Depuis quelques jours, c'est l'automne ! Oh, je ne parle pas du temps qu'il fait, avec cet automne décalé de six mois, non, mais des poils de moustache et de barbe que je sème à tout vent depuis quelques jours. Peu à peu, les cheveux à leur tour ont commencé à tomber.
Le poils de barbe sur le devant de la chemise, les cheveux sur les épaules, sans compter ceux qui restent sur le gant de toilette ou la brosse à cheveux... et ceux qui finissent au sol. C'est plus de les semer qui m'ennuie que de ne plus les avoir sur le visage ou le crâne (encore que pour les cheveux, il y en a tant qu'il faudra encore plusieurs jours avant que ça se voie).
Ce qui m'ennuie beaucoup plus, c'est cette congestion nasale qui s'est installée depuis plusieurs jours et dont je ne sais pas quelle est l'origine. Majorée la nuit, elle m'oblige à respirer par la bouche, ce qui l'assèche et me réveille, comme je l'ai dit il y a quelques jours. Les nuits ne sont pas aussi reposantes qu'il serait nécessaire.
Pire, cette congestion s'accompagne de saignements, en général faibles, avec présence de caillots frais ou secs si je me mouche, ce que j'évite donc, me contentant de tamponner. Hier matin, par contre, j'ai saigné doucement pendant au moins une heure.
Ce qui m'inquiète, c'est qu'en cas de saignement plus fort, je vais être obligé de me rendre aux urgences, soit un bon moment de route, pour une prise en charge spécialisée, avec probablement injection d'un antidote à mon anticoagulant, en plus de soins locaux !
En dehors de ces soucis, mon appétit est presque revenu à la normale. Je n'ai pas réessayé la baguette dont la croute me gênait fort au niveau de la langue et par insuffisance de salive. Pour le petit-déjeuner, je préfère de la brioche qui passe beaucoup mieux, trempée dans le café ou pas. Les aliments un peu trop fort en goût, je les exclus quand même pour le moment. Certains aliments ont aussi changé de goût, ne me donnant aucune envie de les consommer.
Avec l'aide de pruneaux, j'ai réussi plus ou moins à gérer la constipation qu'a entraînée la chimio. Par contre, les douleurs coliques sont presque permanentes.
Le plus difficile est de boire. L'eau ne passe pas, celle, minérale gazeuse, que je buvais habituellement pas plus qu'une autre, même agrémentée d'un peu de jus de citron. Je suis obligé de me forcer à boire les sodas dont j'ai déjà parlé.
Sinon, malgré la fatigue des nuits incomplètes, et de nouveau des difficultés de concentration liées à cette fatigue, j'arrive quand même à passer plus de temps sur mon écran, mais j'ai besoin de pauses sur mon fauteuil ou allongé sur mon lit, dans la pénombre, et je dois parfois me forcer pour me lever !