Après la journée plus difficile d'hier, où les douleurs sciatique fessière et de hanche sont réapparues, la nuit m'a semblé moins hachée, avec un endormissement plus rapide après chaque réveil, mais, à la perspective d'oublier de me réveiller vers 7 heures, j'ai ouvert les yeux avant 6 heures, et à 7 heures moins le quart, j'étais debout pour déjeuner, faire ma toilette et je pouvais partir vers 8 heures moins le quart. Je pensais ne mettre qu'une heure pour arriver à mon rendez-vous, mais je suis arrivé pile à 9 heures, un peu de ralentissements à Tournon et après Saint-Péray expliquant cette perte de temps.
Quand je suis parti, les douleurs costales et même lombaire et sciatique ne se manifestaient guère. Le voyage aller s'est assez bien passé, sans trop de secousses et je n'avais pas trop mal sur place, mais à peine arrivé à Tournon après une demi-heure de route j'en avais déjà assez du trajet. Par contre, au retour, j'ai beaucoup plus ressenti les secousses de la route et je suis arrivé à la maison avec mes douleurs costales bien réveillées !
Au centre médical, la secrétaire a commencé par créer un dossier très documenté, puis l'oncologue m'a reçu, posé un certain nombre de questions, ausculté. Il venait d'étudier mon dossier, radios, scanner, TEP scan, biologie... Étant oncologue radiothérapeute, il m'a rapidement expliqué qu'il serait favorable à une radiothérapie associée, que les pneumologues y sont réticents, et qu'il en parlerait ce soir lors d'une RCP où il fera valider le protocole de chimiothérapie. J'ai de nouveau rendez-vous avec lui lundi 9 mai pour programmer les séances de chimiothérapie, je saurai alors si la radiothérapie aura été validée ou pas.
Je connais désormais le protocole qui va se dérouler en quatre phases, à raison d'une toutes les trois semaines : une première semaine avec hospitalisation l'après-midi et perfusion simple pendant la nuit pour préparer les reins, perfusion de deux antimitotiques le lendemain, puis retour à la maison ; la semaine suivante, perfusion d'un des deux antimitotiques en ambulatoire, puis deux semaines de pause avant la nouvelle série.
Pour pouvoir faire ces injections, doit m'être implanté un "Picc line", cathéter que je garderai tout au long des trois mois que devrait durer ce traitement. J'espère que ce ne sera pas trop handicapant d'avoir ça dans le bras, avec, m'a dit le cancérologue, un pansement destiné à limiter la pliure du coude. Cet attirail sera mis en place lundi 2 mai dans la matinée, au bloc opératoire de la clinique où j'ai été opéré, par un médecin du service de radiologie. Les séances de chimiothérapie seront quant à elles réalisées à la clinique sœur, celle où j'avais subi ma bronchoscopie.
Après les séances, si j'ai bien compris, il y aura des injections sous-cutanées à faire, des comprimés à prendre certains jours ; des prises de sang de contrôle sont également prévues quarante-huit heures avant chaque séance. Problème : si les séances ont lieu le mardi comme prévu, je ne pourrai pas faire faire ces prises de sang le dimanche, mais un jour plus tôt, en espérant que le résultat sera bien transmis au plus tard le lundi au cancérologue... Le plus logique serait d'ailleurs que ces prélèvements soient faits le vendredi pour que les résultats soient connus assez tôt et permettent, si possible, d'éviter la consultation de la veille des injections, le problème étant qu'ils sont adressés au laboratoire à Annonay. Question à régler donc ! Il me faudra aussi beaucoup m'hydrater pour protéger mes reins : je devrai me forcer, car en ce moment je ne bois pas mon litre d'eau chaque jour.
Pendant la discussion ont été évoqués les différents effets secondaires qui peuvent se produire après les séances : nausées, fatigue, problèmes au niveau des plaquettes et globules blancs, risques infectieux... bref toutes choses dont tout le monde doit espérer pouvoir y échapper ! Ce sont ces effets secondaires, en plus des déplacements, qui m'inquiètent le plus ! Les mois à venir risquent fort de n'être pas une partie de plaisir...
Quant aux déplacements, ils m'ont été prescrits en taxi : consultation avec l'oncologue puis direction la clinique pour les séances "J1", retour le lendemain à la maison ; consultation pour les séances "J8" et retour à la maison, puis hospitalisation de jour le lendemain. Peut-être pourrons-nous éviter ces déplacements de deux heures et ces consultations à "J7", selon ma fatigue et les résultats des prises de sang ?
Une autre question se pose : le cancérologue m'a dit, à moins que j'aie mal compris, que les séances seraient programmées lorsque nous nous verrons, le 9 mai. Or d'après la secrétaire du service de radiologie où sera posée le Picc line, les séances débuteraient le lendemain de ce rendez-vous. Il faudra que j'appelle pour en avoir le cœur net, et que je sache quand faire le premier bilan biologique.
Bref, je suis un peu perdu...