Après cette nuit de jeudi à vendredi et cette colère contre l'implantation trop basse du Picc line, nous avons eu le plaisir de voir arriver, un peu après midi, mes deux aînés et mes petits-enfants. De gros câlins, même brefs, font du bien !
Sachant que mon plus jeune petit-fils aime s'amuser avec un de mes 4x4 radiocommandés (son aîné et ma plus jeune petite-fille aussi), j'avais rameuté toutes mes batteries NiMh et les avais rechargées jusqu'à en trouver une capable de tenir le coup, le fait qu'elles n'aient pas été rechargées depuis longtemps n'étant pas une bonne chose. Je n'ai pas testé les LiPo, mais je crains fort qu'elles aussi aient beaucoup souffert de ne pas avoir été entretenues depuis longtemps... et que certaines soient à jeter.
L'aînée de mes petites-filles quant à elle étant branchée photo et désirant acheter un reflex malgré poids et encombrement, je lui ai donc préparé le mien pour qu'elle puisse s'en servir, ce qu'elle n'a pas manqué de faire. Sa sœur s'y est aussi intéressée. Le temps nous a manqué pour les explications, mais nous avons quand même eu un peu de temps pour discuter photo.
J'ai essayé de ne pas trop parler de moi, mais je n'ai pu complètement m'en empêcher, en espérant avoir pu dédramatiser un peu la situation.
Le soir, lorsque je me suis déshabillé, j'ai eu l'impression que j'avais beaucoup (c'est relatif !) saigné sous le pansement et qu'il risquait de se décoller. Dans la nuit, chaque fois que je me réveillais et que je cogitais, le sommeil tardant à revenir, je me disais qu'il faudrait changer le pansement transparent et nettoyer le sang, mais que pour des raisons de stérilité, il me faudrait appeler le cabinet infirmier. Puis au réveil, lorsque j'ai mieux regardé, avec une meilleure lumière, je me suis rendu compte que si ça avait en effet saigné lors des mouvements du coude, la plupart des zones où j'avais cru voir du sang sous le pansement étaient les traces de l'hématome initial qui diffuse au bas du bras et à l'intérieur du coude, débordant même sur le haut de l'avant-bras ! Je n'ai donc pas rappelé le cabinet infirmier...
La nuit "bras allongé" ayant été très désagréable, j'ai repris mes habitudes : coude plié quand je suis couché sur le côté gauche, ce qui me fait moins mal à l'épaule. Sur le côté droit, j'arrive à garder le bras allongé contre mon flanc ou parfois le plier un peu, et j'arrive finalement à m'endormir. Par contre, j'ai toujours une gêne au niveau de l'épaule droite et surtout une sensation désagréable et récente au niveau du cou dans cette position, comme si le liquide que contient ma poitrine à la place du poumon enlevé venait cogner, c'est très curieux ! Malgré ça, je finis par m'endormir et si je me réveille, cette sensation a disparu. Mais toujours pas moyen de m'endormir à plat-dos, ce qui va certainement me gêner lors des séances de chimiothérapie, pendant la nuit de perfusion d'hydratation...