Après une nuit une fois de plus agitée, un réveil trop précoce, nous voilà arrivés, hier matin vers 10 heures, à la clinique. Direction le service de radiologie, où je suis attendu. Les formalités sont rapidement faites, le séjour en salle d'attente pas très long, puis une manipulatrice vient me chercher. Je me mets nu dans la salle de déshabillage, j'enfile une chasuble en intissé, puis je m'installe sur un chariot. La manipulatrice désinfecte mon bras gauche, puis il faut attendre que des brancardiers viennent me chercher pour m'emmener au bloc. Là, de nouveau, attente de quelques instants avant d'être conduit dans une salle spécialisée où un radiologue, sous échographie et après une petite anesthésie locale, me place ce fameux Picc line. L'intervention est indolore, sa durée assez courte, même si la table n'est pas très confortable. Les radios faites en cours de mise en place du cathéter sont satisfaisantes. L'infirmier fait le pansement et quelques instants plus tard, je me retrouve au service de radiologie, en attente d'une radio pulmonaire de contrôle, qui sera faite en position assise (j'étais pourtant capable de rester debout...). Une fois celle-ci faite, retour au box pour me rhabiller puis attendre que la secrétaire me rende ma carte Vitale et me donne la radio, le fascicule explicatif et la carte du Picc line. Retour à la maison où nous arrivons un peu après 13h30. Après un rapide repas léger, la sieste n'est pas de trop. Mais même si le pansement est moins contraignant que ce que je craignais, il est quand même un peu gênant. L'infirmier m'a dit que je pouvais plier le coude, mais j'essaie de ne pas trop le faire.
Entretemps, une dame de la société qui gère les suites de la mise en place de cet appareillage me contacte par téléphone et me dit qu'elle va me faire parvenir par livreur ou la Poste un pack destiné aux infirmières qui referont régulièrement le pansement. Normalement, le premier pansement devrait se faire demain mercredi, les suivants tous les 7 jours.
J'ai eu beaucoup de mal à m'endormir pour ma sieste, ne sachant pas trop comment placer mon bras gauche, et ne pouvant pas appuyer sur les connecteurs qui se trouvent au bout des deux voies du cathéter, près du coude. Quand je me suis réveillé, avec l'impression de n'avoir dormi que dix à quinze minutes, le réveil m'a montré que j'avais probablement dormi au moins une heure !
Hier soir, j'ai eu aussi un peu de mal à m'endormir vers 22h30, puis je me suis réveillé à minuit, et là a commencé le cirque de la recherche d'une position pour me rendormir. Chaque fois que je me rendormais, après bien souvent au moins une demi-heure, j'avais l'impression de me réveiller aussitôt, je changeais de position et l'attente recommençait. J'avais beau me chanter "Fais dodo, Ergé mon p'tit père", ça ne marchait pas ! Bref, ce matin, je n'étais pas frais, au lever !
Cet après-midi, après mon rendez-vous chez la kinésithérapeute, je passerai à la pharmacie voir si les ordonnances pour le Picc line ont été transmises, et récupérer ce qu'il faut. Il me fallait aussi savoir si le cancérologue a ou non l'intention de commencer les séances dès mardi prochain, et si donc il me faudra disposer lundi des divers médicaments qu'il m'a prescrits, en complément des perfusions. J'ai donc appelé sa secrétaire : d'après elle, ça commencerait bien la semaine prochaine. J'avais pourtant compris que la date ne serait décidée que lundi, d'autant que reste en suspens la question de la radiothérapie. Bref, je vais me préparer à ce que le cancérologue me fasse hospitaliser dès lundi. Et si pour diverses raisons il préfère organiser différemment le traitement, je rentrerai alors et disposerai d'un peu plus de temps pour me remettre de l'opération.
Pas de sieste prévue donc cet après-midi, entre la séance de kiné à 14 heures, puis le passage à la pharmacie. J'essaierai de profiter de mon fauteuil au retour...
J'ai globalement moins mal, sauf quand je reste assis sur une chaise, ou debout à bricoler ou jeter un œil aux diverses ordonnances et pages de conseils, bref dès que je me retrouve légèrement penché en avant. Et pendant mes insomnies, j'ai bien eu l'impression que contrairement à ce que j'ai écrit précédemment, même en position en chien de fusil, mon dos est plat, et pas en cyphose, ce qui peut expliquer que pratiquement n'importe quelle position allongée est indolore.