Si la qualité des nuits semble s'améliorer, avec moins de réveils et peut-être un peu moins de temps pour me rendormir, ce qui me permet de récupérer un peu mieux, je suis toujours gêné par ce bras gauche que j'essaie de ne pas trop plier la nuit. Mais si je me couche du côté gauche, bras allongé, il est fréquent que l'épaule n'aime pas et m'oblige à changer de position. Idem, dans cette position, les deux dernières nuits m'ont valu une réapparition de la douleur sciatique fessière droite, que je ne m'explique vraiment pas.
Mais si je ne suis pas content, c'est parce que lorsque l'infirmière est venue ce matin pour changer le pansement, une fois la bande retirée, outre un aspect d'ecchymoses superficielles (il y a aussi manifestement un hématome sous-cutané, non douloureux mais probablement responsable de la sensation désagréable que je ressens si cette zone appuie contre mon flanc une fois allongé), j'ai découvert que le point de ponction cutanée est très bas sur le bras, et que donc la pièce semi-rigide qui bloque l'embout du cathéter se trouve juste au niveau du pli du coude, ce qui fait que tout mouvement de celui-ci se répercute sur le cathéter au niveau de son point d'entrée sous la peau. Peut-être est-ce ça qui entretient l'hématome ? En tout cas, ça me contrarie beaucoup, car ça a été la première chose dont j'ai parlé avant sa pose : pouvoir plier le coude sans risque ! Et je ne vois vraiment pas comment faire, lors d'un prochain pansement, pour éviter ce mouvement indésirable : le cathéter lui-même ne doit en aucun cas être enfoncé ou retiré, ne serait-ce que d'un millimètre.
L'infirmière ne s'est pas amusée pour défaire l'ancien pansement, les deux tubulures externes ayant été enveloppées dans un complexe compresse-adhésif lui-même collé au pansement. Le défaire était en même temps prendre le risque d'arracher le reste ! Patience et longueur de temps... elle a pu y arriver et, après nettoyage du sang et désinfection (avec blouse de protection, gants stériles, masque pour elle et moi...), refaire un pansement plus simple. Le suivant devrait se faire jeudi prochain, sauf incident entretemps.
Il faut maintenant que ça convienne au cancérologue, lundi, sinon il faudra enlever ce Picc line et implanter une chambre implantable sous-cutanée (Port-a-cath) qui nécessite moins d'entretien, mais est plus contraignant au niveau de la mise en place.