "bon"...
Je n'ai pas repris ma tension depuis plusieurs jours. Elle était remontée, comme je l'ai dit précédemment, mais doit s'être stabilisée. Je n'ai quasiment plus d'étourdissements, sauf parfois en toussant lorsque je suis debout. Je n'ai pas ressenti d'autres épisodes de battements cardiaques trop forts, espérons que ça dure. S'il n'y avait cette crève, je me sentirais bien.
Mon rendez-vous avec les internes au service d'ophtalmologie du C.H. de Valence, qui m'inquiétait à cause de ce "avec les internes" dont je ne comprenais pas ce qu'il impliquait, a été très productif.
Dans un premier temps, une orthoptiste m'a fait une OCT maculaire et un contrôle du nerf optique qui ont montré qu'il n'y avait rien d'anormal à leur niveau et que rien ne contrindiquait donc une opération de cette cataracte droite pour me rendre une vision correcte. Elle m'a alors dilaté les pupilles, puis un interne m'a fait un examen du fond d’œil à la lampe à fente afin de compléter ce qu'avait montré l'OCT. Il s'est absenté quelques minutes avant de me confier à un ophtalmo qui m'a fait sur deux machines différentes toute une série de contrôles complémentaires puis de mesures pour définir le type d'implant qui remplacera le cristallin, calculé pour corriger ma vision de loin. Il a parlé d'un type de cataracte qui pourrait provoquer un glaucome, ce qui a probablement contribué à la décision d'intervention. Il est même prévu d'opérer l’œil gauche un peu plus tard, bien que je ne ressente aucun signe. La seule inquiétude relative de l'ophtalmo est que j'ai les pupilles très serrées et que lorsqu'il m'a examiné, les deux instillations de mydriatique ne les avait pas suffisamment dilatées. Au pire, m'a-t-il dit, cela rallongera l'intervention à cause du besoin d'utiliser un appareil écartant l'iris en complément du collyre, pour pouvoir enlever le cristallin et le remplacer par l'implant.
Pendant ce temps mon épouse patientait dans la salle d'attente. Me doutant que je ne pourrais probablement pas conduire en raison de la dilatation pupillaire et de l'éblouissement que cela causerait, je lui avais demandé de m'accompagner. Bien m'en a pris : à peine sorti de l'hôpital, il m'a fallu vite fait mettre mes lunettes de soleil, mais même avec elles, j'étais gêné.
En sortant du service, muni de l'ordonnance de l'ophtalmo et d'un document destiné au service de gestion des plannings opératoires, nous nous y sommes rendus et j'y ai accepté la date du 29 mai. Je devrai bientôt être informé de celle du rendez-vous avec l'anesthésiste. J'espère d'ici là recevoir le compte-rendu de mon hospitalisation en cardio pour le lui montrer...
Une fois tout ceci fait, j'en ai profité pour aller au secrétariat du service de médecine nucléaire afin de savoir quand était envisagé mon TEP scan. Au milieu de dizaines de demandes, la secrétaire a eu du mal à retrouver mon ordonnance faxée par le service de cardio sans aucun renseignement... et m'a proposé la date du 23 mai que j'ai bien sûr acceptée. Bien que j'espère que cet examen aura été inutile, ce qui voudra dire que les choses sont autant stabilisées que l'ont montré les scanners, je dois avouer que j'ai quand même une petite inquiétude... L'an dernier à la même époque, des travaux avaient rendu les TEP scan impossibles : je ne sais pas ce qui a été fait, mais à voir le nombre de demandes en attente, c'est au moins un doublement des salles qu'il aurait fallu. Je me demande comment ils arrivent à gérer les urgences. Un examen qui ne peut être réalisé que six semaines plus tard, c'est éventuellement laisser évoluer plusieurs semaines de trop une pathologie et en compliquer le traitement...
Avec tout ça, je crois que ce n'est encore pas pour demain, le vélo sur son home-trainer !