Un an aujourd'hui, jour pour jour, heure pour heure au moment où j'écris, que le premier diagnostic tombait, expliquant ces drôles de bruits que j'avais entendus dans les jours précédents au niveau de mon poumon gauche.
Un an après, il reste le souvenir des examens préopératoires pas toujours agréables, des déplacements et des heures de route, puis celui de l'opération, "même pas peur", des suites relativement simples, du retour à la maison tant désiré, des excellents soins de ma kinésithérapeute qui a fait disparaître les douleurs, ce qui m'a donné l'espoir que j'allais arriver à retrouver une vie normale et tout oublier...
Mais il a fallu en passer par cette chimiothérapie et ses effets secondaires désastreux tant sur le plan physique que mental. Même si aujourd'hui je ressens moins les douleurs musculaires dont j'ai précédemment parlé, je suis toujours vraiment fatigué, en dehors de l'essoufflement qui me guette au moindre effort. La radiothérapie n'a été un mauvais souvenir que par le nombre des kilomètres qu'il a fallu faire pour la subir ; en elle-même, je n'ai pas l'impression qu'elle m'ait fatigué. Cette fatigue, l'oncologue continue à penser qu'elle est secondaire à la chimiothérapie.
Quand, mi-octobre, la radiothérapie s'est terminée, j'ai eu l'impression de revivre. Plus de déplacements avant presque trois mois ! J'étais optimiste, malgré tout, en pensant à cette IRM et ce scanner de contrôle prévus, un peu plus tendu au fur et à mesure que leur date approchait, mais je ne comprends toujours pas pourquoi, un beau matin, après une nuit calme, est survenue cette crise de tachyarythmie avec son cortège d'inconvénients : hospitalisation, des heures sur un chariot aux urgences puis une nuit en soins intensifs cardiologiques, juste pour surveillance, et surtout sortie sous traitement anticoagulant !
Là-dessus, cet épisode de décollement de vitré droit, stabilisé maintenant mais encore bien gênant. La négativité de l'IRM cérébrale puis du scanner, la satisfaction de l'oncologue sont encourageants, mais cette épée de Damoclès d'une possible récidive un jour m'a fait perdre ma sérénité, raison pour laquelle, probablement, je m'investis autant dans cette correction de script de généalogie, histoire de penser à autre chose. J'arrive près du but sur ce script, et je sens qu'il va bientôt falloir que je trouve autre chose pour m'occuper l'esprit !
Un mois a passé depuis mon épisode cardiaque, il faudrait que je refasse une prise de sang pour vérifier qu'il n'y a pas d'impact négatif de l'anticoagulant sur ma fonction rénale, déjà altérée par la chimiothérapie, puis que j'aille faire le point avec mon généraliste, mais je n'en ai guère envie, marre de ces ponctions veineuses que ce soit pour les prises de sang ou les injections lors des examens, il est de plus en plus difficile de me trouver des veines... C'est un jeu de mots facile que de dire que je n'ai pas de veine ! Enfin, si, j'en ai puisque pour l'instant, je suis en rémission, même si le terme n'a jamais été prononcé.