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Honte à moi d'avoir tant tardé à vous raconter la suite ! J'aurais dû le faire juste après mes contrôles, mais avec les fêtes imminentes, j'ai remis à plus tard !
Une nouvelle année vient de commencer, mais j'ai la sensation qu'elle ne commencera réellement que le 30 mars...
Le 19 décembre, le scanner ne montrait rien de nouveau. Le 21, je voyais l'oncologue. Il était satisfait de mon surpoids retrouvé, n'a rien dit sur mon bilan biologique toujours perturbé, anémie persistante et insuffisance rénale modérée. On fait avec...
Les fêtes se sont bien passées, fatigantes mais agréables. J'avais mis en pause mon bricolage, je l'ai repris depuis. Pas facile car j'en suis au stade du ponçage, qui m'oblige à porter un masque de protection, et je n'aime pas ça ! Souvent, de la buée se forme sur les verres de mes lunettes, et je n'y vois plus grand-chose. Parfois, j'ajoute mon casque audio, bien rembourré, pour atténuer le bruit des ponceuses. J'ai trois ponceuses, deux anciennes, filaires, et depuis peu un outil multifonctions sans fil. La ponceuse à bande récupère bien la sciure mais est très lourde et pas adaptée à ces finitions, l'autre remplit très mal le sac censé récupérer cette poussière mais est un peu plus maniable et légère ; quant au multifonctions, il ne récupère rien du tout, mais il est tellement plus facile à manipuler que c'est lui que j'utilise le plus volontiers. Et au stade de finition avec du papier de verre très fin où j'en suis actuellement, il y a une poussière pulvérulente qui se dépose partout dans le garage : je ne peux éviter le masque !
Malgré mes capacités améliorées, je suis obligé de fractionner les séances de bricolage. Les douleurs lombaires sont modérées, apparaissant surtout si je dois travailler penché ou me contorsionner, mais plus gênant, la station debout prolongée me provoque une hypoesthésie désagréable de la face externe des cuisses des genoux aux fesses. La première fois que je l'ai ressentie, c'était au printemps dernier, après une station debout très prolongée. Comme ça m'évoquait plutôt une méralgie paresthésique, j'ai alors pensé que c'était le pantalon et sa ceinture, un peu serrés, qui étaient en cause. Une fois assis, les symptômes se sont atténués. J'ai ensuite oublié...
La méralgie paresthésique a globalement deux causes : la compression du nerf fémoro-cutané au niveau de la ceinture, et cette même compression au niveau lombaire haut.
Il y a plus de dix ans, j'avais eu un truc bizarre que je ne me suis jamais expliqué. Lorsque j'étais debout à discuter, il m'arrivait de ressentir une gêne au niveau externe du genou gauche. Je pliais alors ce genou et ressentais un claquement. Ménisque ? Probablement pas, car un jour cette gêne et ces claquements ont disparu, laissant une hypoesthésie désagréable aux environs de la tête du péroné.
Pour Noël, j'ai remis le même pantalon et la même ceinture, et là encore, cette hypoesthésie est réapparue après quelques instants de station debout à discuter. Je me suis d'abord assis, ensuite dit qu'il faudrait que je change de pantalon la prochaine fois. En temps normal, je porte des pantalons très légers, extensibles, et je ne ressens jamais cette sensation. Mais avec la reprise du bricolage de manière plus intense et le temps que me prend le ponçage, malgré l'absence de compression par la ceinture, cette hypoesthésie réapparaît sur la face externe des cuisses. Entre ça et les batteries de l'outil multifonctions qui craquent avant moi... je suis contraint et forcé de faire de longues pauses entre deux séances de ponçage ou vernissage (je mène deux projets en simultané, et un troisième est en attente).
Un des projets est un peu fou ! Augmenter la capacité de stockage de nos bouteilles de vin. Pour le moment, nous avons un vieux système fait de tasseaux solidarisés par des tourillons. On trouvait ça il y a longtemps, en kit à monter et coller. On n'en trouve plus, les tourillons ont été remplacés par des carrés en métal pour solidariser les tasseaux entre eux. Il existe bien d'autre solutions, plus esthétiques, mais occupant plus d'espace pour le même nombre de bouteilles. Or l'espace est limité en hauteur et de telles solutions ne conviendraient pas vraiment. Il y a la solution des caisses avec une case par bouteille, un peu comme les anciens casiers à bouteilles. Je la garde en réserve au cas où je n'arriverais pas à ce que je veux. J'ai donc choisi d'acheter des tasseaux d'une taille comparable à celle de ce que nous avons déjà, des tourillons de 10mm de diamètre, et de fabriquer moi-même l'équivalent de ce que nous avons déjà, pour l'étendre et utiliser au mieux l'espace. Problème : si j'ai bien calculé, il va me falloir découper 30 morceaux de tasseaux et 108 morceaux de tourillons. Je pense mettre la scie sauteuse sur son socle, ça devrait être plus aisé qu'avec la scie à main ou la scie circulaire. Je testerai... Ensuite, sur un berceau improvisé pour les maintenir, il me faudra percer 8 trous, quatre à chaque extrémité de chaque tasseau, au niveau de leurs arêtes, comme le sont déjà ceux en place. 240 trous... Enfin, il faudra assembler et coller en espérant que tout ne soit pas de travers. De quoi m'occuper un petit moment !
Je me demande depuis longtemps si un siège "assis-debout" pourrait m'aider, mais je ne suis pas sûr de supporter de rester sans me déplacer, sauf pour un tel travail de perçage avec la perceuse transformée en perceuse à colonne où je n'aurais pas besoin de changer de place, ou alors il faudrait que ce siège soit solidarisé à mes fesses comme le tabouret à un pied qu'utilisent les paysans lorsqu'ils traient leurs vaches dans les champs !
Enfin bref, même si ce bricolage est fatigant, si j'ai mal à la main de tenir fermement les outils, tout ça me fait du bien !
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J'aurais dû attendre un peu avant d'écrire mon précédent billet ! Le lendemain vendredi, il y a juste huit jours donc, nous nous levions avec 10 centimètres de neige dans le jardin. Samedi, le mistral a commencé à souffler assez fort et à l'assécher, puis le réchauffement des températures l'a fait fondre presque partout. Il n'y a que dans des endroits toujours à l'ombre qu'il en restait encore un peu hier, mais aussi près de chez nous, là où le chasse-neige en avait repoussé un bon paquet sur le chemin d'un voisin, au bord de la route.
Hier, en revenant de la pharmacie en milieu d'après-midi, j'ai croisé un chasse-neige dans le village, puis suivi un autre sur la route près de chez nous, qui se rendait au petit village le plus proche, à 2 km d'ici. Branle-bas de combat à la DDE : il va de nouveau neiger !
Ce matin, j'ai découvert en me levant une fine couche toute fraîche, tombée dans la nuit, un à deux centimètres, pas plus. La température était un peu en dessous de 0°, elle n'est pas passée sous -1° dans la nuit. Il fait encore nuit, mais j'imagine le ciel très couvert et le risque de nouvelles chutes important. Mais peut-être ai-je tort ?
Pour en revenir au titre de ce billet, je suis extrêmement étonné. Alors que j'avais beaucoup souffert pour revenir de chez mon garagiste, je suis capable depuis une dizaine de jours de bricoler sur du lourd (c'est relatif, hein !) : découpe de tasseaux, évidement de ceux-ci pour y faire des encastrements, râpe et lime ou ponceuse pour ajuster, ceci dans le garage à une température de 15°. Essais de montage "à blanc" dans la maison, plus au chaud. Pas d'essoufflement particulier, peu de douleurs lombaires ni sciatique, juste parfois le besoin de m'asseoir un peu. Beaucoup de déplacements entre le garage et la pièce où je teste le montage, ce qui pourrait de nouveau se traduire par une grosse fatigue au niveau des cuisses. Mais non, juste un endolorissement modéré auquel je ne prête pas spécialement attention. Je prends mon temps, retournant de temps à autre devant mon écran pour vérifier ma messagerie et jeter un oeil au forum où tout est très calme.
Le plus délicat de ce travail va maintenant arriver, avec l'ajustement, la pose des chevilles d'assemblage, le ponçage définitif et surtout le vernissage. Là, ma position sera souvent statique plus longtemps. J'espère que ça ne sera pas plus générateur de douleurs que ce que je fais depuis dix jours.
Il m'en aurait peut-être coûté moins cher d'acheter tout fait ce que je suis en train de fabriquer, mais j'aurais sûrement pesté au montage, et sûrement pas non plus ressenti ce bien-être de réaliser moi-même ce projet ! Reste quand même à le finaliser et surtout à m'assurer qu'il ne risque pas de s'écrouler dès le montage terminé (ni ensuite, d'ailleurs) !
Hier, lorsque je suis allé chercher mes médicaments, il m'a fallu me garer à une bonne cinquantaine de mètres de la pharmacie, dans la rue au-dessus, qui monte modérément. Arrivé à la pharmacie, pas d'essoufflement, juste ce satané écoulement nasal habituel lorsque je fais des efforts (et surtout quand je mange). Il m'a fallu attendre un peu, le pharmacien et les deux pharmaciennes étant occupés (je n'y ai jamais vu autant de monde à la fois : quatre personnes avant moi, et lorsque je suis parti, il devait encore y en avoir au moins six à se faire servir ou attendre de l'être !). Une fois mes médicaments récupérés, je suis reparti, allégrement, et en arrivant presque à ma voiture, je me suis brusquement étonné de la vitesse à laquelle je marchais, pressé de rentrer et sans essoufflement ! Il n'y a qu'une fois assis au volant que j'ai ressenti une légère fatigue et un petit essoufflement. Incroyable, ce changement récent !
J'ai eu tort : pendant que j'écrivais (je prends toujours mon temps pour vous raconter ces histoires !), le jour a commencé à se lever : le ciel est clair avec quelques rares nuages, ce qui ne présage en rien de la suite de la journée... 8h38 : le soleil vient de passer au-dessus de la colline et d'éclairer le village et mon bureau. J'ai eu le tort d'aller voir s'il n'était pas sorti d'un nuage : j'en suis tout ébloui, très gênant pour écrire et relire ce que je vous raconte !
Quelqu'un sait-il interpréter les rêves ? Je me suis réveillé ce matin alors que j'étais en train d'en faire un très curieux. Trois événements plus ou moins intriqués en un même lieu, qui ressemblait beaucoup au bloc opératoire de la clinique où j'ai longtemps traîné mes bottes (ceci dit, je n'ai jamais traîné mes bottes, je n'en avais pas, sauf celles de jardin...). J'étais là sans savoir ce que j'y étais, spectateur plus qu'autre chose, mais en blouse blanche. D'abord un jeune adulte venait s'y faire endormir, puis plus tard, il se réveillait seul sur la table d'opération, sans personne dans la salle avec lui, l'anesthésiste et son infirmière étaient déjà partis s'occuper de quelqu'un d'autre, de même que le chirurgien. Et puis tout d'un coup en revenant dans cette salle (qu'avais-je fait entretemps ? mystère), je le retrouve debout, un gobelet en carton à la main, en train d'essayer d'uriner dedans, à la demande (comment en suis-je si sûr ?) de l'anesthésiste de nouveau reparti... J'essaie de lui faire comprendre qu'il doit rester allongé, mais il s'en moque, finit par pisser et pose son gobelet au sol, contre un mur. Je le retrouve un peu plus tard sur son lit qu'il a ramené lui-même dans la salle d'op au lieu d'aller s'y installer dans le hall du bloc ! Il nous tourne le dos, à moi et à une jeune femme allongée nue sur le sol. Une petite brune aux cheveux courts et ondulés, juste mignonne, assez mince, ni maigre ni grosse, agréable à regarder, à qui on a envie de prendre la main pour lui demander ce qui ne va pas. Elle se plaint, ne pleure pas mais est désemparée. Comment sais-je qu'elle a pour rôle de remettre en formes, au sens esthétique du terme, des femmes qui veulent se plaire ? Masseuse, coach sportif ? Je l'ignore mais j'ai cru le comprendre, mais ce que j'entends surtout, c'est son désarroi : si elle est vraiment agréable à regarder, ses cuisses un peu trop rebondies, excès de graisse ou cellulite, la désolent, et c'est vrai, elles détonent ! J'ai l'impression que ce ne sont pas les siennes, seul bémol à son charme. Mais sous une jupe ou un pantalon, qui le remarquerait ? Dommage que je ne sois pas capable de vous faire un dessin d'elle, vous verriez que je n'ai pas toujours tort... Après avoir tenté de la rassurer, debout face à elle nue comme un ver, l'opéré assis dans son lit et nous tournant le dos, rêvant lui-même à je ne sais quoi, je m'allongeai sur elle (tout habillé et en tout bien tout honneur), la tête au niveau de ses seins, mais juste pour être proche de son visage, pas pour m'occuper d'eux, et tenter, en étant plus près, de la convaincre qu'une solution devait pouvoir se trouver et qu'elle n'avait pas de raison de désespérer. Pourquoi me suis-je allongé sur elle plutôt que de la relever ? Peut-être parce que je n'aurais alors pas eu cette proximité des visages pour la regarder dans les yeux, sa taille étant bien moindre que la mienne, ce qui m'aurait donné l'impression de la dominer alors qu'en m’allongeant, je me mettais à son niveau ?
Là-dessus, sans savoir si je l'ai convaincue, je me retrouve dans la pièce voisine, celle où le personnel du bloc s'occupe du matériel. Je suis maintenant un lycéen (on dirait maintenant un "collégien"). J'explique à ces dames que je ne sais plus dans quelle classe je suis ni dans quelle salle je dois me rendre. Je suis en sixième. Mais non, en cinquième puisque j'étais premier de la classe l'année précédente, en sixième, leur dis-je. Et je me réveille !
Drôle de rêve, vous disais-je !
Oh, j'avais oublié ! Depuis quelques mois, mon épouse arrive à me trouver de temps à autre des huitres sur le marché du vendredi au village. Depuis plus de 40 ans, j'avais l'habitude de les ouvrir avec dans la main un chiffon plié ou plus récemment un gant épais qu'on utilise pour sortir les plats du four, et un couteau à huitres à manche en plastique avec une lame large, ustensile bien en main. Jamais je ne m'étais blessé en les ouvrant, que ce soit en les attaquant sur le côté ou par le talon. Il y a quelques mois, mon épouse m'a acheté un kit incluant un couteau à lame étroite, parfait car plus efficace que le précédent, et une base en plastique souple avec un rabat permettant à la fois de coincer l'huitre et de protéger la main, un retour passant au-dessus du pouce. Inattentif tout à coup, hier midi, j'ai ouvert une huitre, puis deux sans incident, mais à la troisième, le couteau a ripé et ma main était pouce par-dessus le rabat, non protégé donc. La pointe du couteau n'a eu aucune difficulté à plonger dans le gras du pouce ! En temps normal, ça ne m'aurait pas perturbé plus que ça (je m'étais déjà largement fendu la pulpe du même pouce il y a une vingtaine d'années, avec un Opinel bien aiguisé), mais aujourd'hui, sous anticoagulant, j'étais moins rassuré ! Vite à la salle de bains pour pouvoir prendre un coton démaquillant et comprimer, puis imbiber ce coton d'antiseptique. Ah, ça saignait bien dès que je relâchais pour voir ! Restait à trouver comment placer un pansement assez compressif pour être efficace sur cette plaie carrément en travers de la pulpe, de 8 mm de large environ... Au milieu du stock de pansements dont certains doivent avoir plus de trente ans, et devraient déjà être passés à la poubelle, nous en avons trouvé un étroit qui a fait le boulot, puis un plus large pour renforcer. Comment m'y étais-je pris pour mettre du sang un peu partout sur le lavabo ? En secouant la main probablement, après avoir enlevé le coton ??? Il ne me restait plus qu'à ouvrir les huitres restantes. Le pansement s'est un peu taché de sang, le pouce était douloureux au rythme de mon pouls, j'étais surtout gêné, et je le suis encore, par le fait que je ne peux plus me servir de ce pouce, de crainte de rouvrir la plaie. Hier soir, j'ai pu changer seul ce pansement. Le doigt est un peu endolori, la plaie a semblé propre, elle n'avait en fait qu'à peine saigné, une fois compressée. Un peu gênant quand même pour mon bricolage...
J'espère maintenant que ça guérira vite et surtout que la plaie ne s'infectera pas !
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Nous avions eu quelques gelées matinales, bien légères, avant que le vent du sud nous ramène de la douceur, puis le vent du nord est revenu, et une toute petite averse de neige est passée dans l'après-midi de dimanche. Lundi matin, il y en avait environ deux ou trois centimètres dans les champs, près d'un col à environ 700 mètres d'altitude. Hier, nous avions remarqué que certains sommets, de 1000 m environ, alentour étaient blancs, et cette nuit, il a neigé ici et sur la plaine, un centimètre dans le jardin, plus par endroits, et tout à l'heure, quelques flocons tombaient encore par moments. Un petit vent froid souffle, ne donnant pas très envie de mettre le nez dehors ! La température est à peine au-dessus de zéro ce matin.
En ce moment, les mésanges qui se souviennent qu'on les a nourries l'an dernier viennent se manifester devant les fenêtres pour nous rappeler qu'on devrait recommencer à leur proposer des graines...
Il y a deux semaines, je suis allé en début d'après-midi amener la voiture chez le garagiste pour l'échange des roues et une révision avant l'hiver. Il m'a proposé de me ramener la voiture après travaux. Bonne idée ! Le retour à pieds, bien que ne faisant qu'environ 300 à 350 mètres, s'est fait en trois étapes !!! Bien sûr, j'ai commencé à marcher d'un bon pas, comme je faisais avant... et avant même d'arriver au chemin descendant vers la maison, j'avais envie de m'asseoir pour souffler un peu : plus mal en point au niveau musculaire qu'au niveau du souffle, mais les deux ensemble ça faisait trop. Je me suis arrêté pour m'appuyer sur le bord du muret du voisin, puis de nouveau une cinquantaine de mètres plus loin, avant de faire la dernière étape et de m'écrouler sur une chaise !
Bref, si dans la maison, et dans une moindre mesure dans le jardin, j'arrive à bouger à peu près "comme avant", quitte à faire des pauses et à fractionner mon temps de bricolage, je ne suis pas près de récupérer une activité extérieure comme je l'espérais.
Quand je pense qu'à peine ma tumeur décelée, j'avais en projet de reprendre un an plus tard des balades à tandem ! Je ne suis pas remonté sur un vélo depuis plusieurs années maintenant, si on excepte les dix minutes de vélo d'intérieur chez la kiné cet été, à chaque séance. Et j'ai toujours cependant l'idée de rentrer le vélo et le home-trainer pour m'y mettre.
Trop de projets ? Du bricolage un peu plus lourd que jusqu'ici, des maquettes à peindre et monter, les anciennes photos à scanner, d'autres à prendre sur pellicules puis développer et scanner pour tester la collection de reflex anciens, classer ensuite tout ça... sans compter une tentative de modifier le code d'une extension de généalogie pour un de mes sites qui n'avance pas et me prend ces jours-ci tout mon temps !
Tant pis, je n'aurai pas le temps d'aller faire de la luge ou du ski ! ;-)
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Les pluies annoncées dont je parlais dans mon précédent billet ont été, une fois de plus, bien moindres qu'espéré. La terre en a été à peine mouillée.
Samedi de l'autre semaine par contre, il y a dix jours, elle est enfin tombée, pluie forte mais pas trop, et durable. En quelques heures, mes deux cuves de récupération d'eau de pluie se sont remplies presque à ras-bord : 1000 litres chacune ! Oh, si la végétation en a profité et a un peu reverdi, beaucoup de prés ont encore de larges plaques sable plutôt que vertes.
Ce jour-là, en fin d'après-midi et alors qu'on ne s'y attendait pas, quelques coups de tonnerre lointains se sont manifestés. Puis, tout à coup, une énorme lumière et un grand bruit : la foudre était tombée sur le village, à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau, ou à peine plus au sud, en tout cas c'est l'impression que j'ai eue depuis la fenêtre de mon bureau. En même temps, un gros claquement s'est manifesté dans le salon, derrière la box et le téléviseur. Plus de connexion Internet, plus d'image sur la télé, plus de téléphone et une odeur de brûlé. Le courant électrique, quant à lui, n'a pas été affecté. La box signalant une erreur, j'ai lancé une vérification depuis l'application sur mon smartphone. Au bout de quelques minutes de tests, le verdict est tombé : la box serait à changer, ce qui voulait dire plus d'Internet jusqu'à au moins lundi matin, et encore si une boutique proche en avait une pour échange.
Le lendemain matin, pas convaincu que la box avait grillé, dans la mesure où elle était protégée par une prise spéciale, il m'a fallu déplacer le meuble supportant la télé pour accéder aux prises afin de les vérifier. Pour cela, il m'a fallu m'accroupir... Rien d'anormal au niveau électrique, mais impossible de débrancher la prise téléphonique RJ11 : elle semblait collée dans la prise murale. Je me relève donc puis vais chercher des outils me permettant d'ouvrir cette prise et de la démonter. mis à part une impression de noir sur noir (à part la plaque enjoliveur blanche, l'intérieur est tout noir), je ne trouve rien d'évident. S'est ensuite suivie toute une série d'accroupissements pour totalement démonter, aller tester la box sur deux autres prises et constater qu'elle fonctionnait, démonter une autre prise et la remonter (assis sur un pouf cette fois) à la place de celle qui avait grillé. Nous étions dimanche en fin de matinée et nous avions récupéré Internet, télévision et téléphone fixe...
Restait alors deux choses à faire : annuler la déclaration d'incident et prévoir l'achat d'une nouvelle prise. Pour ce qui était de l'achat, c'était a priori simple : trouver dans un magasin de bricolage, à une trentaine de kilomètre, une prise comparable, ce qui n'a finalement pas été aussi simple que prévu... Mais le plus difficile a été d'annuler la procédure d'échange ! 20 minutes au moins au téléphone à dialoguer avec un robot, féminin certes, avant qu'un interlocuteur humain me réponde et que je puisse lui dire que la box fonctionnait et qu'il fallait annuler son échange, aucun moyen ne permettant de le faire directement sur le suivi d'incident, en ligne !
Le lendemain et le surlendemain, j'étais bourré de courbatures des contorsions et des accroupissements. L'avant des cuisses avait le plus souffert de leur sollicitation. J'avais l'impression d'avoir fait une longue course en montagne ! Il a fallu quelques jours pour que je ne souffre plus, ou du moins que je n'y fasse plus trop attention.
Je n'espère qu'une chose : que ces efforts et étirements aient eu comme conséquence un renforcement musculaire et de futures souffrances moins rapides lors de prochains efforts, comme je l'avais vécu l'été 1989 après de longues et douloureuses balades à vélo, qui m'avaient permis ensuite de grimper des côtes dont j'avais l'habitude une fois et demi plus vite qu'avant ces efforts. Mais le matin, je me lève encore avec de la raideur musculaire au niveau des cuisses et des mollets, sans compter les lombaires. Les prochains challenges devraient être de mettre les quatre roues hiver dans le coffre de la voiture avant de l'amener chez le garagiste pour qu'il fasse l'échange et la révision (l'an dernier à la même époque, il était venu chercher roues et voiture, mon état ne me permettant pas de le faire), et remplir l'autre voiture d'une partie des choses qui attendent depuis des années de partir à la déchetterie...
Mais avec le temps que nous avons eu depuis la sortie photo dont je parle dans mon précédent billet, je ne suis plus guère sorti d'ici que pour aller chercher mes médicaments : trop d'humidité ou de brume (de chaleur parfois bien que la température ne soit globalement pas trop remontée - nous avons même eu un matin de très légères gelées) pour retourner faire des photos ou en avoir envie. Depuis deux jours, c'est un vent fou du nord par moments. Demain, il devrait se calmer un peu. Un peu de répit serait le bienvenu pour faire quelques travaux dans le jardin, surtout avec le temps qu'il me faut maintenant pour en venir à bout...
Pour finir, oui oui, je me sens mieux, je bouge plus, j'ai recommencé à bricoler, même si mes lombaires n'aiment guère, mais je suis toujours restreint, bien sûr, par le souffle et par cette fatigabilité et ces douleurs musculaires. Peut-être aussi vais-je enfin me mettre au montage des maquettes statiques de voitures et camions qui m'attendent depuis trois ans (j'avais profité des soldes pour acheter quelques modèles : Jeep Willis, half-track, camion de pompier américain, Coccinelle, deux Ferrari), si la température remonte un peu dans le garage et me permet d'y peindre à la bombe ce que je ne peux pas faire dans la maison. Je n'aime pas peindre... et surtout nettoyer le matériel. Heureusement que la plupart des peintures permettent maintenant le nettoyage du matériel à l'eau. Les engins radiocommandés doivent s'ennuyer, et leurs batteries, oubliées depuis trop longtemps et pas régulièrement rechargées, me lâchent les unes après les autres. Autant je me suis régalé à les monter, les démonter, les modifier et les tester, autant les utiliser m'a vite lassé. Peut-être aurais-je dû chercher des partenaires de jeu ? Maintenant, il n'y a plus que lorsque les petits-enfants viennent que j'essaie de trouver une batterie encore capable de les mouvoir quelques instants, afin qu'eux s'en amusent.
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Il faut dire que j'ai fait le maximum pour la provoquer en me décidant hier après-midi — enfin ! — à prendre mon sac-photo et mon appareil pour aller faire un tour en voiture en campagne et prendre quelques photos des couleurs automnales.
En fin d'après-midi, nous avons vu le mur de pluie derrière le village, masquant en partie la colline. Il nous a enfin touchés un peu plus tard. Malheureusement, ça n'a pas duré très longtemps, mais en attendant d'autres averses en fin de semaine, ça aura fait du bien à la campagne. Cet été, chaque fois que les services météo nous annonçaient de fortes pluies dans la région, nous n'avions rien ou presque. Une période de vent prolongée le mois dernier m'a fait oublier de faire mes tours du jardin et d'être attentif à ce qui s'y passait ; ajoutez à ça que nous sommes depuis le début de l'été en alerte "crise" à cause de la sécheresse, avec droits d'arrosage des seuls potagers trois soirs par semaine. Le résultat est trois pieds de myrtilles grillés. J'espère qu'en les arrosant largement après avoir constaté leur état, nous leur aurons permis de survivre. Verdict au printemps prochain !
Le mois dernier, j'ai fini mes séances de massage et rééducation : les 20 séances se sont étalées sur 3 mois. Vers la fin, mes douleurs lombaires se sont atténuées. J'ai aussi constaté que je souffre souvent beaucoup plus et beaucoup plus vite lorsqu'il me faut rester statique pour jardiner ou bricoler que si je me remue, bien que la douleur dans la fesse se réveille dès que je vais jusqu'aux boîtes aux lettres, pourtant à seulement une cinquantaine de mètres de la maison !
J'espérais, et j'ai eu l'impression que c'était le cas, que les séances avaient aussi nettement amélioré ma fatigabilité, bien que le stepper m'était toujours aussi difficile à supporter. Mais depuis, il suffit d'efforts bien modérés pour m'obliger à m'appuyer sur un tronc d'arbre ou un dossier de chaise, voire m'asseoir pour récupérer. Il faut dire qu'en plus, vers le milieu de septembre, j'ai eu une impression de crise de tachycardie, régulière cette fois, et que ça a incité le généraliste consulté à augmenter mon traitement anti-arythmique. Résultat : plus d'épisodes d'instabilité ou d'étourdissements qu'auparavant, plus d'épisodes d'éblouissements, peut-être aussi plus de fatigabilité !
Je prévoyais depuis quelques semaines des balades photographiques. J'ai acheté un bâton de marche, un sac à dos photo assez léger. Hier, le sac n'est pas sorti de la voiture, le bâton non plus... Trouver où se garer sur ces petites routes de campagne est souvent une gageure et ne va pas toujours avec les points de vue intéressants. Il m'a fallu arriver à combiner les deux, à renoncer à certaines photos, parfois aussi à cause de la lumière inadaptée ou du voile atmosphérique. J'étais bien parti avec un filtre polarisant pour essayer de neutraliser en partie ce voile, et des filtres dégradés pour assombrir le ciel si besoin, mais trop pressé, à mon habitude, je les ai négligés.
Au retour de cette balade d'une quarantaine de kilomètres, bien que je n'aie pratiquement pas marché sinon de la voiture jusqu'aux points qui me paraissaient les mieux adaptés pour les photos, à tout au plus quelques mètres, j'étais cuit en descendant de la voiture, les yeux me brûlaient, et ils me brûlent encore ce matin ! 40 kilomètres seulement, mais il faut dire que j'étais en permanence à surveiller mes rétroviseurs, de crainte que ma vitesse réduite ne gêne d'autres véhicules. Mais simplement le fait de sortir l'appareil du sac, de sortir, de revenir et de ranger l'appareil m'essoufflait ! C'est étonnant car je n'ai pas du tout ressenti les mêmes choses au mois d'août lorsque nous sommes allés au village pour la journée de brocante vide-grenier et que nous avons donc marché un bon moment.
Ce matin, le vent soufflait assez fort mais le soleil était là. Il s'est ensuite vite caché derrière les nuages et il se pourrait bien qu'il pleuve de nouveau, donc pas de photos en perspective pour aujourd'hui et probablement pas avant la semaine prochaine.
J'espère que ces prochaines balades photo, envisagées en campagne ou dans des villages alentour, ne me laisseront pas aussi cuit que celle d'hier !