Dernières heures de répit

Vers 15 heures, le taxi viendra me chercher pour m'emmener jusqu'à la clinique pour cette première séance de chimiothérapie. Il m'a fallu revoir ce que j'allais emporter — vêtements, affaires de toilette, médicaments, lecture — pour cette nuit de perfusion d'hydratation et la matinée qui suivra où me seront perfusés deux antimitotiques cette fois.

Comme je l'ai déjà dit, d'une part je crains cette nuit à ne presque pas devoir bouger à cause de la perfusion, sachant que je n'arrive que très difficilement à m'endormir à plat-dos, d'autre part j'ai peur des effets secondaires du corticoïde à prendre dès ce soir, puis de la chimiothérapie elle-même ! Mais peut-être me fais-je beaucoup de souci pour rien ? Je l'espère, en tout cas !

Bon point : ces deux dernières nuits ont été plus calmes. Comme je le disais dans mon précédent billet, la première partie de la nuit se révèle moins agitée, avec moins de réveils et un endormissement plus rapide. Par contre, cette nuit encore, réveillé vers 5h15, j'ai eu beau tourner et virer, je voyais encore l'heure juste avant 7h ! Je ne sais absolument pas si j'ai sombré parfois pendant ce laps de temps, mais l'impression est que je restais éveillé. J'ai fini par me rendormir jusqu'un peu après 8 heures, mais comme depuis longtemps, je ne suis pas reposé au réveil... Je ne pourrai pas faire de sieste et la nuit prochaine ne sera certainement pas reposante.

Hier, nous avons eu de la visite, ça nous a un peu changé les idées, même si mes soucis ont un peu trop été évoqués... Seul inconvénient : comme j'ai été plus longtemps assis sur ma chaise à la table à manger, ou debout à discuter, les douleurs costales ont été un peu plus importantes, mais de petits séjours dans mon fauteuil de relaxation ou même tout de travers sur mon fauteuil de bureau les ont atténuées.

Ce matin, comme avant chaque "épreuve", mes douleurs coliques de stress ne me quittent pas... Pourtant, dans le même temps, j'ai hâte de savoir comment je vais supporter celle-ci !