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Hier, 16 mars, nous avions un rendez-vous à Valence en début d'après-midi, mais au lever, le temps était à la bruine, mêlée de flocons de neige qui faisaient penser à des pétales de fleurs de cerisier. Le sol n'était pas assez froid pour que ça tienne, je pensais que ça se calmerait et que nous pourrions honorer ce rendez-vous non-médical.
La météo annonçait cependant des risques de fortes chutes de neige, jusqu'à dix ou vingt centimètres à notre altitude, ce qui a commencé à m'inquiéter, d'autant qu'en milieu de matinée, après une accalmie, la neige s'est remise à tomber. Et là, elle a commencé à tenir. Par moments, c'étaient de gros flocons. Craignant que cela s'aggrave et que le retour soit dangereux sur cette route pas très fréquentée, j'ai préféré décommander ce rendez-vous.
La neige ne s'est pas arrêtée, elle a dû tomber pendant une partie de la nuit. Ce matin, il y en avait environ dix centimètres dans le jardin, lourde, faisant ployer les branches des arbustes, notamment le romarin dont certaines touchaient le sol. Elle a rapidement commencé à fondre et tomber des branches, mais au sol, elle tient encore bien.
Il me reste à espérer que la route ne sera pas trop difficile jusqu'à Tournon, certains passages étant toujours à l'ombre. Je n'ai pas envie de rater mon rendez-vous de cet après-midi avec l'anesthésiste, à la clinique de Guilherand-Granges.
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Hier, 14 mars au soir, après avoir récupéré mon dossier chez mon pneumologue, j'ai donc rencontré le chirurgien qui me délivrera de cette tumeur.
Pas plus que moi, il n'avait reçu la conclusion de la RCP à laquelle il n'avait pu assister, mais faute de contrordre, il est parti du principe que la chirurgie se ferait en première intention.
Nous avons donc discuté un moment de mon état de santé général et de cette tumeur ; il m'a expliqué comment se passerait l'intervention, avec une cicatrice plutôt vers l'arrière du thorax et aussi courte que possible, m'a parlé d'une possibilité de péridurale haute permettant d'anesthésier la cicatrice opératoire dans les suites, alternative à la pompe à morphine pour permettre une mobilisation plus rapide, et il m'a dit que sa priorité était l'ablation des drains au plus tôt. S'il prévoit un séjour de quatre à cinq jours en soins intensifs, j'imagine que les drains seront enlevés au bout de deux à trois jours.
Il restait à trouver une disponibilité dans son programme opératoire. La date la plus proche était le 1er avril : elle a donc été arrêtée. Je rentrerai donc en clinique le jeudi 31 mars après-midi.
Ayant demandé au secrétariat de mon pneumologue la conclusion de la RCP, je l'ai reçue dans l'après-midi : chirurgie et chimiothérapie adjuvante, ce qui confirme donc ce qui avait été dit la semaine précédente.
Il me faut rencontrer l'anesthésiste après-demain, jeudi 17 après-midi, faire des séances de kinésithérapie respiratoire pré-opératoire, ce que j'ai commencé en début d'après-midi et continuerai jusqu'à l'avant-veille de l'intervention.
Manifestement, malgré des épreuves fonctionnelles respiratoires normales, je respire mal, avec selon ma propre expression, que n'a pas démentie la kinésithérapeute, une respiration "à l'économie". Il me faut donc réapprendre à inspirer et à expirer "à fond" !
Si l'inspiration forcée n'est pas trop difficile, que ce soit en inspiration abdominale ou thoracique, l'expiration forcée me pose un problème : elle déclenche une toux sèche qui m'interdit pour le moment de l'améliorer. Il me reste six séances avec la kinésithérapeute et la possibilité de m'y entraîner seul à la maison.
La respiration est quelque chose de tellement automatique que les mauvaises habitudes sont vite prises : reste à les perdre ! ce ne sera pas facile...
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Quand je dis que je préfère largement la communication écrite, notamment parce que je peux relire un texte que j'ai reçu ou envoyé (sous réserve que j'aie conservé une copie de ce dernier), bien souvent on ne me comprend pas. Peut-être certains préfèrent-ils que les paroles s'envolent ? Moi pas !
Bref, lorsque mon pneumologue m'a appelé vendredi 4, pour me dire que les premiers échanges qu'il avait eus avec des collègues orientaient vers une chirurgie d'emblée, j'avais compris qu'il me confirmerait cette décision hier, après la présentation de mon dossier en RCP jeudi soir.
Mais peut-être m'avait-il dit qu'il ne me rappellerait que si cette décision n'était pas confirmée et que la décision serait de commencer par de la chimiothérapie ?
Bref, je ne sais plus... et il ne m'a pas rappelé.
Je pars cependant du principe qu'il n'y a pas contrordre et que je devrai aller récupérer mon dossier à son cabinet lundi avant de me rendre à la consultation du chirurgien thoracique en fin de journée. J'imagine en effet que si la décision de la RCP avait été de commencer par des séances de chimiothérapie, j'aurais été informé de l'annulation de mon rendez-vous avec le chirurgien et de la date prévue pour la première séance de chimiothérapie.
J'espère n'avoir pas de désillusion lundi matin...
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Jeudi 10 mars 2016 : la réunion de concertation pluridisciplinaire (ou RCP) doit examiner mon dossier ce jour, en fin de journée j'imagine.
Comme je l'ai dit précédemment, vendredi dernier, une discussion informelle entre mon pneumologue et des confrères participant à ce groupe de discussions semble avoir pris l'option de la chirurgie sans chimiothérapie préalable. Je ne saurai que dans l'après-midi de demain, je pense, si ce choix est confirmé et si mon rendez-vous avec le chirurgien est maintenu pour ce lundi 14.
Comme je l'ai dit et redit, j'ai hâte que le traitement commence, même si je sais que ce ne sera pas une partie de plaisir, que ce sera sûrement long, entre la durée d'hospitalisation et les séances ultérieures de chimiothérapie, puis les consultations de surveillance...
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Comme je l’ai dit précédemment, j’ai parfois l’impression que tout est déjà terminé, que j'ai vaincu le crabe, alors que seuls les préparatifs de la lutte ont été lancés !
Par moment, même si je tousse, toux d’irritation ou psychogène, selon les moments, je me croirais déjà guéri, juste fatigué… Je sais ce que j'ai, et dans ma tête, j'ai déjà détruit cette masse indésirable !
À d’autres, la sensation désagréable de pesanteur, voire de légère douleur selon la position, revient et me rappelle qu’il va bientôt falloir aller à la bataille, me faire ouvrir le thorax, avoir ensuite "mal aux côtelettes" comme disait mon père après sa propre opération pour la même maladie, il y a presque 26 ans... et encaisser les séances de chimiothérapie. Quand cela commencera-t-il ? Je ne le saurai au plus tôt que lundi prochain. Quand cela finira-t-il ? Dans quelques semaines ou mois ???
Je n'ai pas réussi à interpréter la remarque du pneumologue à qui je disais que j'étais pressé d'en découdre et qui m'a répondu que, parfois, il valait mieux prendre son temps. Peut-être mon attitude lui a-t-elle donné l'impression que je ne me rends pas compte de la situation. Peut-être, mais pour autant, mon envie de guérir n'est pas une illusion !
Pour moi, au plus on attend, au plus on laisse à la tumeur la possibilité de prendre de l'ampleur (elle est pourtant déjà bien grosse !) et d'essaimer. Mais peut-être suis-je trop marqué par mon habitude de gérer les choses en urgentiste ?