Plus de trois mois ont passé depuis mon précédent passage. Je remettais sans cesse, et je me décide enfin !
Si j'avais écrit rapidement après mon précédent message, ça aurait été pour rouspéter fort, alors j'ai laissé un peu retomber. Pour rester à peu près dans la chronologie, dès que j'ai eu la date du TEP scan, j'en ai informé le cardiologue, espérant avoir enfin mon compte-rendu d'hospitalisation afin de pouvoir le montrer au radiologue. Ce compte-rendu n'a finalement été dicté que mi-mai ! Le cardiologue y prétend que l'épanchement péricardique est ancien, alors que l'urgentiste, me rapportant les dires du radiologue, avait parlé d'épanchement récent, non visible sur le scanner du mois précédent... Dès que je l'ai eu, j'en ai envoyé une copie au cancérologue, en lui signalant que je demanderai que l'examen et ses conclusions lui soient adressés, seules ces dernières étant transmises au cardiologue. À ce jour, je n'ai toujours pas de nouvelles du cardiologue à qui j'avais posé quelques questions, et notamment s'il voulait me revoir en consultation après cet examen...
La semaine où je devais passer ce TEP scan, j'ai été étonné de ne pas avoir eu de convocation pour la consultation d'anesthésie en vue de l'opération de la cataracte qui était prévue la semaine suivante, et j'ai eu l'explication : la secrétaire du service de planification des interventions m'a téléphoné pour reporter celle-ci, le médecin qui devait m'opérer étant parti de l'hôpital et son planning devant être réattribué à l'autre chirurgien. Mon intervention était donc reportée au 24 juin.
Pour faire vite : bien que la dilatation pupillaire n'ait pas été idéale (en plus, j'ai dû attendre un bon moment sur la table car à peine préparé, le chirurgien a été intercepté pour traiter une plaie de la paupière avec lésion du canal lacrymal), l'intervention s'est très bien passée. En plus, nous avions eu la chance de trouver une place proche de l'entrée, idem le lendemain pour le contrôle (il m'est arrivé la plupart du temps, dont le jour de la consultation d'anesthésie, d'être obligé de me garer très loin et de peiner pour rejoindre l'entrée du bâtiment). Très vite, je n'ai mis la coque de protection que la nuit et à la sieste. J'ai été étonné de voir presque bien d'emblée avec ma correction précédente, persuadé que l'implant prévu pour la vision de loin serait une correction et que correction plus correction, ça ne ferait pas bon ménage. Ce qui est un peu gênant est la présence de reflets parfois, selon l'intensité de la lumière : des raies en biais orientées de la tempe à la racine du nez, et parfois des images de lignes ondulées sombres, qui n'apparaissent que quelques secondes. Bien sûr, les corps flottants sont toujours aussi gênants par moments...
Dix jours après l'intervention, je me suis rendu au contrôle : d'abord vérification par une orthoptiste qui m'a dit que j'avais 10/10 sur cet œil avec la correction testée, et m'a conseillé de revoir mon ophtalmo trois semaines plus tard. Vu ensuite par l'ophtalmo qui avait fait les mesures fin avril, quelques difficultés de compréhension entre nous, mais il m'assure que tout va bien, comme je le ressens. Mais alors qu'il m'avait dit qu'on opèrerait l’œil gauche dans la foulée, cette fois il me dit que non, qu'il faudra attendre que la cataracte y soit installée (pour le moment, il n'y a qu'une teinte un peu plus "sable" avec cet œil). Il y a quelques jours, j'ai revu mon ophtalmo qui a salué les mesures et le résultat de l'implant, ne nécessitant aucun changement de verre, ce qui, à la limite, m'arrange. Il ne me reste qu'une petite gêne, comme quand on a un cil ou une poussière, de temps à autre.
Revenons au TEP scan fin mai : alors que j'avais apporté les examens précédents (celui de mai 2018, les deux derniers scanners, la dernière biologie) et l'interrogatoire à remplir avant chaque examen, tout ça ne m'a pas été pris, et donc j'ignore sur quoi s'est basé le radiologue, puisque la demande d'examen faite par le cardiologue était vierge de toute information... Cet examen a donc été transmis à mon cancérologue qui m'a fait rassurer par sa secrétaire, tout en prévoyant d'en refaire un juste avant le scanner et la consultation prévus début juillet.
Entretemps, les épisodes cardiaques (je ne sais toujours pas comment les qualifier) se reproduisaient de temps à autre, toujours la nuit ou à la sieste, et je m'en apercevais, puisqu'ils me réveillaient, quand j'étais couché sur le côté gauche. Depuis cette constatation, je fais le maximum pour ne dormir que sur le dos (où j'ai toujours un mal fou à m'endormir) ou sur le côté droit, mais il m'est arrivé quelquefois de me réveiller couché sur ce côté gauche... Disons qu'ils me stressent moins, peut-être parce que je ressens moins forts ces battements et que dernièrement, ils ne duraient guère, en plus de la modération du rythme, bien contrôlé semble-t-il par les bêta-bloquants. Mais je dois dire qu'il m'est toujours aussi désagréable de ressentir autant ces battements dans la poitrine, mais aussi au bout des doigts (de pieds aussi) dès qu'ils sont appuyés sur les draps ou sur moi, ou encore au niveau de l'oreille ! La gêne thoracique est parfois présente, légère, mais plus souvent sensible à cause de positions inconfortables, comme en ce moment, légèrement penché et appuyé sur l'accoudoir gauche de mon fauteuil de bureau.
Donc début juillet, je suis retourné passer ce TEP scan de contrôle, où cette fois, la radiologue est venue récupérer les examens précédents et me poser deux ou trois questions, ce qui lui a permis de faire des comparaisons, et à moi de constater (je n'avais pas vraiment comparé celui de mai avec le précédent) que ce qui avait arrêté le radiologue en mai était le ganglion précédemment traité. Puis, deux jours plus tard, j'ai passé le scanner puis rencontré le cancérologue. Je ne sais s'il avait déjà regardé le compte-rendu du scanner, mais il s'est concentré sur le TEP scan. Contrairement à l'habitude, il ne s'est pas enquis de mon état, se contentant semble-t-il de voir ma (bonne ?) mine. Ma fatigue et ma fatigabilité datant des chimios, il ne s'y est pas arrêté et a prévu un scanner et une IRM début novembre, suivis si besoin d'un nouveau TEP scan. Bizarrement, si le TEP a confirmé le petit épanchement péricardique découvert à l'angioscan de début avril, le scanner ne l'a pas trouvé.
Depuis début juin, suite à une info de généalogie communiquée par une lointaine parente ou alliée, et probablement pour m'occuper l'esprit, je me suis de nouveau lancé à corps perdu dans des vérifications et de nouvelles recherches, notamment des ancêtres maternels de mes enfants, puis du côté maternel de mes petits-fils. Je crois avoir pu ajouter près de deux mille individus en deux mois. Il faudrait que je continue sur les branches espagnoles et baléares, mais là, il faut que je fasse entière confiance aux généalogistes qui ont publié ces infos, car je n'aurai pas les moyens de les vérifier. Depuis quelques jours, je fais une pause ! Mais il reste des énigmes... notamment ce couple de mes ancêtres dont je ne trouve l'acte de naissance ni de l'un ni de l'autre, alors que j'ai celui de leur mariage, ceux des mariages de leurs parents et des naissances de leurs frères et sœurs. Pour elle, j'ai tenté des recherches là où sont nés deux de ses frères, dans le Haut-Rhin, mais rien l'année où elle est censée être née d'après son âge lors de son mariage et des naissances de ses enfants (1800), ni l'année précédente. De plus, un de ses frères est né en septembre de cette année-là ! Et pour les années précédentes au même lieu, après le mariage de ses parents dans le département voisin, les actes sont écrits en mélange d'alsacien et de français, avec une écriture gothique : indéchiffrable pour moi, surtout à cause de cette calligraphie... si je ne trouve pas le mot, impossible d'en trouver la traduction. Bref, j'ai cessé cette recherche, pour le moment...
Aujourd'hui, c'est la fête de la chèvre au village, un peu plus tôt dans le mois que les années précédentes. Il fait beau ; les pluies de ces derniers jours, bien que trop modérées à mon goût (nous sommes en alerte sécheresse renforcée depuis début juillet) ont rafraîchi l'atmosphère. Y aller m'aurait peut-être tenté, mais outre que je fatigue trop vite, je souffre depuis une semaine d'une douleur lombaire basse droite, avec douleur sciatique dans la fesse et la face externe de la cuisse. La douleur court aussi tout le long de la crête iliaque droite, rejoignant, devant, la douleur colique qui prend avec plaisir le relais ! Ces douleurs coliques sont permanentes, au point que parfois j'ai tendance à les oublier. Pour ce qui est de cette sciatique, il faut dire que la semaine dernière l'évacuation de l'évier de la cuisine s'est bouchée. C'était déjà arrivé, nous obligeant à vider tout ce que le meuble contient pour pouvoir démonter le siphon et passer un furet directement dans le tuyau d'évacuation. Donc vendredi, assis par terre (c'était rigolo de me voir peiner à me relever, ensuite !), de travers car le siphon est juste derrière la traverse sur laquelle est fixée une des portes du meuble, après avoir eu du mal à passer le premier coude, je me suis trouvé bloqué, persuadé que c'était un second coude au niveau où le tuyau passe sous la chape de sol. Malgré mes efforts, impossible de passer. Donc remontage et nouvel essai de produit censé déboucher facilement, sans réel effet, d'eau bouillante, pas mieux. L'eau se vidait extrêmement lentement. Nouveaux essais samedi et dimanche, bien que persuadé de devoir appeler un plombier lundi. Et à force de ténacité, j'ai fini par passer à travers ce bouchon. Puis eau bouillante suivie d'eau chaude depuis le robinet : les choses sont rentrées dans l'ordre, mais je crains fort que ça recommence ! J'avais acheté un furet plus long, mais il est aussi plus épais et ne passe pas le premier coude ! J'aurais envie de mettre un "Y" avec un bouchon étanche juste derrière le siphon, afin de ne pas devoir démonter le siphon pour passer le furet, mais je crains de ne pas arriver à découper le tuyau pour l'y placer...
Avec la sécheresse, si les arbres et les haies n'ont pas souffert, beaucoup de framboisiers ont grillé, les noisetiers ont perdu beaucoup de leurs feuilles, les cassissiers aussi ont en partie grillé. Pour une fois, j'ai pu me régaler de reines-claudes. Oh, il n'y en a pas eu beaucoup, mais comme les années précédentes la production avait été nulle, c'est quand même mieux ! Nous devrions avoir bientôt les mirabelles (l'arbre croule sous le nombre) et les prunes d'Ente. Depuis quelques jours, nous avons aussi des figues. Par contre, les myrtilliers n'ont pas fleuri cette année. Pourtant, le printemps n'a rien eu de particulier pouvant expliquer cette anomalie. Et les tomates et haricots végètent ! Seuls les deux plants de sarriette, énormes, profitent de l'arrosage (à l'eau de pluie) de ceux-ci. Les amandes sont entre fraîches et sèches, donc pas à mon goût, mais je ne sais pas s'il nous en restera. Il y a quelques jours, j'ai vu un pic (vert ou épeiche, je ne saurais dire) commencer à s'y attaquer ; souvent les mésanges, qui m'avaient mangé toutes les noisettes il y a deux ans, s'en régalent aussi. Quant aux pommes, un des pommiers n'en avait que deux encore récemment, l'autre est chargé de nombreux petits fruits dont je crains qu'ils soient véreux. Nous verrons bien.
J'aimerais bien arriver à retrouver quelques forces pour pouvoir recommencer à être un peu plus actif au jardin. Remuer le compost (bien riche en vers en ce moment) m'épuise. Peut-être arriverai-je à enfin mettre le vélo sur son home-trainer et me remusclerai-je un peu ???
Il serait bien, aussi, que je me décide à terminer le char radiocommandé pour lequel il reste quelques pièces à peindre et à placer, mais encore à démarrer le montage des maquettes statiques (l'Alpine A110 au 1/43° me tente malgré la fragilité de la résine !).
Aujourd'hui peut-être ? ou alors demain...