Depuis des années, je suis mon propre médecin traitant. Mes problèmes étaient jusqu'ici gérables, car pas bien complexes. Ce nouveau souci, dans un village et une région dont je ne connais pas l'environnement médical et les confrères, sans compter qu'on ne peut pas dire que je me sois vraiment tenu au courant de l'évolution des techniques, me fait prendre la décision de faire appel à un confrère généraliste. Je ne peux plus être à la fois le médecin et le malade, au moins pour ce problème-là.
Lorsque j'ai posé la question de savoir où faire prendre en charge mon problème, les réponses ont été "Lyon" ou "Saint-Étienne". Je n'ai pas envie d'aller si loin chaque fois que j'aurai un examen à passer ou un traitement à faire. J'ai — mal — fait des recherches, et je n'ai pas trouvé de chirurgien thoracique à l'hôpital privé de Valence/Guilherand-Granges. Il me faut vraiment l'avis d'un confrère.
Je tente d'aller à sa consultation libre du matin, juste après le contrôle de créatininémie : la salle d'attente est pleine à craquer ! Je téléphone pour savoir quand passer le consulter, le confrère accepte de me recevoir avant son premier rendez-vous de l'après-midi.
Il me rassure, il y a bien deux chirurgiens thoraciques à l'hôpital privé Drôme-Ardèche, susceptibles de m'opérer si nécessaire ; il me conseille de prendre contact avec un pneumologue de Valence pour le bilan pré-thérapeutique. Entretemps, j'avais interrogé le secrétariat des pneumologues libéraux d'Annonay : ils ne font pas ces bilans, il faudrait donc que j'aille à l'hôpital... Je n'y tiens pas, peut-être dirai-je un jour pourquoi. J'irai donc à Valence.
Valence ou Guilherand-Granges, c'est à environ une heure de route ; les centres hospitaliers de Lyon et Saint-Étienne, le double.
Ce matin, j'ai fait une nouvelle prise de sang afin de vérifier l'impact de l'injection de produit iodé sur mes reins. Hier et avant-hier, après le scanner, j'ai eu le visage et le cou rouges, ainsi que les avant-bras. Ceux-ci me démangent. Je suis devenu intolérant à l'iode !
De plus, simple effet du stress ou conséquence de cette intolérance, ma tension, habituellement bien stabilisée, a nettement grimpé, même quand je la contrôle à la maison, bien tranquille devant mon écran. De même, une sensation de pesanteur est apparue dans la région de la tumeur, pas une douleur, juste une gêne : est-ce le fait de savoir qu'elle est là ? Je ne le pense pas, mais qui sait ?