Oui, fatigué ! fatigué de me réveiller souvent la nuit, parce que j'ai besoin de changer de position, ou parce que j'ai entendu un bruit... et de mettre souvent très longtemps à me rendormir. Pire, ce matin, l'alarme de la station météo malencontreusement activée hier soir s'est mise à sonner à 6 heures ! Le temps de réagir, de me lever, d'aller jusqu'au séjour pour l'arrêter, d'en profiter pour aller aux toilettes puis boire une gorgée d'eau, il m'a fallu un sacré moment pour retrouver une respiration calme, et je n'ai dû me rendormir qu'après 6h30.
À midi, j'avais rendez-vous avec la kiné pour une séance à son cabinet. Pouvant conduire et me déplacer seul, c'est plus pratique pour elle, et certainement pour moi, d'utiliser ses installations. Après quelques exercices respiratoires en position allongée sur le dos puis sur un côté et l'autre, elle m'a fait travailler la mobilité de mon dos d'abord assis sur un ballon, avec des mouvements latéraux puis antéro-postérieurs. La dernière étape a été à plat-ventre sur la table d'examen : quelle que soit ma position, au niveau dorsal, c'est raide et ça ne se déplie pas. Le problème est que ça doit dater de si longtemps que je crains que tous ces exercices n'arrivent pas au but recherché.
Je dois dire que je suis rentré encore plus fatigué, ayant forcé tant sur l'amplitude respiratoire que sur les tentatives de mobilisation dorsale, et que je me suis offert une longue sieste, hachée elle aussi, comme les nuits... et pas aussi réparatrice que souhaité.
Je crois que c'est ce qui m'inquiète le plus pour les séances de chimiothérapie qui demanderont des déplacements multiples et réguliers et qui vont, je n'en doute guère, accentuer cette fatigue... et réduire encore plus mon activité.