Cette fois, je n'ai pas eu besoin du demi-comprimé d'anxiolytique qu'il m'arrive de prendre lorsque le stress monte trop ou encore pour atténuer mes douleurs coliques.
Il paraît que j'ai dit plusieurs fois "oui" dans la nuit, mais je n'ai aucun souvenir des rêves qui ont pu les amener. Je sais que j'ai souvent tourné, cependant, que j'ai senti mon nez irrité plusieurs fois, mais je me rendormais aussitôt.
Cet anxiolytique, j'en avais pris un demi-comprimé de son plus faible dosage avant-hier soir. Je l'avais découvert il y a bien longtemps, après en avoir avalé un autre et en être devenu dépendant dans les semaines et mois qui avaient suivi ma séparation et mon divorce. Celui-ci, je me suis très vite aperçu que je pouvais ne l'utiliser que très épisodiquement, et depuis, c'est très exceptionnellement que j'y ai eu recours.
Mais ces derniers quinze jours, l'approche du scanner de contrôle m'inquiétait et mes nuits étaient hachées, mes douleurs coliques plus fréquentes et intenses. Certains soirs donc, je préférais prendre le risque d'être un peu plus vaseux le lendemain, mais je l'aurais été en dormant mal... J'ai hésité à passer à une préparation de phytothérapie, mais j'ai cédé à la facilité, ayant sous la main une boîte de ce produit.
Il faut dire qu'avant-hier je me suis levé plus tôt que d'habitude, et quand j'ai quitté mon siège de bureau pour aller déjeuner, j'ai ressenti une forte douleur lombaire, surtout sur la crête iliaque gauche, ce qui n'est pas habituel, et au niveau des dernières côtes droites, comme lorsque je reste trop longtemps debout. Les douleurs coliques étaient aussi un peu plus présentes. Un peu de paracétamol, pour une fois, et ces douleurs étaient supportables. Après ma sieste, grosse crise de colite, seule une douleur dorsale basse persistait. Hier, cette douleur dorsale était plus diffuse, tout comme ce matin. Peut-être est-elle en rapport avec cette crise colitique, pourtant, les douleurs coliques sont peu intenses.
Donc j'ai quand même mieux dormi cette nuit. Hier, j'avais comme grosse crainte d'abord ce que révèlerait le scanner, ensuite le risque d'être bloqué sur la route par les gilets jaunes et de ne pas pouvoir faire ce scanner. J'avais rendez-vous à 15 h. Parti un peu tôt, j'étais légèrement en avance. On m'a pris avec un peu de retard, il a fallu presque plus de temps pour trouver une veine utilisable pour l'injection que pour l'examen lui-même. Il était presque 17 h lorsque j'ai eu les résultats : le ganglion a quasiment disparu et ne prend pas le produit de contraste. Ouf !
Il me fallait alors trouver comment aller jusqu'au centre de radiothérapie voir mon cancérologue. Ne connaissant pas suffisamment Valence, je ne pouvais prendre le risque de m'y perdre aussi ai-je fait un long détour pour retrouver une route que je connaissais. J'ai pu passer sans encombre malgré la présence d'un gros groupe de gilets jaunes sur un circulaire au sud de Valence (pour ceux qui me liront plus tard, peut-être, ce sont des particuliers en révolte contre la baisse du pouvoir d'achat, grogne déclenchée par de nouvelles hausses des taxes sur les carburants, hausses dont le but est, avec d'autres mesures plus ou moins contraignantes, de nous forcer à passer à la voiture électrique dont je doute fort qu'elle soit en vérité moins polluante).
J'ai ensuite eu la chance que le cancérologue me prenne avec un peu d'avance. Il a été satisfait de ce que le scanner a montré et de la stabilité du bilan biologique (très légère amélioration au niveau rénal, par contre retour à une anémie supportable). Nous nous reverrons dans trois mois, avec IRM cérébrale et nouveau scanner.
Je l'ai informé de ma réticence puis de l'arrêt rapide de prise du médicament destiné à traiter les dysesthésies des pieds, suffisamment peu gênantes pour éviter un traitement. J'ai oublié de lui parler de cette irritation de la gorge, si fréquente, mais le scanner n'y a rien noté de particulier, et je sais que souvent le stress (celui de cette irritation même, aussi) y est pour beaucoup.
Il reste cette voix cassée pour laquelle il ne me semblait pas convaincu de l'intérêt d'une rééducation. Nous savons que le nerf lésé ne récupérera pas et que la corde vocale continuera à ne pas fonctionner correctement. Je lui ai donc reposé la question et on a convenu que je prendrai contact avec l'orthophoniste pour au moins avoir un avis spécialisé. Je ne sais pas encore quand je me déciderai...