Les choses semblaient s'améliorer lentement. Je n'avais presque plus d'étourdissements (peut-être faisais-je plus attention ?) et j'avais même eu le courage et la force de passer quelques instants, dimanche en huit, pour arroser un peu le jardin !
Bref, la tension semblait s'être stabilisée ; je reprenais un peu de forces, bien que la fatigabilité reste importante. Je pensais donc que les souvenirs de la chimiothérapie s'éloignaient enfin.
Mais hélas, dans la nuit de mardi à mercredi, je me suis réveillé en sueur, avec une tachycardie régulière mais rapide. En fin de matinée, je me trouvais une tension un peu haute. Plus tard, au moment d'une nouvelle poussée de sueurs, j'étais monté à plus de 17. Comme j'avais seulement repris mon bêta-bloquant et pas l'autre produit après la période de forte baisse de tension, j'en ai repris un comprimé un peu avant 18 heures. Vers 19h30, la tension, au lieu de baisser, était montée à 19 ! J'ai donc décidé, mon médecin étant absent le mercredi, d'aller aux urgences d'Annonay. Arrivé là-bas, après quelques minutes de formalités administratives, j'ai fait un léger étourdissement en arrivant dans la salle d'accueil. Heureusement, une chaise m'attendait ! Quand l'infirmière d'accueil est venue, après quelques instants, elle m'a trouvé une tension à 13 ! Un peu plus tard, celle qui m'a préparé pour la consultation de l'urgentiste m'a trouvé 12 !!!
L'urgentiste ne m'a pas fait attendre, sachant que j'étais médecin retraité. Nous avons discuté, il a vérifié mon électrocardiogramme et m'a donné quelques conseils pour la poursuite et le renforcement du traitement, puis m'a repris la tension : j'étais remonté à 17...
Rentré à la maison, j'ai passé une nuit correcte, mais au réveil, j'étais à 18. J'ai donc appelé mon généraliste qui est passé un peu après midi, m'a examiné, retrouvé 18 et changé en grande partie le traitement. L'effet sur la tension a été assez rapide, mais avec cette réapparition des étourdissements. Ils apparaissent en général quelques instants après que je me sois levé de mon lit ou d'un siège, pas aussitôt, et m'obligent en général à vite me rasseoir pour éviter tout risque de chute.
Hier soir avait lieu un feu d'artifice au village, pour la Fête de la Chèvre. J'étais alors sur le canapé, à regarder le sport à la télé, lorsqu'on a entendu les premiers tirs. Je me suis levé peut-être un peu vite pour m'approcher de la porte-fenêtre, espérant voir les fusées. Mais ça s'est mis à aller si mal que je n'ai pu que foncer me rasseoir sur le canapé, comme j'ai pu ! J'étais persuadé que j'allais tomber si j'essayais de rester debout. J'ai dû me contenter d'écouter le bruit sans voir le spectacle !
Ce matin, c'est à peine mieux. J'espère que ça va se tasser car il m'est impossible de réduire le traitement hypotenseur. Je me vois mal tituber et risquer la chute lorsque je sortirai du taxi à partir de jeudi pour mes séances de radiothérapie.