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J'aurais dû attendre un peu avant d'écrire mon précédent billet ! Le lendemain vendredi, il y a juste huit jours donc, nous nous levions avec 10 centimètres de neige dans le jardin. Samedi, le mistral a commencé à souffler assez fort et à l'assécher, puis le réchauffement des températures l'a fait fondre presque partout. Il n'y a que dans des endroits toujours à l'ombre qu'il en restait encore un peu hier, mais aussi près de chez nous, là où le chasse-neige en avait repoussé un bon paquet sur le chemin d'un voisin, au bord de la route.
Hier, en revenant de la pharmacie en milieu d'après-midi, j'ai croisé un chasse-neige dans le village, puis suivi un autre sur la route près de chez nous, qui se rendait au petit village le plus proche, à 2 km d'ici. Branle-bas de combat à la DDE : il va de nouveau neiger !
Ce matin, j'ai découvert en me levant une fine couche toute fraîche, tombée dans la nuit, un à deux centimètres, pas plus. La température était un peu en dessous de 0°, elle n'est pas passée sous -1° dans la nuit. Il fait encore nuit, mais j'imagine le ciel très couvert et le risque de nouvelles chutes important. Mais peut-être ai-je tort ?
Pour en revenir au titre de ce billet, je suis extrêmement étonné. Alors que j'avais beaucoup souffert pour revenir de chez mon garagiste, je suis capable depuis une dizaine de jours de bricoler sur du lourd (c'est relatif, hein !) : découpe de tasseaux, évidement de ceux-ci pour y faire des encastrements, râpe et lime ou ponceuse pour ajuster, ceci dans le garage à une température de 15°. Essais de montage "à blanc" dans la maison, plus au chaud. Pas d'essoufflement particulier, peu de douleurs lombaires ni sciatique, juste parfois le besoin de m'asseoir un peu. Beaucoup de déplacements entre le garage et la pièce où je teste le montage, ce qui pourrait de nouveau se traduire par une grosse fatigue au niveau des cuisses. Mais non, juste un endolorissement modéré auquel je ne prête pas spécialement attention. Je prends mon temps, retournant de temps à autre devant mon écran pour vérifier ma messagerie et jeter un oeil au forum où tout est très calme.
Le plus délicat de ce travail va maintenant arriver, avec l'ajustement, la pose des chevilles d'assemblage, le ponçage définitif et surtout le vernissage. Là, ma position sera souvent statique plus longtemps. J'espère que ça ne sera pas plus générateur de douleurs que ce que je fais depuis dix jours.
Il m'en aurait peut-être coûté moins cher d'acheter tout fait ce que je suis en train de fabriquer, mais j'aurais sûrement pesté au montage, et sûrement pas non plus ressenti ce bien-être de réaliser moi-même ce projet ! Reste quand même à le finaliser et surtout à m'assurer qu'il ne risque pas de s'écrouler dès le montage terminé (ni ensuite, d'ailleurs) !
Hier, lorsque je suis allé chercher mes médicaments, il m'a fallu me garer à une bonne cinquantaine de mètres de la pharmacie, dans la rue au-dessus, qui monte modérément. Arrivé à la pharmacie, pas d'essoufflement, juste ce satané écoulement nasal habituel lorsque je fais des efforts (et surtout quand je mange). Il m'a fallu attendre un peu, le pharmacien et les deux pharmaciennes étant occupés (je n'y ai jamais vu autant de monde à la fois : quatre personnes avant moi, et lorsque je suis parti, il devait encore y en avoir au moins six à se faire servir ou attendre de l'être !). Une fois mes médicaments récupérés, je suis reparti, allégrement, et en arrivant presque à ma voiture, je me suis brusquement étonné de la vitesse à laquelle je marchais, pressé de rentrer et sans essoufflement ! Il n'y a qu'une fois assis au volant que j'ai ressenti une légère fatigue et un petit essoufflement. Incroyable, ce changement récent !
J'ai eu tort : pendant que j'écrivais (je prends toujours mon temps pour vous raconter ces histoires !), le jour a commencé à se lever : le ciel est clair avec quelques rares nuages, ce qui ne présage en rien de la suite de la journée... 8h38 : le soleil vient de passer au-dessus de la colline et d'éclairer le village et mon bureau. J'ai eu le tort d'aller voir s'il n'était pas sorti d'un nuage : j'en suis tout ébloui, très gênant pour écrire et relire ce que je vous raconte !
Quelqu'un sait-il interpréter les rêves ? Je me suis réveillé ce matin alors que j'étais en train d'en faire un très curieux. Trois événements plus ou moins intriqués en un même lieu, qui ressemblait beaucoup au bloc opératoire de la clinique où j'ai longtemps traîné mes bottes (ceci dit, je n'ai jamais traîné mes bottes, je n'en avais pas, sauf celles de jardin...). J'étais là sans savoir ce que j'y étais, spectateur plus qu'autre chose, mais en blouse blanche. D'abord un jeune adulte venait s'y faire endormir, puis plus tard, il se réveillait seul sur la table d'opération, sans personne dans la salle avec lui, l'anesthésiste et son infirmière étaient déjà partis s'occuper de quelqu'un d'autre, de même que le chirurgien. Et puis tout d'un coup en revenant dans cette salle (qu'avais-je fait entretemps ? mystère), je le retrouve debout, un gobelet en carton à la main, en train d'essayer d'uriner dedans, à la demande (comment en suis-je si sûr ?) de l'anesthésiste de nouveau reparti... J'essaie de lui faire comprendre qu'il doit rester allongé, mais il s'en moque, finit par pisser et pose son gobelet au sol, contre un mur. Je le retrouve un peu plus tard sur son lit qu'il a ramené lui-même dans la salle d'op au lieu d'aller s'y installer dans le hall du bloc ! Il nous tourne le dos, à moi et à une jeune femme allongée nue sur le sol. Une petite brune aux cheveux courts et ondulés, juste mignonne, assez mince, ni maigre ni grosse, agréable à regarder, à qui on a envie de prendre la main pour lui demander ce qui ne va pas. Elle se plaint, ne pleure pas mais est désemparée. Comment sais-je qu'elle a pour rôle de remettre en formes, au sens esthétique du terme, des femmes qui veulent se plaire ? Masseuse, coach sportif ? Je l'ignore mais j'ai cru le comprendre, mais ce que j'entends surtout, c'est son désarroi : si elle est vraiment agréable à regarder, ses cuisses un peu trop rebondies, excès de graisse ou cellulite, la désolent, et c'est vrai, elles détonent ! J'ai l'impression que ce ne sont pas les siennes, seul bémol à son charme. Mais sous une jupe ou un pantalon, qui le remarquerait ? Dommage que je ne sois pas capable de vous faire un dessin d'elle, vous verriez que je n'ai pas toujours tort... Après avoir tenté de la rassurer, debout face à elle nue comme un ver, l'opéré assis dans son lit et nous tournant le dos, rêvant lui-même à je ne sais quoi, je m'allongeai sur elle (tout habillé et en tout bien tout honneur), la tête au niveau de ses seins, mais juste pour être proche de son visage, pas pour m'occuper d'eux, et tenter, en étant plus près, de la convaincre qu'une solution devait pouvoir se trouver et qu'elle n'avait pas de raison de désespérer. Pourquoi me suis-je allongé sur elle plutôt que de la relever ? Peut-être parce que je n'aurais alors pas eu cette proximité des visages pour la regarder dans les yeux, sa taille étant bien moindre que la mienne, ce qui m'aurait donné l'impression de la dominer alors qu'en m’allongeant, je me mettais à son niveau ?
Là-dessus, sans savoir si je l'ai convaincue, je me retrouve dans la pièce voisine, celle où le personnel du bloc s'occupe du matériel. Je suis maintenant un lycéen (on dirait maintenant un "collégien"). J'explique à ces dames que je ne sais plus dans quelle classe je suis ni dans quelle salle je dois me rendre. Je suis en sixième. Mais non, en cinquième puisque j'étais premier de la classe l'année précédente, en sixième, leur dis-je. Et je me réveille !
Drôle de rêve, vous disais-je !
Oh, j'avais oublié ! Depuis quelques mois, mon épouse arrive à me trouver de temps à autre des huitres sur le marché du vendredi au village. Depuis plus de 40 ans, j'avais l'habitude de les ouvrir avec dans la main un chiffon plié ou plus récemment un gant épais qu'on utilise pour sortir les plats du four, et un couteau à huitres à manche en plastique avec une lame large, ustensile bien en main. Jamais je ne m'étais blessé en les ouvrant, que ce soit en les attaquant sur le côté ou par le talon. Il y a quelques mois, mon épouse m'a acheté un kit incluant un couteau à lame étroite, parfait car plus efficace que le précédent, et une base en plastique souple avec un rabat permettant à la fois de coincer l'huitre et de protéger la main, un retour passant au-dessus du pouce. Inattentif tout à coup, hier midi, j'ai ouvert une huitre, puis deux sans incident, mais à la troisième, le couteau a ripé et ma main était pouce par-dessus le rabat, non protégé donc. La pointe du couteau n'a eu aucune difficulté à plonger dans le gras du pouce ! En temps normal, ça ne m'aurait pas perturbé plus que ça (je m'étais déjà largement fendu la pulpe du même pouce il y a une vingtaine d'années, avec un Opinel bien aiguisé), mais aujourd'hui, sous anticoagulant, j'étais moins rassuré ! Vite à la salle de bains pour pouvoir prendre un coton démaquillant et comprimer, puis imbiber ce coton d'antiseptique. Ah, ça saignait bien dès que je relâchais pour voir ! Restait à trouver comment placer un pansement assez compressif pour être efficace sur cette plaie carrément en travers de la pulpe, de 8 mm de large environ... Au milieu du stock de pansements dont certains doivent avoir plus de trente ans, et devraient déjà être passés à la poubelle, nous en avons trouvé un étroit qui a fait le boulot, puis un plus large pour renforcer. Comment m'y étais-je pris pour mettre du sang un peu partout sur le lavabo ? En secouant la main probablement, après avoir enlevé le coton ??? Il ne me restait plus qu'à ouvrir les huitres restantes. Le pansement s'est un peu taché de sang, le pouce était douloureux au rythme de mon pouls, j'étais surtout gêné, et je le suis encore, par le fait que je ne peux plus me servir de ce pouce, de crainte de rouvrir la plaie. Hier soir, j'ai pu changer seul ce pansement. Le doigt est un peu endolori, la plaie a semblé propre, elle n'avait en fait qu'à peine saigné, une fois compressée. Un peu gênant quand même pour mon bricolage...
J'espère maintenant que ça guérira vite et surtout que la plaie ne s'infectera pas !
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Honte à moi d'avoir tant tardé à vous raconter la suite ! J'aurais dû le faire juste après mes contrôles, mais avec les fêtes imminentes, j'ai remis à plus tard !
Une nouvelle année vient de commencer, mais j'ai la sensation qu'elle ne commencera réellement que le 30 mars...
Le 19 décembre, le scanner ne montrait rien de nouveau. Le 21, je voyais l'oncologue. Il était satisfait de mon surpoids retrouvé, n'a rien dit sur mon bilan biologique toujours perturbé, anémie persistante et insuffisance rénale modérée. On fait avec...
Les fêtes se sont bien passées, fatigantes mais agréables. J'avais mis en pause mon bricolage, je l'ai repris depuis. Pas facile car j'en suis au stade du ponçage, qui m'oblige à porter un masque de protection, et je n'aime pas ça ! Souvent, de la buée se forme sur les verres de mes lunettes, et je n'y vois plus grand-chose. Parfois, j'ajoute mon casque audio, bien rembourré, pour atténuer le bruit des ponceuses. J'ai trois ponceuses, deux anciennes, filaires, et depuis peu un outil multifonctions sans fil. La ponceuse à bande récupère bien la sciure mais est très lourde et pas adaptée à ces finitions, l'autre remplit très mal le sac censé récupérer cette poussière mais est un peu plus maniable et légère ; quant au multifonctions, il ne récupère rien du tout, mais il est tellement plus facile à manipuler que c'est lui que j'utilise le plus volontiers. Et au stade de finition avec du papier de verre très fin où j'en suis actuellement, il y a une poussière pulvérulente qui se dépose partout dans le garage : je ne peux éviter le masque !
Malgré mes capacités améliorées, je suis obligé de fractionner les séances de bricolage. Les douleurs lombaires sont modérées, apparaissant surtout si je dois travailler penché ou me contorsionner, mais plus gênant, la station debout prolongée me provoque une hypoesthésie désagréable de la face externe des cuisses des genoux aux fesses. La première fois que je l'ai ressentie, c'était au printemps dernier, après une station debout très prolongée. Comme ça m'évoquait plutôt une méralgie paresthésique, j'ai alors pensé que c'était le pantalon et sa ceinture, un peu serrés, qui étaient en cause. Une fois assis, les symptômes se sont atténués. J'ai ensuite oublié...
La méralgie paresthésique a globalement deux causes : la compression du nerf fémoro-cutané au niveau de la ceinture, et cette même compression au niveau lombaire haut.
Il y a plus de dix ans, j'avais eu un truc bizarre que je ne me suis jamais expliqué. Lorsque j'étais debout à discuter, il m'arrivait de ressentir une gêne au niveau externe du genou gauche. Je pliais alors ce genou et ressentais un claquement. Ménisque ? Probablement pas, car un jour cette gêne et ces claquements ont disparu, laissant une hypoesthésie désagréable aux environs de la tête du péroné.
Pour Noël, j'ai remis le même pantalon et la même ceinture, et là encore, cette hypoesthésie est réapparue après quelques instants de station debout à discuter. Je me suis d'abord assis, ensuite dit qu'il faudrait que je change de pantalon la prochaine fois. En temps normal, je porte des pantalons très légers, extensibles, et je ne ressens jamais cette sensation. Mais avec la reprise du bricolage de manière plus intense et le temps que me prend le ponçage, malgré l'absence de compression par la ceinture, cette hypoesthésie réapparaît sur la face externe des cuisses. Entre ça et les batteries de l'outil multifonctions qui craquent avant moi... je suis contraint et forcé de faire de longues pauses entre deux séances de ponçage ou vernissage (je mène deux projets en simultané, et un troisième est en attente).
Un des projets est un peu fou ! Augmenter la capacité de stockage de nos bouteilles de vin. Pour le moment, nous avons un vieux système fait de tasseaux solidarisés par des tourillons. On trouvait ça il y a longtemps, en kit à monter et coller. On n'en trouve plus, les tourillons ont été remplacés par des carrés en métal pour solidariser les tasseaux entre eux. Il existe bien d'autre solutions, plus esthétiques, mais occupant plus d'espace pour le même nombre de bouteilles. Or l'espace est limité en hauteur et de telles solutions ne conviendraient pas vraiment. Il y a la solution des caisses avec une case par bouteille, un peu comme les anciens casiers à bouteilles. Je la garde en réserve au cas où je n'arriverais pas à ce que je veux. J'ai donc choisi d'acheter des tasseaux d'une taille comparable à celle de ce que nous avons déjà, des tourillons de 10mm de diamètre, et de fabriquer moi-même l'équivalent de ce que nous avons déjà, pour l'étendre et utiliser au mieux l'espace. Problème : si j'ai bien calculé, il va me falloir découper 30 morceaux de tasseaux et 108 morceaux de tourillons. Je pense mettre la scie sauteuse sur son socle, ça devrait être plus aisé qu'avec la scie à main ou la scie circulaire. Je testerai... Ensuite, sur un berceau improvisé pour les maintenir, il me faudra percer 8 trous, quatre à chaque extrémité de chaque tasseau, au niveau de leurs arêtes, comme le sont déjà ceux en place. 240 trous... Enfin, il faudra assembler et coller en espérant que tout ne soit pas de travers. De quoi m'occuper un petit moment !
Je me demande depuis longtemps si un siège "assis-debout" pourrait m'aider, mais je ne suis pas sûr de supporter de rester sans me déplacer, sauf pour un tel travail de perçage avec la perceuse transformée en perceuse à colonne où je n'aurais pas besoin de changer de place, ou alors il faudrait que ce siège soit solidarisé à mes fesses comme le tabouret à un pied qu'utilisent les paysans lorsqu'ils traient leurs vaches dans les champs !
Enfin bref, même si ce bricolage est fatigant, si j'ai mal à la main de tenir fermement les outils, tout ça me fait du bien !
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Sous un peu de neige, je fête, si l'on peut dire, le deuxième anniversaire de ce diagnostic de belle tumeur du poumon !
Il s'en est passé des choses depuis... Aujourd'hui, s'il n'y avait les séquelles de la pneumonectomie et surtout de la chimiothérapie, mais aussi la nécessité de contrôles réguliers, je me sentirais comme avant, un peu plus vieux et moins performant, mais "normal".
Oh, certes, les projets que j'ai commencé à faire dès la certitude après le scanner qu'il s'agissait bien d'un cancer ne se sont pas tous réalisés... Si j'ai eu l'énergie de me battre ("Sus au crabe !"), je dois dire que j'ai plutôt failli dans les semaines après la chimio. Autant au décours de la pneumonectomie, je me suis senti en relative bonne forme, bien qu'essoufflé, autant ces mois de mai et juin 2016 ont été une période où je me laissais aller. Impossible d'avaler quoi que ce soit pendant des jours et des jours, fatigue extrême, je n'ai plus quitté mon lit que pour aller aux toilettes et faire ma toilette au strict minimum ! J'ai eu très vite, après le diagnostic confirmé, le projet de me remettre au vélo et au tandem, mais toujours rien. Et comme j'ai dû le dire, le fait d'être sous anticoagulant me fait beaucoup craindre la moindre chute. La fatigabilité et l'essoufflement rapides sont aussi un sacré frein. Mais qui sait ? Il faudrait déjà que j'arrive à rentrer le vélo sur son home-trainer et y monter.
Ce qui est pénible en ce moment, c'est que je ne dors pas aussi bien que souhaité. Je me réveille plusieurs fois dans la nuit, en me rendormant parfois tout de suite après avoir changé de position, mais parfois je mets un long moment avant de me rendormir, et je me réveille au matin plutôt cuit. Parfois sans raison, sans aucune préoccupation justifiant ce réveil prolongé, parfois à cause des douleurs coliques que provoquent les ballonnements. C'est une séquelle de la chimio qui m'embête vraiment !
Comme je l'ai dit il y a peu, je n'ai vraiment ressenti une grande amélioration de mes douleurs musculaires et lombaires que vers la fin du mois de novembre dernier. Est-ce le changement de matelas, le nouveau étant un peu plus moelleux ? En tout cas, ça a été spectaculaire, et comme je l'ai expliqué, j'ai pu me remettre à bricoler sans trop de difficultés. C'est sûr, il me faut fractionner ; la station debout prolongée, même en changeant de position et en me penchant lorsque je bricole, réveille ces sensations désagréables d'anesthésie de la face externe des cuisses. Rapidement, les muscles comme l'épaule droite, me disent "ça suffit ! temps mort !". Les lombaires ont aussi recommencé à me gêner, et lorsque je me penche, notamment le soir pour me déshabiller, elles claquent plus ou moins selon les jours.
Mais, lentement et sûrement, en en faisant peu à la fois, j'arrive au bout de mon "gros" bricolage. Le plus pénible, comme je l'ai précédemment évoqué, a été le ponçage et le vernissage de toutes les planches, opérations répétitives dans des positions que je n'aime pas... Aujourd'hui, c'est terminé, il ne me reste plus qu'à placer un renfort sur une traverse latérale, puis à remettre les lattes, nettoyer la pièce et replacer les matelas. Ce sera terminé demain !
Entre deux séances, lorsque je ne suis pas devant mon écran, je profite du spectacle des dizaines d'oiseaux qui viennent profiter des boules de graisse, des graines de tournesol et des vers de farine que nous leur offrons : rouge-gorge, pinsons, bouvreuils, chardonnerets et d’autres que je n'ai pas identifiés viennent se restaurer, parfois se chamailler, alors qu'il y en a pour tous... C'est amusant de les voir "passer à table" en même temps que nous, au moment du petit-déjeuner, du déjeuner et du goûter !
Un travail plus délicat m'attend maintenant, pour arriver à faire le porte-bouteilles prévu pour compléter celui déjà existant, le perçage sur les arêtes des tasseaux nécessitant d'une part que je ponce ces arêtes pour obtenir un méplat sinon la mèche part de travers. Trente tasseaux, une centaine de tourillons à couper, puis ce ponçage et ce perçage, enfin l'assemblage collé : de quoi m'occuper quelques jours et me casser les oreilles ! Je recommencerai à travailler avec mon casque audio pour atténuer le bruit.
Il faudrait aussi que je termine la taille de mes arbres fruitiers, le temps ne m'ayant pas aidé. Il me reste essentiellement à les étêter et à les traiter à la bouillie bordelaise, d'autant que le gros orage de grêle en juillet dernier a vraiment blessé les branches. En contrejour, on pourrait croire que ce sont des bourgeons gonflés qui donnent cette teinte rouge pâle, mais il s'agit de l'écorce qui s'est fendue et relevée partout où les grêlons ont frappé !
À bientôt pour d'autres nouvelles !
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- 11,5° ce matin à 7 heures, - 3° à 11 heures ! Il paraît que ce sera la journée la plus froide de l'hiver. Si ce froid était attendu, espéré, afin de "tuer la vermine", j'ai bien peur que certaines plantes et certains arbres ou arbustes en souffrent fort ! Une pivoine avait démarré, les deux rosiers aussi ; les bourgeons de l'amandier avaient commencé à bien gonfler. Deux ans de suite, nous n'avons pas eu d'amandes, je crains donc une troisième année du même type.
Je suis surpris de ne pas voir fleurir encore le cognassier du Japon. L'an dernier, il avait commencé tôt et sa floraison avait duré plusieurs semaines.
Enfin, après-demain, les températures devraient remonter, mais avec retour de l'humidité.
Fatigué ! Après cette période d'euphorie où j'ai réussi à bricoler au-delà de ce que j'aurais pu imaginer il y a quelques mois, où j'ai terminé le porte-bouteilles (vraiment pas facile, en fait), je n'arrive plus à me motiver à faire quoi que ce soit, en dehors de m'occuper des sites des autres et, accessoirement, de certains des miens.
Le temps ne m'a permis ni de finir de tailler mes arbres, ni de les traiter. J'espère quand même pouvoir les traiter d'ici peu, d'autant qu'avec les blessures de leurs branches par les grêlons de cet été, le risque de maladies est probablement plus important cette année.
Les maquettes attendent toujours. Le rangement du garage a quand même été un peu fait, mais à moins de 15° malgré ou grâce au chauffage d'appoint, impossible d'y rester bien longtemps. Mais j'ai quand même bien avancé.
Les premiers pollens que je ne supporte pas ont dû arriver depuis une bonne quinzaine : légères céphalées, sinus douloureux, yeux un peu plus irrités. Je me suis décidé il y a huit jours à reprendre mon traitement anti-allergique en comprimés, puis, deux jours plus tard, à recommencer le collyre anti-allergique. Les sinus sont moins douloureux, il reste une légère céphalée, mais peut-être est-elle due à ce traitement (grâce auquel je dors mieux, soit dit en passant).
Entre le temps qui ne donne pas envie de mettre le nez dehors et le frein de la peinture pour les maquettes, je passe donc mon temps devant mon écran... Et comme il y a peu de choses à faire sur les sites, je passe trop de temps à jouer au Mah-jong sur mon écran, ce qui n'est pas génial pour les yeux.
Depuis longtemps, les yeux me brûlent depuis le lever jusqu'au coucher... Depuis plusieurs années, j'ai des épisodes d'éblouissement qui durent quelques instants et dont je ne sais pas s'il s'agit de migraines ophtalmiques ou pas (je n'ai jamais eu de migraine). Ils peuvent survenir n'importe quand. J'ai eu beau chercher, je ne relève pas de facteur déclenchant. Après un effort, après être resté debout penché en avant quelques minutes pour faire du tri de paperasses, mais aussi devant mon écran sans effort particulier de lecture, et même une fois devant la télévision, où je regardais une émission depuis un petit moment déjà !
En fin de semaine dernière, nouvel épisode devant l'écran. Je ne lisais d'un menu horizontal que ce qui était dans les parties gauche et centrale de mon champ de vision. Le reste était uniformément clair comme le fond de l'écran. Les choses sont rentrées dans l'ordre assez vite. J'ai repris mes activités, puis j'ai eu la mauvaise idée de refaire des parties de Mah-jong, où le regard balaie très vite l'écran. Brusquement, j'ai eu l'impression que l’œil droit était resté bloqué et n'avait pas convergé vers la partie de l'écran que le gauche regardait. Deux images toutes différentes ! Mon cerveau ne comprenait plus. C'était flippant ! J'ai fermé les yeux, attendu quelques secondes, tout était rentré dans l'ordre. Il ne me restait plus qu'une sensation de gêne de l’œil droit, sensation de tension.
Il faut dire aussi que la correction de mes lunettes actuelle date de 9 ans, et qu'il faudrait peut-être la revoir à la hausse !
Ne devant voir mon ophtalmo que début juin (huit mois de délai pour une simple consultation !), je l'ai contacté espérant qu'il pourrait m'examiner rapidement afin de me rassurer. Trop débordé peut-être, ou alors imaginant qu'on m'y ferait des examens poussés, il m'a conseillé de me rendre aux urgences ophtalmologiques de l'hôpital de Valence. Arrivés sur place vers 10h45, après un passage au service administratif des urgences générales, direction le service d'ophtalmo où nous arrivons à 11h15. Salle d'attente pleine, entre les urgences et des personnes ayant rendez-vous pour des injections. Près de trois heures d'attente avant mon tour.
Je confie au médecin qui me reçoit (un interne peut-être ?) mon IRM qu'il trouve trop ancienne (6 mois !), la liste des médicaments que je prends en ce moment et lui explique ce qui m'arrive. Première chose : il m'apprend que les ophtalmos ne s'occupent pas des migraines ophtalmiques, mais personne n'en ayant fait le diagnostic, sinon moi qui l'ai évoqué, je m'attendais à ce qu'il essaie de confirmer ou d'infirmer et me demanderait des précisions sur ce que je ressens dans ces cas. Rien. Alors que mon ophtalmo était persuadé qu'on me dilaterait les pupilles pour faire un examen complet (c'est pourquoi j'avais demandé à mon épouse de m'accompagner, au cas où je ne pourrais pas conduire au retour), le confrère a fait tout son examen sans dilatation. Son seul diagnostic a été celui d'une insuffisance lacrymale et sa prescription a consisté en des collyres pour laver, ajouter des larmes artificielles et combattre l'irritation des pollens. Ah oui, il a noté un début de cataracte droite, discret. Aucun examen complémentaire. J'espère que l'IRM prévue pour bientôt ne trouvera rien qui puisse expliquer ces phénomènes.
Quoi qu'il en soit, 24 heures plus tard, il me reste une gêne de l’œil droit, parfois un très léger voile selon l'incidence de la lumière, parfois une sensation de film translucide sur la cornée. Mais suivre les instructions de l'ophtalmo est une gageure : 3 lavages oculaires par jour, 5 instillations de larmes artificielles et 2 de collyre anti-allergique !
Espérons que d'ici quelques jours les choses se seront stabilisées et vivement le contrôle de correction dans trois mois, celle-ci, incorrecte après si longtemps, pourrait en effet être en partie responsable de mes soucis.
Il y a quelques jours, en allant chercher mes médicaments habituels, j'ai appris en discutant avec le pharmacien qu'il y avait une consultation avancée de cardiologie à l'hôpital local. En fait, j'en avais déjà entendu parler, mais je ne savais pas si c'était encore d'actualité. Mon généraliste m'ayant déjà posé la question des visites de contrôle de mon traitement à visée cardio-vasculaire, j'ai essayé de prendre rendez-vous : deux mois de délai. Je tenterai donc directement au service de cardiologie de l'hôpital d'Annonay où j'avais été hospitalisé et d'où viennent les cardiologues qui consultent ici, en espérant (sans grand espoir) que le délai sera moins long.
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Fatigué de ne pas me sentir vraiment reposé le matin au lever ou encore après ma sieste, et de m'affaler dans mon fauteuil de bureau dès que possible !
Fatigué de n'être motivé que par la gestion des sites, l'aide aux utilisateurs ou l'amélioration de scripts pour simplifier ou sécuriser la gestion de ces sites... Quel plaisir ces derniers jours que d'avoir dû creuser pour arriver à insérer des instructions afin de pouvoir désormais informer par mail les utilisateurs d'un plugin de sauvegarde de bases de données lorsqu'une mise à jour sera disponible ! Un gros bug, lié à la neutralisation involontaire d'une ligne de code rendait ce script totalement inutile car ne sauvegardant pas le contenu de la base, je me suis trouvé bien bête de ne pas pouvoir informer les utilisateurs au plus tôt de l'existence d'un correctif. Certes, il suffisait qu'ils ouvrent l'administration de leur site pour le savoir, mais encore fallait-il qu'ils le fassent. Dès que cette nouvelle version sera installée sur leurs sites, ils sauront immédiatement pour les suivantes. Depuis, je m'ennuierais presque.
Fatigué de ne plus avoir envie de bricoler, alors qu'il y a quelques semaines, j'y prenais de nouveau beaucoup de plaisir.
Fatigué de ne toujours pas avoir franchi le pas de remonter sur mon vélo et son home-trainer pour me refaire du muscle. Il y a près de dix-huit mois que j'y pense et en parle...
Fatigué de ce manque de muscles, même si les choses se sont améliorées, de cette fatigabilité à laquelle je me suis habitué, dans un sens, en restreignant mes activités. Il y a quelques jours, par un vent glacial, il m'a fallu aller mettre un courrier de demande de remboursement d'une utilisation frauduleuse de ma carte bancaire et activer la nouvelle. Garé à mi-chemin, je n'ai pas traîné à aller d'un côté poster ma lettre, puis de l'autre faire un retrait, une cinquantaine de mètres dans chaque sens. Une fois revenu au volant, il m'a fallu patienter plusieurs minutes pour retrouver mon souffle !
Fatigué de ces troubles de la vue ! Pas de nouvel épisode d'éblouissement, pas de dédoublement d'image depuis l'épisode d'il y a cinq semaines, mais malgré le traitement instauré alors, la gêne de l’œil droit est toujours là, variable en intensité. Les larmes artificielles ne me donnent vraiment pas une impression de nette efficacité. Lorsque je me réveille en fin de nuit, la sécheresse de l’œil droit se fait sentir. J'ai la nostalgie d'un produit, "Bonjour" si je me souviens bien, que j'ai utilisé dans les années 90 pour le nettoyage des lentilles que je portais alors. Solution sans rinçage, sa texture de type gel était très agréable et il m'est plus d'une fois arrivé de m'en instiller une goutte avant la pose de la lentille. Pour le moment, aucun des produits que j'ai pu utiliser ne m'a donné une telle sensation de confort.
Fatigué de ces étourdissements pouvant survenir n'importe quand : lorsque je me lève de mon fauteuil de relaxation (que je n'utilise guère en ce moment) ou du canapé dans lequel je regarde la télévision, lorsque je me penche et me relève pour border mon lit, pour arracher une mauvaise herbe ou ramasser quelque chose que j'ai fait tomber... moins quand je me lève de mon lit, de mon fauteuil de bureau ou de ma chaise à table.
Fatigué de ces douleurs coliques que la chimio avait bien majorées et qui sont désormais permanentes, très probablement accentuées par le médicament anti-arythmique dont le dosage avait été augmenté par mon généraliste il y a quelques mois, médicament dont certains effets secondaires sont aussi des étourdissements et des troubles visuels plus ou moins sérieux, et donc peut-être partiellement en cause dans l'épisode d'il y a cinq semaines. J'ai réduit la dose il y a une dizaine de jours. J'espère que ça suffira à stabiliser la situation, mais il faudrait que je refasse le point avec un cardiologue, si je me décide enfin à prendre un rendez-vous.
Fatigué de traîner autant après avoir fini ma sieste. Il fut un temps où je n'aspirais qu'à rejoindre très vite mon écran pour voir si quelqu'un m'avait écrit et/ou avait besoin de mon aide.
Fatigué de laisser traîner tous ces projets qui me tenaient à cœur il n'y a pas si longtemps :
- les maquettes de voitures et camions qui attendent, mais la peinture me rebute et la colle sèche...
- les photos des couteaux, stylos, autos miniatures au 1/43ème ou plus grosses qui devraient compléter ou remplacer celles de mes sites, un mini-studio photo à éclairage incorporé LED attendant patiemment depuis plusieurs mois que je l'utilise ; j'aime créer les sites, nettement moins les remplir !
- le scan des négatifs de mon père et des miens : le scanner me surveille du haut de l'armoire en face de moi, l'ordinateur avec lequel il devrait fonctionner est sur le bureau, surmonté des trois classeurs pleins de négatifs dont je sais, excuse, excuse, que ce sera extrêmement fastidieux à scanner et pire encore à nommer et/ou insérer dans des systèmes (livres, diaporamas ou autres) pour les passer à la postérité qui s'en moquera peut-être allégrement !
- finir de m'occuper des appareils photos argentiques d'occasion que j'ai récupérés il y a quelques mois et les tester dans un premier temps : travail fastidieux là encore de préparation, photos systématiques à toutes les vitesses et ouvertures pour vérifier leur fiabilité, avant de développer les pellicules puis décider lesquels utiliser vraiment pour des photos plaisir qui nécessiteront un effort surhumain : sortir de chez moi pour trouver des lieux valant d'être photographiés en noir-et-blanc. Ce n'est pas gagné !
- commencer à préparer le jardin, mais le temps vient à mon secours : trop frais et humide, je ne peux pas prendre de risque d'attraper mal...
Aujourd'hui, cela fait deux ans qu'on m'a enlevé ce satané crabe ! À cette heure, je devais à peine être sorti de salle d'op. Espérons que le scanner dans trois semaines confirmera qu'il n'en reste rien et que l'IRM cérébrale quelques jours plus tôt ne trouvera pas d'explication locale à mes trouble visuels...