Je me fais violence pour vous raconter les deux semaines passées... Ça a à la fois bien et mal commencé.
Mal car impossible de faire retarder l'heure du rendez-vous de la troisième séance de chimio, mardi il y a deux semaines : 8h30 ! Par prudence, le taxi devait venir vers 7h15, donc réveil à 6 heures. Départ à l'heure prévue, arrivée sans ralentissements à 8h10, pose du cathéter et début des perfusions à 8h30. Juste un léger flush au début du passage du Taxol, retour à la maison et arrivée vers 15h.
Bien parce qu'après une petite sieste ainsi que le lendemain, je ne ressentais guère d'effets désagréables. J'ai pu m'occuper, même si je n'ai pas eu le courage ou l'envie de vous raconter si peu...
Mais dès le jeudi, la fatigue m'est tombée dessus, j'ai passé plusieurs jours presque toute la journée allongé, ne me levant que de temps à autre avant de vite y retourner.
Le lundi, le cancérologue avait décidé de lancer les contrôles. Jeudi, il m'a fallu aller faire le scanner, après avoir eu le matin prise de sang, injection d'EPO et de Granocyte pour stimuler la production des globules rouges et blancs. Le scanner a montré que le ganglion principal avait diminué de 20% environ. Par contre, les globules et plaquettes avaient encore baissé, le rein avait un peu plus souffert, tout ceci expliquant probablement la forte fatigue.
Mardi de la semaine passée, l'IRM et la consultation étaient prévues l'après-midi. J'espérais qu'il n'y aurait pas de retard pour l'IRM et que la consultation s'enchaînerait, mais ça a traîné ! Parti vers 13h15, rentré six heures plus tard... IRM négative, le cancérologue a décidé de passer à la radiothérapie à partir de mi-août, me laissant reprendre des forces d'ici là. Il a prévu trente-trois séances à raison de cinq par semaine.
Ce qui est étonnant, c'est cette association entre une impression de mieux être et cette fatigue et cette fatigabilité persistantes. Hier matin, percer deux trous dans le placo pour y mettre des chevilles et suspendre une tablette d'angle, visser dévisser, ça m'a épuisé ! J'ai passé près de quatre heures à dormir, pour la sieste. Et quand mon épouse m'a réveillé, il m'a bien fallu une dizaine de minutes pour reprendre mes esprits. Et cet après-midi, bien que n'ayant rien fait de spécial ce matin, j'ai bien traîné trois heures...
Dans dix jours, j'aurai ma deuxième injection d'EPO. J'en profiterai pour faire faire la prise de sang qui était prévue avant la quatrième séance de chimio, histoire de savoir où j'en suis à la fois au niveau sanguin et au niveau de la fonction rénale.
En attendant, je tire ma flemme !