Honte à moi d'avoir tant tardé à vous raconter la suite ! J'aurais dû le faire juste après mes contrôles, mais avec les fêtes imminentes, j'ai remis à plus tard !
Une nouvelle année vient de commencer, mais j'ai la sensation qu'elle ne commencera réellement que le 30 mars...
Le 19 décembre, le scanner ne montrait rien de nouveau. Le 21, je voyais l'oncologue. Il était satisfait de mon surpoids retrouvé, n'a rien dit sur mon bilan biologique toujours perturbé, anémie persistante et insuffisance rénale modérée. On fait avec...
Les fêtes se sont bien passées, fatigantes mais agréables. J'avais mis en pause mon bricolage, je l'ai repris depuis. Pas facile car j'en suis au stade du ponçage, qui m'oblige à porter un masque de protection, et je n'aime pas ça ! Souvent, de la buée se forme sur les verres de mes lunettes, et je n'y vois plus grand-chose. Parfois, j'ajoute mon casque audio, bien rembourré, pour atténuer le bruit des ponceuses. J'ai trois ponceuses, deux anciennes, filaires, et depuis peu un outil multifonctions sans fil. La ponceuse à bande récupère bien la sciure mais est très lourde et pas adaptée à ces finitions, l'autre remplit très mal le sac censé récupérer cette poussière mais est un peu plus maniable et légère ; quant au multifonctions, il ne récupère rien du tout, mais il est tellement plus facile à manipuler que c'est lui que j'utilise le plus volontiers. Et au stade de finition avec du papier de verre très fin où j'en suis actuellement, il y a une poussière pulvérulente qui se dépose partout dans le garage : je ne peux éviter le masque !
Malgré mes capacités améliorées, je suis obligé de fractionner les séances de bricolage. Les douleurs lombaires sont modérées, apparaissant surtout si je dois travailler penché ou me contorsionner, mais plus gênant, la station debout prolongée me provoque une hypoesthésie désagréable de la face externe des cuisses des genoux aux fesses. La première fois que je l'ai ressentie, c'était au printemps dernier, après une station debout très prolongée. Comme ça m'évoquait plutôt une méralgie paresthésique, j'ai alors pensé que c'était le pantalon et sa ceinture, un peu serrés, qui étaient en cause. Une fois assis, les symptômes se sont atténués. J'ai ensuite oublié...
La méralgie paresthésique a globalement deux causes : la compression du nerf fémoro-cutané au niveau de la ceinture, et cette même compression au niveau lombaire haut.
Il y a plus de dix ans, j'avais eu un truc bizarre que je ne me suis jamais expliqué. Lorsque j'étais debout à discuter, il m'arrivait de ressentir une gêne au niveau externe du genou gauche. Je pliais alors ce genou et ressentais un claquement. Ménisque ? Probablement pas, car un jour cette gêne et ces claquements ont disparu, laissant une hypoesthésie désagréable aux environs de la tête du péroné.
Pour Noël, j'ai remis le même pantalon et la même ceinture, et là encore, cette hypoesthésie est réapparue après quelques instants de station debout à discuter. Je me suis d'abord assis, ensuite dit qu'il faudrait que je change de pantalon la prochaine fois. En temps normal, je porte des pantalons très légers, extensibles, et je ne ressens jamais cette sensation. Mais avec la reprise du bricolage de manière plus intense et le temps que me prend le ponçage, malgré l'absence de compression par la ceinture, cette hypoesthésie réapparaît sur la face externe des cuisses. Entre ça et les batteries de l'outil multifonctions qui craquent avant moi... je suis contraint et forcé de faire de longues pauses entre deux séances de ponçage ou vernissage (je mène deux projets en simultané, et un troisième est en attente).
Un des projets est un peu fou ! Augmenter la capacité de stockage de nos bouteilles de vin. Pour le moment, nous avons un vieux système fait de tasseaux solidarisés par des tourillons. On trouvait ça il y a longtemps, en kit à monter et coller. On n'en trouve plus, les tourillons ont été remplacés par des carrés en métal pour solidariser les tasseaux entre eux. Il existe bien d'autre solutions, plus esthétiques, mais occupant plus d'espace pour le même nombre de bouteilles. Or l'espace est limité en hauteur et de telles solutions ne conviendraient pas vraiment. Il y a la solution des caisses avec une case par bouteille, un peu comme les anciens casiers à bouteilles. Je la garde en réserve au cas où je n'arriverais pas à ce que je veux. J'ai donc choisi d'acheter des tasseaux d'une taille comparable à celle de ce que nous avons déjà, des tourillons de 10mm de diamètre, et de fabriquer moi-même l'équivalent de ce que nous avons déjà, pour l'étendre et utiliser au mieux l'espace. Problème : si j'ai bien calculé, il va me falloir découper 30 morceaux de tasseaux et 108 morceaux de tourillons. Je pense mettre la scie sauteuse sur son socle, ça devrait être plus aisé qu'avec la scie à main ou la scie circulaire. Je testerai... Ensuite, sur un berceau improvisé pour les maintenir, il me faudra percer 8 trous, quatre à chaque extrémité de chaque tasseau, au niveau de leurs arêtes, comme le sont déjà ceux en place. 240 trous... Enfin, il faudra assembler et coller en espérant que tout ne soit pas de travers. De quoi m'occuper un petit moment !
Je me demande depuis longtemps si un siège "assis-debout" pourrait m'aider, mais je ne suis pas sûr de supporter de rester sans me déplacer, sauf pour un tel travail de perçage avec la perceuse transformée en perceuse à colonne où je n'aurais pas besoin de changer de place, ou alors il faudrait que ce siège soit solidarisé à mes fesses comme le tabouret à un pied qu'utilisent les paysans lorsqu'ils traient leurs vaches dans les champs !
Enfin bref, même si ce bricolage est fatigant, si j'ai mal à la main de tenir fermement les outils, tout ça me fait du bien !