Après de nouvelles nuits tout aussi agitées, cette dernière s'est révélée plus agréable, jusqu'à un peu moins de 6h du matin, où je n'ai pas dû pouvoir me rendormir avant 7h30, heure à laquelle j'ai bien failli me lever. Je me suis finalement rendormi jusqu'à 8h45 ! Pour autant, j'attends la sieste...
Le pansement me démange toujours autant, même si par moments je n'y prête plus attention ; c'est surtout la nuit que ça me gêne le plus, associé à la douleur de l'hématome lorsque je m'y appuie. Il faut croire que ça m'a laissé relativement tranquille cette nuit. Pourvu que ça dure !
Hier soir, j'ai dégusté ! En me lavant les dents, penché sur le lavabo, j'ai eu un haut le cœur et une régurgitation acide est remontée, passant un peu dans la trachée et déclenchant de fortes quintes de toux. Une chance que les douleurs thoraciques se soient bien amendées depuis quelques temps, car de telles quintes il y a trois semaines ou un mois auraient été intolérables. Ce n'était pas pour autant une partie de plaisir, déclenchant un fort essoufflement ! Il faudra que je me méfie...
Après un massage et des étirements au niveau des épaules la fois précédente, la séance de kinésithérapie a commencé hier par des postures d'étirement : couché dos sur un gros ballon pour dérouler le rachis, dans un premier temps, j'ai réussi à tenir tant que les douleurs fessières (sciatiques ?) et de hanches liées à la position et aux efforts pour la maintenir n'ont pas été trop insupportables. Une deuxième épreuve a consisté à me caler sur le côté droit, appuyé au ballon, afin d'étirer les côtes du côté gauche. La kinésithérapeute m'avait demandé d'essayer de monter le bras gauche au-dessus de la tête pour étirer un peu plus, mais quand j'ai essayé, j'en ai été incapable, le bras pesait trop lourd.
Ensuite, nous sommes passés aux exercices respiratoires proprement dits, inspiration et expiration maximales, abdominale et thoracique, facilités par le fait que la douleur thoracique est en temps normal, et notamment en position allongée, quasiment inexistante. La kinésithérapeute est satisfaite de l'amplitude actuelle, bien qu'elle espère que j'arrive à encore augmenter celle-ci. Vendredi prochain, lors du rendez-vous avec le pneumologue, je pense qu'il me refera des explorations fonctionnelles, nous saurons alors de combien a été amputée ma capacité respiratoire. En attendant, du fait que les douleurs ne me handicapent plus autant, il faudrait que je reprenne les exercices initiaux avec l'appareil à boules, exercices que je trouvais un peu violents, surtout à l'inspiration brutale.
Bien que globalement les douleurs soient nettement moindres, il reste cependant une sensation de striction, et les positions prolongées debout à trier des papiers par exemple, ou à faire ma toilette, ou encore assis à table, positions où j'ai tendance à me pencher vers l'avant et donc à arrondir le dos, me déclenchent une douleur postérieure vive et durable au niveau des dernières côtes gauches. De même, lorsque je me couche, il me faut me méfier car si j'ai tendance à me pencher sur le côté gauche, une douleur vive m'arrête aussitôt. Par contre, une fois allongé, lorsque je me tourne d'un côté ou de l'autre, cette douleur n'apparaît pas.
Avant-hier, l'infirmier a refait le pansement, utilisé un autre adhésif du pack reçu, qui n'a pas changé cette sensation d'irritation, dont je parlais tout à l'heure. Et à cette occasion, il m'a pris la tension au bras droit : 160/100 alors qu'avec mon appareil de prise au poignet gauche, je ne dépassais que rarement 125/65 ! Dans l'après-midi donc, j'ai ressorti mon ancien brassard, puis j'ai comparé entre la prise aux deux poignets et celle aux deux bras, confirmant cette différence. De plus, même au bras, la tension artérielle semble plus élevée à droite. Je me suis donc décidé à reprendre mon deuxième antihypertenseur, mais le fait que la prise au poignet avec cet appareil ne soit pas fiable m'ennuie, car c'est beaucoup plus simple, surtout en ce moment où la température ne permet pas d'être en bras de chemise, mais oblige à une deuxième couche...
J'ai eu l'occasion de discuter avec les infirmières et l'infirmier à propos des prises de sang à faire 48 heures avant la consultation, et qui pourraient se faire via le Picc line, mais nécessitent une prescription particulière, dans la mesure où il est ensuite indispensable de faire un rinçage du cathéter, donc un acte et une nécessité de matériel particulier. J'ai donc interrogé ce matin mon cancérologue pour savoir s'il y était favorable. La réponse ne s'est pas fait attendre, il me fera la prescription et me la donnera mardi à la clinique : une fort bonne chose pour éviter de nouvelles ponctions !
J'espère que le temps se décidera à s'améliorer, car pour l'instant, le vent et la grisaille sont toujours là, avec beaucoup de fraîcheur, ne donnant aucune envie d'aller se promener. J'attends toujours un moment favorable pour faire ma décoction d'ail et traiter les pruniers, et pour mettre de l'engrais aux arbustes. Il y a quelques jours, j'ai essayé de remuer un peu mon compost, mais même si j'en aurais la force malgré l'essoufflement, comme je suis obligé de protéger mon bras gauche à cause du cathéter, j'ai dû renoncer. Je pense que je pourrais, en prenant mon temps, faire certains travaux au jardin, mais il faudrait que je trouve la méthode pour n'utiliser que le bras droit : mettre le gauche en écharpe ? Je ne suis pas certain que je tiendrais longtemps ainsi... Bref, je verrai dans quelques jours si le temps et mon état de forme me font reconsidérer la question.