Satanées épaules

Je viens de passer une sacrée mauvaise nuit, et mon épouse en a profité ! Je ne sais pas combien de temps j'ai finalement réussi à dormir, mais si je me suis endormi relativement vite hier soir, couché sur le côté gauche après avoir longtemps cherché une position confortable, dès le premier réveil, la tentative de passer sur le côté droit, parce que l'épaule gauche commençait à me faire mal, s'est soldée par un retour rapide à plat, l'épaule droite étant globalement douloureuse dès que je m'y suis appuyé. Mais à plat, je n'arrive pas à m'endormir. Je n'ai pas besoin de penser à quoi que ce soit de désagréable pour ça... mais il me faut me remettre sur l'épaule gauche déjà endolorie.

Bref, j'ai passé la nuit à faire ces allers-retours ! Parfois j'ai réussi à tenir sur le côté droit, parfois il me fallait renoncer presque immédiatement. La nuit a donc été ponctuée de changements de positions qui ont gêné mon épouse, et je me suis levé ce matin avec une douleur cervicale droite irradiant sur le haut de l'épaule.

Je me demande comment je vais supporter la nuit prochaine si elle se passe en clinique, une perfusion en cours, puisque ça m'obligera probablement à rester à plat.

Il faut maintenant que je prépare ce dont j'aurai besoin si je dois être hospitalisé dès aujourd'hui : médicaments habituels plus ceux à prendre lors de la séance, plus un listing pour m'y retrouver..., une bouteille d'eau minérale, des affaires de toilette et de nuit, au cas où il n'y aurait pas à utiliser une chasuble de la clinique, un peu de lecture.

Le taxi doit passer me prendre vers 13h15 afin que je sois à l'heure au rendez-vous, à 14h30. Je ne saurai qu'alors si le taxi doit m'emmener à la clinique ou me ramener à la maison. Je n'aime pas ces incertitudes !


Retour de la consultation chez le cancérologue : il m'a accordé un sursis d'une semaine pour le début de la chimiothérapie, je rentrerai donc lundi prochain en milieu d'après-midi pour cette première séance. La chimiothérapie prévue ne serait pas très lourde, il reste donc à espérer que les effets secondaires ne le seront pas non plus.

D'après lui, il ne serait pas techniquement possible de placer le cathéter plus haut sur le bras, et la présence d'un petit saignement ne semble pas l'inquiéter. Je devrai donc supporter cette localisation désagréable. J'ai oublié de lui parler de mes douleurs d'épaules, et je me demande si, malgré la rougeur que j'avais eue après le retrait du premier patch, je ne vais pas en remettre tout à l'heure, histoire d'être moins gêné cette nuit et de pouvoir mieux dormir.

Finalement, le cancérologue a réussi à convaincre ses confrères en RCP de la nécessité de faire de la radiothérapie. Le nombre prévu de séances m'est inconnu, la mise en place se fera probablement vers la troisième série de chimiothérapie : scanner de repérage, séance de simulation avant les séances proprement dites dont je pense qu'elles succéderont à celles de chimio. Bref, j'ai encore quelques séries de déplacements vers Valence dans les mois qui suivent. J'ai été véhiculé ce jour par une dame charmante, dans ce que je crois être une C4 que j'ai trouvée bien confortable, sans compter que la dame a une conduite très protectrice pour ses passagers, surtout pour les malades, j'imagine... J'ai appris de sa bouche, au retour, que la vitesse sur l'autoroute au niveau de Valence sera bientôt réduite à 90 km/h au lieu de 110 actuellement. Du coup, il est possible que les voyages, après la mise en place de cette restriction, se fassent exclusivement par la route plutôt que partiellement par autoroute entre Tain-l'Hermitage et Valence.

Avec ce délai supplémentaire d'une semaine, compte tenu de l'amélioration de mes douleurs thoraciques et des deux séances de kinésithérapie prévues cette semaine, si j'arrive à régler cette question de douleurs d'épaules et de leur impact négatif sur mon sommeil, je peux espérer arriver en bien meilleure forme à cette première séance de chimiothérapie, et donc mieux supporter le traitement.