Ouf ! la dernière séance de radiothérapie a eu lieu hier en fin de matinée ; j'avais vu l'oncologue la veille. Pardon d'avoir attendu que ce soit terminé avant de mettre à jour ce site !
Depuis ma dernière intervention, il y a eu du mieux et du moins bon.
Commençons par le moins bon ! Mes troubles de la sensibilité au niveau des pieds ne se sont guère améliorés, mais au vu des diverses indications et des effets secondaires du produit que m'a prescrit le confrère, je ne suis pas chaud pour attaquer ce médicament, la gêne n'étant pas si importante. Je verrai plus tard...
Il y a un peu plus d'une quinzaine de jours, une brûlure cutanée est apparue au niveau de la clavicule gauche, à proximité du sternum. En fait, j'ai eu des démangeaisons à ce niveau, et j'ai eu le tort de gratter, même si je me suis retenu le plus possible. Je ne l'ai fait que de la pulpe des doigts puis du dos des ongles, mais je me suis retrouvé avec une zone boursouflée.
En même temps, j'ai trouvé que le creux sus-claviculaire gauche était bien gonflé, et j'ai eu l'impression d'y palper un ganglion, ce qui m'a un peu surpris et inquiété. Le remplaçant du cancérologue m'a donné l'impression de confirmer la présence d'un ganglion, et m'a prescrit une pommade pour la brûlure, ce qui a nettement amélioré les choses.
La gêne à la déglutition s'est un peu aggravée. Les aliments secs comme le pain, ou plus récemment la peau des grains de raisin, ont du mal à descendre, parfois aussi les gélules. Pour ça m'avait été prescrit un anti-acide en gélules et un autre en gel. Ce dernier est désagréable, me pique la langue et la gorge, sans compter que je n'apprécie pas son goût par-dessus celui de ce que j'ai mangé ou bu juste avant. Du coup, je retarde un peu la prise et oublie parfois...
Quelque chose de bien désagréable aussi : des picotements du fond de la gorge (ça me grattouille ou ça me chatouille ?) surtout après avoir mangé ou même bu quelques gorgées d'eau. Ce n'est pas nouveau, ça date de plusieurs années, mais ça me semble plus important depuis peu. Ce n'est pas constant. Souvent sucer un bonbon suisse aux plantes et à la stévia suffit à me calmer, parfois pas. En fait, je suis obligé de racler pour faire remonter des sécrétions qui me paraissent laryngées. Parfois aussi, après le repas, j'ai l'impression de sécrétions pulmonaires ou trachéales à faire remonter, et la toux, en raison des zones paralysées, est beaucoup moins efficace et me déclenche des haut-le-cœur très pénibles. Heureusement, ce n'est pas fréquent !
En ce qui concerne le mieux, d'abord la tension semble s'être stabilisée. Je n'ai pratiquement plus d'épisodes d'étourdissements, j'en arrive même à oublier de faire attention lorsque je me lève de mon fauteuil. Cependant ces derniers jours encore lorsque je descendais du taxi, à l'aller comme au retour, j'avais encore cette impression désagréable de tanguer. Ensuite, le contrôle biologique fait il y a une quinzaine de jours a montré une nette amélioration. Presque tous les paramètres sont revenus à la normale, seule l'atteinte rénale reste là.
Je me sens plus vaillant, mais la fatigabilité et l'essoufflement sont rapidement là.
Enfin, le cancérologue m'a rassuré : il n'y a pas de ganglion sus-claviculaire gauche, mais un simple œdème lié aux rayons.
Aujourd'hui donc, il me reste quelques traces de brûlure que je vais continuer à traiter quelques jours encore, cette gêne à la déglutition, cet œdème sus-claviculaire, ces dysesthésies des pieds dont j'espère que tous vont peu à peu disparaître. Restera la voix dont je doute fort qu'elle s'améliore, si la cause en est bien une paralysie du nerf récurrent. Je n'ai pas reposé la question d'une rééducation, nous en reparlerons probablement dans quelques semaines.
Me voilà avec huit semaines de répit. Nouveau scanner fin novembre et consultation dans la foulée. Nous saurons alors si les rayons ont été efficaces et quelle sera la suite des événements.