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Aujourd'hui, cela fait donc trois ans que ce cancer du poumon était découvert, non nommé encore mais tant suspecté !
Depuis près de deux mois, je ne vous ai rien raconté. Rien de particulier en effet, la routine... Rien n'a vraiment changé depuis, si ce n'est une aggravation de ce que je pense être ma cataracte droite, qui me gêne beaucoup, surtout sur écran où je passe quand même beaucoup d'heures, bien moins qu'avant, mais quand même au moins six heures chaque jour. Il faudrait que je tente d'avoir un rendez-vous avec l’ophtalmologue, en espérant un délai pas trop éloigné (en temps normal, c'est environ huit mois comme j'ai déjà dû le dire), mais avec l'hiver, il ne faudrait pas que des chutes de neige viennent nous bloquer à la maison juste le jour du rendez-vous, comme ça s'était produit mi-mars il y a trois ans lorsque nous devions descendre jusqu'à Valence voir un assureur...
Ma voix n'a pas changé, toujours bien cassée et variant parfois, et je n'ai toujours pas pris non plus le téléphone pour avoir un rendez-vous avec l'orthophoniste. Les sécrétions qui découlent de son irritation m'obligent à gratter souvent ma gorge, surtout après les repas ou après avoir bu. Même un peu d'eau peut suffire. Parfois les bonbons aux plantes et à la stévia, ou de temps en temps un bonbon au miel, suffisent, parfois c'est comme si je ne faisais rien. Ces temps-ci, heureusement que je m'endors relativement vite, car même après un ou deux bonbons, je continue à gratter et donc à faire du bruit qui peut gêner l'endormissement de mon épouse... Cette grattouille n'est pas récente, et j'ai déjà eu des épisodes où elle était particulièrement gênante. Je n'ai pas l'impression que les sécrétions soient bronchiques mais plutôt laryngées, d'autant qu'il y a quand même des périodes de la journée, et la nuit, où elles me laissent tranquille. Je reste persuadé que le stress aggrave cette irritation, même si un probable reflux œsophagien pourrait avoir un rôle (j'ai une hernie hiatale avérée), ainsi que de petites fausses routes lors de la déglutition, liées à la paralysie récurrentielle apparue il y a un an et responsable aussi de mes problèmes de voix. J'aurais aussi tendance à la rapprocher de mes épisodes de rhinite vasomotrice qui me font couler le nez dès que je mange ou fais un effort.
Des efforts, je n'en fais plus guère, à part, une fois tous les trente-six du mois, remuer le composteur... Plus de bricolage, toujours pas de montage de maquettes... Je n'ai que réussi l'exploit d'imprimer et relier enfin les scans commentés des albums photos venant de mes parents, mais je n'ai rien fait des autres photos numérisées.
Il y a un an, nous avons changé de matelas, j'en avais probablement parlé et dit que suite à ce changement, mes lombalgies avaient pratiquement disparu. Le matelas est moins raide que le précédent, les soins de kinésithérapie et surtout ce changement étaient en cause, mais même si depuis un an j'ai souvent les lombaires qui claquent lorsque je me penche, retrouvant là ce que j'ai vécu en salle d'opération dans les années 80, j'ai vu réapparaître un enraidissement légèrement douloureux, parce que le matelas manque finalement de fermeté, peut-être (il s'est déjà partiellement déformé sous mon poids). Mine de rien, entre les nuits et les siestes, je passe en moyenne onze à douze heures dans mon lit chaque jour ! Jusqu'à deux bonnes heures de sieste parfois, comme aujourd'hui... La douleur costale basse postérieure, qui apparaît surtout lorsque je dois rester un moment debout, statique, semblant aussi liée aux douleurs coliques qui ne me lâchent guère, je ne sais toujours pas si elle est d'origine viscérale ou rachidienne. Lorsque je me penche en avant, j'ai l'impression que c'est tout autant la raideur rachidienne que la douleur colique qui m'arrête.
Je parlais plus haut de stress : il ne me quitte pas, la crainte que le prochain contrôle début mars trouve de nouveau quelque chose de mauvais qui m'entraîne vers de nouveaux traitements est permanente. Mis à part ces divers problèmes, je ne me sens pas mal, juste bien limité dans mes activités, mais en sursis... alors qu'il y a trois ans, j'avais la certitude que je gagnerais mon combat.
Ce qui est curieux, c'est que j'ai comme souvenir de l'an dernier que je me sentais alors très bien, n'en gardant que ces heures de bricolage notamment, qui m'ont fait énormément de bien. Mais récemment, me rendant compte que si j'ai des craintes à exprimer que je ne veux pas partager avec vous pour ne pas vous inquiéter, et que donc je ne peux mettre ici, j'ai décidé, y pensant depuis longtemps, à récupérer tous les articles de ce site pour en faire un livre où je pourrais m'y épancher plus si besoin, et à cette occasion, j'ai rapidement relu certains passages pour me souvenir qu'en fait l'an dernier, dans les semaines qui ont précédé la découverte de la récidive ganglionnaire, j'étais mal à l'aise, comme si j'avais un pressentiment. J'ai donc extrait tous ces articles, leurs titres et leurs dates pour les importer dans un document MS Word, où celui-ci et les prochains les rejoindront probablement, et où je pourrai si besoin, sur les anciens comme les futurs, apporter des précisions ou commentaires que j'aurais besoin de mettre en mots sans que personne ne les voie avant que ce livre soit devenu accessible à mes proches. Bien que n'ayant pas autant raconté depuis trois ans que ce que je pensais, j'en ai déjà plus de 120 pages A4, plus de 200 en A5 !
Récemment, j'ai imprimé ce que j'ai nommé mes mémoires, entamées il y a plusieurs années et dont le but était d'essayer de faire ressurgir des souvenirs de ma toute petite enfance, puis de raconter ce qui s'est passé plus tard. Dans un premier temps, j'avais ajouté les textes de ce site à ces souvenirs, puis je les en ai isolés, ne sachant pas trop si je devais en faire un "tome 2" en quelque sorte. Rien n'interdit de les associer plus tard... Si j'ai imprimé ces pages, c'est pour pouvoir les relire plus facilement qu'à l'écran et noter si besoin dans la page blanche en face quoi y ajouter, qui me reviendrait maintenant. Mais je ne m'y suis pas encore mis.
Peut-être mon addiction à l'écran et surtout à aider autrui est-elle aussi un moyen de me fuir moi-même ? Hélas, en ce moment, je n'ai guère à faire sur les sites et comme je suis toujours aussi rapide à trouver des solutions, ça ne m'occupe que très peu. Il y a quelques temps, j'ai trouvé une occupation plus chronophage : la traduction ou révision de fichiers de langue de certaines extensions pour Joomla! du fait que certaines ont des traductions absentes ou mal faites, par des traducteurs approximatifs ou automatiques faisant surtout de la traduction littérale. Il y a quelques mois, je m'étais attaqué à une traduction inexistante d'une extension que j'avais voulu tester. La proposant à son auteur, j'en ai été récompensé par deux ans de licence gratuite pour un nombre illimité de sites, près de 250 € de cadeau ! Je me suis aussi occupé de trois autres, mais pour l'instant, bien que leurs tarifs soient bien plus faibles, aucune licence ne m'a été offerte. Là, je suis en train de finir celle d'une extension dont je n'ai actuellement ni la licence, ni le besoin pour un projet : près de 3500 chaînes à corriger ! J'en suis au moins au quatrième passage pour affiner et préciser, changer les termes lorsqu'ils ont été initialement mal compris, je me bats en effet avec des termes anglais qui ont plusieurs signification en français, voire que l'auteur lui-même utilise dans un sens non classique.
Cette extension est faite par un Canadien anglophone, ne parlant pas du tout français, et qui a utilisé les services de traduction automatique de Google pour proposer sa version française, bourrée d'erreurs et donc difficile à comprendre pour qui débute avec cette extension assez pointue et parfois complexe. Le principe des fichiers de langue dans Joomla! est d'utiliser un couple chaîne-traduction : le système interprète donc la chaîne dans le code pour en afficher sa traduction. Pour un projet on m'avait demandé conseil sur une possibilité de prendre des rendez-vous de durée variable, pour plusieurs intervenants. Après recherches, cette extension m'a semblé la plus adaptée et nous avons commencé à la paramétrer ; j'ai aussi commencé à améliorer sa traduction pour qu'elle colle mieux au projet et pour mieux comprendre le fonctionnement de ce système de prises de rendez-vous capable de gérer donc plusieurs intervenants, les pauses, les congés, etc.
Mais après un accrochage avec la cliente qui ne s'impliquait guère dans la création de son site, savait critiquer l'absence d'un "s" dans un mot de la traduction initiale mais était incapable de répondre aux questions pratiques indispensables aux paramétrages, le projet a capoté. Comme dirait les jeunes, elle nous a fait un "caca nerveux" ou "pété un câble" lorsque je lui ai rappelé que je lui avais donné toutes les infos nécessaires pour qu'elle teste le système de rendez-vous sur un site et celui de tchat sur un autre, et nous donne un premier avis avant que nous allions plus loin, et qu'elle nous reprochait de ne pas pouvoir tester... D'un certain côté, ce n'est pas plus mal dans la mesure où cette dame pouvait changer d'avis sans préavis et nous obliger à changer complètement la conception de son site, nous faisant perdre ainsi beaucoup de temps. J'aurais dû alors abandonner le projet de traduction, puisque mes fichiers n'allaient intéresser personne avec qui je sois en relation, aucun projet en vue ne pouvant en avoir besoin, pas même une nouvelle intervenante sur le forum francophone de Joomla! à qui je l'avais conseillé et qui n'était même pas allée voir les démos sur le site de l'auteur, sous prétexte que cette extension était commerciale : $49/an... Mais j'ai trouvé cette extension trop intéressante pour laisser tomber.
De plus, son auteur se prénomme Rob et nous devons être à peu près de la même génération, ce qui m'a un peu motivé aussi. Et puis ça prend beaucoup de temps tout en étant stimulant, ça occupe, quoi !
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Cette fois, je n'ai pas eu besoin du demi-comprimé d'anxiolytique qu'il m'arrive de prendre lorsque le stress monte trop ou encore pour atténuer mes douleurs coliques.
Il paraît que j'ai dit plusieurs fois "oui" dans la nuit, mais je n'ai aucun souvenir des rêves qui ont pu les amener. Je sais que j'ai souvent tourné, cependant, que j'ai senti mon nez irrité plusieurs fois, mais je me rendormais aussitôt.
Cet anxiolytique, j'en avais pris un demi-comprimé de son plus faible dosage avant-hier soir. Je l'avais découvert il y a bien longtemps, après en avoir avalé un autre et en être devenu dépendant dans les semaines et mois qui avaient suivi ma séparation et mon divorce. Celui-ci, je me suis très vite aperçu que je pouvais ne l'utiliser que très épisodiquement, et depuis, c'est très exceptionnellement que j'y ai eu recours.
Mais ces derniers quinze jours, l'approche du scanner de contrôle m'inquiétait et mes nuits étaient hachées, mes douleurs coliques plus fréquentes et intenses. Certains soirs donc, je préférais prendre le risque d'être un peu plus vaseux le lendemain, mais je l'aurais été en dormant mal... J'ai hésité à passer à une préparation de phytothérapie, mais j'ai cédé à la facilité, ayant sous la main une boîte de ce produit.
Il faut dire qu'avant-hier je me suis levé plus tôt que d'habitude, et quand j'ai quitté mon siège de bureau pour aller déjeuner, j'ai ressenti une forte douleur lombaire, surtout sur la crête iliaque gauche, ce qui n'est pas habituel, et au niveau des dernières côtes droites, comme lorsque je reste trop longtemps debout. Les douleurs coliques étaient aussi un peu plus présentes. Un peu de paracétamol, pour une fois, et ces douleurs étaient supportables. Après ma sieste, grosse crise de colite, seule une douleur dorsale basse persistait. Hier, cette douleur dorsale était plus diffuse, tout comme ce matin. Peut-être est-elle en rapport avec cette crise colitique, pourtant, les douleurs coliques sont peu intenses.
Donc j'ai quand même mieux dormi cette nuit. Hier, j'avais comme grosse crainte d'abord ce que révèlerait le scanner, ensuite le risque d'être bloqué sur la route par les gilets jaunes et de ne pas pouvoir faire ce scanner. J'avais rendez-vous à 15 h. Parti un peu tôt, j'étais légèrement en avance. On m'a pris avec un peu de retard, il a fallu presque plus de temps pour trouver une veine utilisable pour l'injection que pour l'examen lui-même. Il était presque 17 h lorsque j'ai eu les résultats : le ganglion a quasiment disparu et ne prend pas le produit de contraste. Ouf !
Il me fallait alors trouver comment aller jusqu'au centre de radiothérapie voir mon cancérologue. Ne connaissant pas suffisamment Valence, je ne pouvais prendre le risque de m'y perdre aussi ai-je fait un long détour pour retrouver une route que je connaissais. J'ai pu passer sans encombre malgré la présence d'un gros groupe de gilets jaunes sur un circulaire au sud de Valence (pour ceux qui me liront plus tard, peut-être, ce sont des particuliers en révolte contre la baisse du pouvoir d'achat, grogne déclenchée par de nouvelles hausses des taxes sur les carburants, hausses dont le but est, avec d'autres mesures plus ou moins contraignantes, de nous forcer à passer à la voiture électrique dont je doute fort qu'elle soit en vérité moins polluante).
J'ai ensuite eu la chance que le cancérologue me prenne avec un peu d'avance. Il a été satisfait de ce que le scanner a montré et de la stabilité du bilan biologique (très légère amélioration au niveau rénal, par contre retour à une anémie supportable). Nous nous reverrons dans trois mois, avec IRM cérébrale et nouveau scanner.
Je l'ai informé de ma réticence puis de l'arrêt rapide de prise du médicament destiné à traiter les dysesthésies des pieds, suffisamment peu gênantes pour éviter un traitement. J'ai oublié de lui parler de cette irritation de la gorge, si fréquente, mais le scanner n'y a rien noté de particulier, et je sais que souvent le stress (celui de cette irritation même, aussi) y est pour beaucoup.
Il reste cette voix cassée pour laquelle il ne me semblait pas convaincu de l'intérêt d'une rééducation. Nous savons que le nerf lésé ne récupérera pas et que la corde vocale continuera à ne pas fonctionner correctement. Je lui ai donc reposé la question et on a convenu que je prendrai contact avec l'orthophoniste pour au moins avoir un avis spécialisé. Je ne sais pas encore quand je me déciderai...
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Près de huit semaines ont passé depuis la fin des séances de radiothérapie, et, hormis le fait que je n'ai plus ces multiples déplacements à faire, rien n'a changé dans mon rythme de vie ! Ça me met de mauvais poil !
Ajoutez à ça que depuis des années je le suis déjà en cette période d'approche des fêtes et que le scanner de contrôle et la consultation du cancérologue sont pour dans quelques jours, si les gilets jaunes ne me bloquent pas...
Comment pourrais-je cacher que ce qu'on va trouver pourrait ne pas être une bonne nouvelle ? On a beau vouloir se battre, on n'est pas maître de grand-chose...
Oh, il y a quelques semaines, j'étais persuadé (méthode Coué ?) que j'allais enfin terminer ma gestion des vieilles photos et m'attaquer au reste de mes projets, dont le montage des maquettes, la réorganisation, après prises de photos, de la présentation des collections d'appareils photo et des voitures miniatures. J'étais même arrivé à faire de la place sur mon bureau. Depuis, ça s'est de nouveau rempli de tas de choses qui pourraient être rangées à portée de main, et il n'y a pas de place même pour y placer un bloc de papier à lettre et encore moins une maquette à monter.
J'avais prévu, malgré la grande difficulté probable, de commencer par le montage de la maquette de l'Alpine A110 de 1973 en résine, au 1/43°. Mais en sortant le plancher de son sachet, une partie de l'arrière a cassé, l'autre en a fait autant quand je l'ai rangé : il va falloir que je trouve comment arriver à recoller bien à plat ces pièces dont l'épaisseur doit être inférieure au millimètre. Alors je me suis dit que j'allais commencer par la partie carrosserie et mettre les vitres, persuadé que c'était l'ensemble du bloc de plastique transparent que j'aurais à coller, mais non, il faut découper le pare-brise et les vitres latérales minuscules sans les toucher avec les doigts pour ne pas les salir, avant de les coller... Bref, ça a mis un gros coup d'arrêt, d'autant que la maquette étant livrée avec un simple éclaté, il n'est pas simple pour un débutant de savoir dans quel ordre il a intérêt à procéder.
Mises à part les heures passées devant mon écran et celles des siestes qui durent de une à deux heures, parfois un peu plus, je ne fais rien ! Et quand il n'y a rien d'intéressant à faire sur l'ordinateur, ça me met encore plus de mauvais poil !
Je me suis lancé il y a quelques temps dans la traduction en français d'un utilitaire permettant de gérer de nombreux sites depuis un seul : gain de temps puisqu'il ne faut pas ouvrir chacun pour en vérifier le besoin de mise à jour ou de sauvegardes, et les faire si nécessaire. La traduction en elle-même a été rapide, les tests pour valider cette traduction un peu moins.
Ensuite, j'ai été sollicité sur la faisabilité d'un projet que j'ai considéré comme impossible faute de savoir coder en PHP, la réduction du besoin ayant ensuite permis de trouver une solution, mais les choses traînent. J'ai aussi été sollicité pour un audit et une éventuelle intervention sur un site dont le montage est exotique : au bout de près de deux semaines, le collègue qui m'a sollicité n'avait toujours pas de réponse de son client ; j'ai donc détruit la copie du site sur laquelle j'avais commencé à travailler ! Ça aussi me met de mauvais poil !
Eh oui, ce n'est pas pour rien qu'on m'a surnommé Lucky Luke il y a quelques années en raison de ma rapidité de réaction, alors quand je sais qu'il faudra quelques heures pour réaliser un projet mais que les "donneurs d'ordre" mettent des jours à se décider, oui, ça m'énerve !
Je conviens pourtant que j'en fais autant moi-même pour certaines choses, mais pas lorsqu'il faut faire appel à un tiers.
Il faudrait que je profite de la période pour déplacer deux groseilliers qui sont probablement trop au soleil et qui ne se développent pas comme espéré, mais après avoir fait la folie de changer moi-même les roues été de ma voiture pour ses roues hiver, j'ai des doutes sur mes capacités à le faire ! Une roue par jour, des difficultés à vous faire rire si vous m'aviez vu, pour me relever lorsque je mettais un genou à terre pour positionner le cric, tout autant pour desserrer et resserrer les boulons et manipuler les roues (c'est qu'elles pèsent !)... Après la deuxième roue, j'avais l'impression d'avoir été roué de coups, j'avais un mal fou à m'asseoir et me lever de mon siège tant les muscles étaient raides ! Il me faut maintenant empiler ces roues été dans un coin du garage et vérifier ou faire vérifier le gonflage avant d'aller faire mon scanner (cette fois, je n'ai pas voulu faire appel au taxi, peut-être ai-je eu tort ?). J'aurais dû m'y prendre plus tôt et faire changer ces roues par mon garagiste avant que, le froid arrivant, tout le monde s'y précipite...
La suite... Après vous avoir écrit tout ça ce matin, j'ai réussi à marquer et empiler les roues, regonfler les pneus avant, puis après une longue pause, à déplacer les groseilliers : préparation de la zone contre la terrasse près de laquelle ils seront moins exposés au soleil et se plairont peut-être plus, extraction et plantation. Cuit, j'ai tout laissé en place, et tout à l'heure il m'est resté juste assez de forces pour ranger les outils (j'ai vu passer une musaraigne ou un petit mulot dans la cabane à outils...) et la brouette, récupérer les pièges à phéromones du buis et du pin, tailler les groseilliers, couper au ras du sol un sureau qui pousse à un endroit non désiré et enfin rentrer la tondeuse. Il y aurait encore des choses à faire ! Et je n'ai toujours pas de nouvelles du paysagiste qui devait venir tailler arbres et haies. Je pense qu'il m'a définitivement oublié et j'en ai assez de lui envoyer des rappels. Ah au fait, avec ma voix qui ne s'arrange pas, je ne risque pas de lui téléphoner, les mails devraient suffire.
Je suis moulu !
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Ouf ! la dernière séance de radiothérapie a eu lieu hier en fin de matinée ; j'avais vu l'oncologue la veille. Pardon d'avoir attendu que ce soit terminé avant de mettre à jour ce site !
Depuis ma dernière intervention, il y a eu du mieux et du moins bon.
Commençons par le moins bon ! Mes troubles de la sensibilité au niveau des pieds ne se sont guère améliorés, mais au vu des diverses indications et des effets secondaires du produit que m'a prescrit le confrère, je ne suis pas chaud pour attaquer ce médicament, la gêne n'étant pas si importante. Je verrai plus tard...
Il y a un peu plus d'une quinzaine de jours, une brûlure cutanée est apparue au niveau de la clavicule gauche, à proximité du sternum. En fait, j'ai eu des démangeaisons à ce niveau, et j'ai eu le tort de gratter, même si je me suis retenu le plus possible. Je ne l'ai fait que de la pulpe des doigts puis du dos des ongles, mais je me suis retrouvé avec une zone boursouflée.
En même temps, j'ai trouvé que le creux sus-claviculaire gauche était bien gonflé, et j'ai eu l'impression d'y palper un ganglion, ce qui m'a un peu surpris et inquiété. Le remplaçant du cancérologue m'a donné l'impression de confirmer la présence d'un ganglion, et m'a prescrit une pommade pour la brûlure, ce qui a nettement amélioré les choses.
La gêne à la déglutition s'est un peu aggravée. Les aliments secs comme le pain, ou plus récemment la peau des grains de raisin, ont du mal à descendre, parfois aussi les gélules. Pour ça m'avait été prescrit un anti-acide en gélules et un autre en gel. Ce dernier est désagréable, me pique la langue et la gorge, sans compter que je n'apprécie pas son goût par-dessus celui de ce que j'ai mangé ou bu juste avant. Du coup, je retarde un peu la prise et oublie parfois...
Quelque chose de bien désagréable aussi : des picotements du fond de la gorge (ça me grattouille ou ça me chatouille ?) surtout après avoir mangé ou même bu quelques gorgées d'eau. Ce n'est pas nouveau, ça date de plusieurs années, mais ça me semble plus important depuis peu. Ce n'est pas constant. Souvent sucer un bonbon suisse aux plantes et à la stévia suffit à me calmer, parfois pas. En fait, je suis obligé de racler pour faire remonter des sécrétions qui me paraissent laryngées. Parfois aussi, après le repas, j'ai l'impression de sécrétions pulmonaires ou trachéales à faire remonter, et la toux, en raison des zones paralysées, est beaucoup moins efficace et me déclenche des haut-le-cœur très pénibles. Heureusement, ce n'est pas fréquent !
En ce qui concerne le mieux, d'abord la tension semble s'être stabilisée. Je n'ai pratiquement plus d'épisodes d'étourdissements, j'en arrive même à oublier de faire attention lorsque je me lève de mon fauteuil. Cependant ces derniers jours encore lorsque je descendais du taxi, à l'aller comme au retour, j'avais encore cette impression désagréable de tanguer. Ensuite, le contrôle biologique fait il y a une quinzaine de jours a montré une nette amélioration. Presque tous les paramètres sont revenus à la normale, seule l'atteinte rénale reste là.
Je me sens plus vaillant, mais la fatigabilité et l'essoufflement sont rapidement là.
Enfin, le cancérologue m'a rassuré : il n'y a pas de ganglion sus-claviculaire gauche, mais un simple œdème lié aux rayons.
Aujourd'hui donc, il me reste quelques traces de brûlure que je vais continuer à traiter quelques jours encore, cette gêne à la déglutition, cet œdème sus-claviculaire, ces dysesthésies des pieds dont j'espère que tous vont peu à peu disparaître. Restera la voix dont je doute fort qu'elle s'améliore, si la cause en est bien une paralysie du nerf récurrent. Je n'ai pas reposé la question d'une rééducation, nous en reparlerons probablement dans quelques semaines.
Me voilà avec huit semaines de répit. Nouveau scanner fin novembre et consultation dans la foulée. Nous saurons alors si les rayons ont été efficaces et quelle sera la suite des événements.
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Hier, j'ai passé la moitié de mes séances de radiothérapie, c'était la dix-septième sur trente quatre. Le rendez-vous était fixé à 15h, suivi d'une consultation avec le remplaçant de mon oncologue. Dur, dur, oh pas la consultation ni la séance, mais de devoir faire cet aller-retour au moment de ma sieste. Au retour, plus long que prévu car il a fallu faire un détour pour récupérer et ramener chez lui un autre malade, j'étais cuit !
Aujourd'hui, la séance était en fin de matinée et avec un quart d'heure de retard, ce qui a fait que ma sieste n'a commencé que vers 14h30, après une demi-heure de lecture environ. J'ai un peu tardé à m'endormir, mais je ne me suis réveillé que vers 16h, et j'aurais bien replongé ensuite !
Pour l'instant, la gêne à la déglutition que j'avais constatée ne s'est pas aggravée, j'ai même parfois l'impression qu'elle a disparu, ne se manifestant pas systématiquement. L'oncologue m'a prescrit la semaine dernière des antiacides pour protéger l’œsophage. Ce gel protecteur est très désagréable, piquant la gorge, mais s'il est efficace...
Je ne suis pas sûr d'en avoir fini avec mes soucis de tension. Il y a une dizaine de jours, je me suis réveillé un matin avec une tension à 16/10 et des sueurs. Après avoir pris mon traitement, elle est rapidement revenue à 12/7, ce qui est nettement mieux ! Lorsque mon généraliste est venu m'examiner le lendemain après-midi, j'étais à 14/7. Par prudence (et parce que ces variations me tapent sur le système), on a ajouté 2,5 mg de Bisoprolol le soir, mais il m'arrive encore d'avoir cette sensation de sueur au petit matin, ce qui veut peut-être dire que de nouveau la tension monte un peu trop en fin de nuit.
Je suis finalement arrivé au bout du scan des négatifs 24*36 noir et blanc de mon père. Manifestement, certains ont dû être perdus, à moins que j'en aie dans un autre classeur et que je l'aie oublié... Il faudra que je vérifie, mais la question se pose d'une part de retoucher et surtout d'éclaircir certaines, d'autre part de trouver une méthode pour légender celles en valant la peine. Sur ce dernier point, j'aurais tendance à opter pour la solution du fichier texte décrivant film par film les photos qui le méritent et dont je suis capable de dire où, quand et qui. Dans tous les cas, les deux procédures vont être aussi fastidieuses que le scan lui-même. Peut-être aurais-je dû légender au fur et à mesure ?
Le problème habituel se pose de nouveau : tant que je n'ai pas pris cette décision, faire ou non d'ores et déjà ce travail de légende, je suis incapable de passer à un autre projet, comme photographier stylos, voitures et appareils photos pour alimenter mes sites. Pourtant, mener deux projets de front, ou plus, ne m'a jamais fait peur, bien au contraire. Mais bon, je ne suis plus ce que j'étais... Les maquettes m'attendent, elles aussi. J'ai juste à côté de moi sur le bureau celle de l'Alpine A110 en résine, que j'ai fini par recevoir. Pas de notice de montage et peinture, juste un éclaté : il va falloir que je sois très attentif pour ne pas me tromper dans l'ordre de montage.
J'aimerais bien arriver à m'occuper un peu du jardin, ne pas laisser mon épouse continuer à tout faire. Ne serait-ce qu'arroser ou arracher quelques mauvaises herbes. Mais je n'en ai pas le courage. D'ailleurs, je ne sors depuis quelques temps que pour prendre le taxi, et quand j'en sors, je suis flagada, ce qui m'inquiète sur mes capacités à faire des efforts même minimes.
Je me suis décidé à contacter par mail le paysagiste qui a l'habitude du jardin pour qu'il vienne à l'automne tailler haies, arbustes et arbres et emporte les coupes. Je serais bien incapable de le faire moi-même, maintenant.
Une fois que ces séances seront terminées, il va vraiment falloir que je trouve un moyen de reprendre des forces !