Plus que deux séances de radiothérapie ! Bon, demain ce ne sera pas la joie parce qu'il faudra se lever tôt et partir avant 8h45, la séance ayant été avancée à 9h50, mais je pourrai faire la sieste... Après-demain, si ça ne change pas, ce sera de nouveau 13h40 pour la dernière séance suivie d'une consultation avec l'oncologue.
Ensuite, si j'ai bien compris, il y aura un scanner et une consultation, probablement aussi une prise de sang, tous les quatre mois pendant cinq ans.
Depuis quelques temps, je me plains de fatigue, que l'oncologue attribue à la chimiothérapie. Mardi passé, il expliquait devant moi à une étudiante en stage que 30 à 35% des pneumonectisés ne supportaient pas la chimiothérapie, avec notamment une très grande fatigue. Mais dans la nuit de vendredi à samedi, je me suis réveillé vers 3h, avec un mal au crâne plus fort que d'habitude ; j'ai eu du mal à me rendormir et au réveil, j'ai décidé de prendre ma tension, ce que je n'avais pas fait depuis un moment. Elle était à environ 16/9, ce qui était excessif et pouvait expliquer en partie fatigue et céphalée. Par contre, ça explique mal la sensation de brûlure oculaire et les légères douleurs sinusales que je ressens depuis quelques temps.
Je suis donc finalement revenu au traitement que j'avais pour ma tension avant d'être obligé de tout chambouler à cause de la chimiothérapie, et je vais surveiller. Comme il me faudra aller voir mon généraliste pour le vaccin contre la grippe, je pense que nous en parlerons...
Oh, cette fatigue n'est pas intense comme a pu l'être celle que j'ai ressentie après la chimiothérapie, mais elle me perturbe, me rend moins attentif et m'oblige à forcer pour me concentrer afin d'éviter de faire des bêtises lorsque je travaille sur les sites. Elle entraîne de ce fait une baisse de motivation pour ce qui demande justement de la concentration ! Vivement que ça aille mieux !
Enfin, j'espère qu'à partir de mercredi, avec l'arrêt de la radiothérapie et des déplacements (lorsque j'arrive au centre de traitement, si j'avais un bon fauteuil, j'arriverais peut-être à m'endormir, quelle que soit l'heure, tant j'ai une sensation de coup de pompe lorsque je m'assois !), j'arriverai à reprendre le dessus et à me remettre au bricolage et au jardinage. Le garage attend que j'y remette un peu d'ordre, aussi, afin de pouvoir peindre les modèles réduits qui attendent, et ce avant qu'il n'y fasse trop frais. Des tas de choses m'attendent, que j'avais en projet ou déjà commencées avant la découverte de ce crabe et laissées en plan : mes mémoires, cette tentative de reconstitution de l'histoire — ou plutôt l'historique — de l'arrivée de mes ancêtres en Algérie depuis 1843, cette envie de raconter le périple d'Alban dont je n'avais publié que la préparation, la veille de son départ, il y a plus de huit ans déjà, mais qui dépasse probablement mes capacités d'imagination et d'écriture ; ces maquettes de voitures et camions qui, elles aussi, attendent depuis pas mal de temps que je me décide à les peindre et les monter... Arriverai-je aussi à sortir de chez moi, à quitter mon écran et à m'autoriser à faire attendre mes clients ou ceux qui espèrent de moi la réactivité et l'efficacité auxquelles je les ai habitués ? J'ai cru un moment que la maladie changerait ma façon de voir les choses et de me comporter (mais je l'avais cru aussi il y a huit ans...), mais j'en suis moins sûr maintenant, et je crains fort de retomber dans ma routine habituelle !