Enfin la pluie !

Il faut dire que j'ai fait le maximum pour la provoquer en me décidant hier après-midi — enfin ! — à prendre mon sac-photo et mon appareil pour aller faire un tour en voiture en campagne et prendre quelques photos des couleurs automnales.

En fin d'après-midi, nous avons vu le mur de pluie derrière le village, masquant en partie la colline. Il nous a enfin touchés un peu plus tard. Malheureusement, ça n'a pas duré très longtemps, mais en attendant d'autres averses en fin de semaine, ça aura fait du bien à la campagne. Cet été, chaque fois que les services météo nous annonçaient de fortes pluies dans la région, nous n'avions rien ou presque. Une période de vent prolongée le mois dernier m'a fait oublier de faire mes tours du jardin et d'être attentif à ce qui s'y passait ; ajoutez à ça que nous sommes depuis le début de l'été en alerte "crise" à cause de la sécheresse, avec droits d'arrosage des seuls potagers trois soirs par semaine. Le résultat est trois pieds de myrtilles grillés. J'espère qu'en les arrosant largement après avoir constaté leur état, nous leur aurons permis de survivre. Verdict au printemps prochain !

Le mois dernier, j'ai fini mes séances de massage et rééducation : les 20 séances se sont étalées sur 3 mois. Vers la fin, mes douleurs lombaires se sont atténuées. J'ai aussi constaté que je souffre souvent beaucoup plus et beaucoup plus vite lorsqu'il me faut rester statique pour jardiner ou bricoler que si je me remue, bien que la douleur dans la fesse se réveille dès que je vais jusqu'aux boîtes aux lettres, pourtant à seulement une cinquantaine de mètres de la maison !

J'espérais, et j'ai eu l'impression que c'était le cas, que les séances avaient aussi nettement amélioré ma fatigabilité, bien que le stepper m'était toujours aussi difficile à supporter. Mais depuis, il suffit d'efforts bien modérés pour m'obliger à m'appuyer sur un tronc d'arbre ou un dossier de chaise, voire m'asseoir pour récupérer. Il faut dire qu'en plus, vers le milieu de septembre, j'ai eu une impression de crise de tachycardie, régulière cette fois, et que ça a incité le généraliste consulté à augmenter mon traitement anti-arythmique. Résultat : plus d'épisodes d'instabilité ou d'étourdissements qu'auparavant, plus d'épisodes d'éblouissements, peut-être aussi plus de fatigabilité !

Je prévoyais depuis quelques semaines des balades photographiques. J'ai acheté un bâton de marche, un sac à dos photo assez léger. Hier, le sac n'est pas sorti de la voiture, le bâton non plus... Trouver où se garer sur ces petites routes de campagne est souvent une gageure et ne va pas toujours avec les points de vue intéressants. Il m'a fallu arriver à combiner les deux, à renoncer à certaines photos, parfois aussi à cause de la lumière inadaptée ou du voile atmosphérique. J'étais bien parti avec un filtre polarisant pour essayer de neutraliser en partie ce voile, et des filtres dégradés pour assombrir le ciel si besoin, mais trop pressé, à mon habitude, je les ai négligés.

Au retour de cette balade d'une quarantaine de kilomètres, bien que je n'aie pratiquement pas marché sinon de la voiture jusqu'aux points qui me paraissaient les mieux adaptés pour les photos, à tout au plus quelques mètres, j'étais cuit en descendant de la voiture, les yeux me brûlaient, et ils me brûlent encore ce matin ! 40 kilomètres seulement, mais il faut dire que j'étais en permanence à surveiller mes rétroviseurs, de crainte que ma vitesse réduite ne gêne d'autres véhicules. Mais simplement le fait de sortir l'appareil du sac, de sortir, de revenir et de ranger l'appareil m'essoufflait ! C'est étonnant car je n'ai pas du tout ressenti les mêmes choses au mois d'août lorsque nous sommes allés au village pour la journée de brocante vide-grenier et que nous avons donc marché un bon moment.

Ce matin, le vent soufflait assez fort mais le soleil était là. Il s'est ensuite vite caché derrière les nuages et il se pourrait bien qu'il pleuve de nouveau, donc pas de photos en perspective pour aujourd'hui et probablement pas avant la semaine prochaine. 

J'espère que ces prochaines balades photo, envisagées en campagne ou dans des villages alentour, ne me laisseront pas aussi cuit que celle d'hier !