8 mois plus tard...

Eh oui, je n'ai guère envie de continuer à me plaindre, même s'il y a de quoi.

Bien sûr, quand je revois certains compagnons de galère il y a 6 et 4 ans, je me dis que je devrais être content, mais quand même...

Si les contrôles sanguin, scanner et IRM n'ont rien montré de nouveau début avril, en dehors d'une poussée de tension lors de la consultation de cardio début mars ce contrôle-là pourrait laisser croire que je suis en pleine forme !

Pourtant, même si je suis parfois étonné de soutenir certains efforts dans le jardin, oh, pas bien lourds il faut dire, je peux être très vite essoufflé et épuisé pour d'autres à une vitesse étonnante. Ma gorge est toujours bien irritée. Un traitement antiacide de 3 mois instauré par mon généraliste n'a pas eu de grands effets. Entre éventuel reflux gastro-oesophagien, mini fausses routes secondaires à la paralysie du nerf récurrent apparue en 2018 et peut-être insuffisance cardiaque droite (que ni le cardiologie ni le généraliste n'ont évoquée malgré les symptomes et l'écho-cardiographie !), ma voix en est parfois altérée quand elle est calme mais elle l'est très nettement si j'ai besoin de parler fort.

Quant aux problèmes musculaires, il ne s'arrangent pas, bien entendu. Je suis contraint à une très grande prudence pour ne pas prendre de risques de chutes. J'ai parfois l'impression que mes jambes ne vont pas me porter.

Bref, si sur le plan carcinologique les choses étaient rentrées dans l'ordre il y a 6 mois, et le sont peut-être encore, les séquelles rénales, cardiaques et musculaires des chimiothérapies sont bien là. Moi qui m'étais mis en tête que je pourrais reprendre une activité normale pour mon âge après le traitement de ce cancer, je suis tombé de haut !