Après l'IRM cérébrale négative, il faut maintenant rechercher la présence de métastases extra-crâniennes. Le rendez-vous de TEP Scan a été prévu pour 14 heures. Une semaine a déjà passé depuis la bronchoscopie et l'IRM. Le pneumologue m'a prévenu : les biopsies n'ont pas concerné la tumeur, une ponction transpariétale sous scanner est donc à faire lundi prochain...
Devant être à jeun depuis au moins 6 heures, j'en profite pour faire effectuer en début de matinée la prise de sang prescrite par le pneumologue. J'arrive un peu après 13 heures à l'hôpital de Valence. Formalités administratives, puis direction le service de médecine nucléaire. Je suis en avance, un monsieur, accompagné de son épouse, attend déjà. Une jeune femme médecin les emmène dans son bureau, puis il est pris en charge par une manipulatrice.
Quelques instants plus tard, c'est à mon tour de discuter avec la radiologue. Quelques explications, je lui raconte que les biopsies lors de la bronchoscopie n'ont pas atteint la tumeur et que je dois subir cette ponction sous scanner lundi prochain. Elle me promet de me remettre le CD de l'examen avant mon départ, en attendant de transmettre son compte-rendu au pneumologue.
La manipulatrice vient me chercher, me fait mettre en slip et chaussettes sous cette adorable chasuble en coton rose délavé, qui me va très bien au teint, me dit-elle ! et me met en place une perfusion. Puis direction la salle de repos, dans l'attente de l'injection du produit radioactif. Elle m'explique qu'il s'agit d'un sucre radioactif que les cellules malignes vont capter avec avidité, après le jeûne que je leur ai fait subir depuis la veille au soir. Après l'injection, il faut respecter une heure d'attente sans bouger, afin d'éviter que les muscles ne récupèrent le produit. C'est long, ça aurait été bien d'avoir un peu de musique dans les oreilles pour patienter.
Ça y est, c'est mon tour ! Direction la salle d'examen, tirant le caddie où sont mes vêtements... Installation sur la table de scanner. J'ai prévenu que j'ai mal aux épaules. L'examen étant plus long qu'un scanner, la manipulatrice décide de placer mes bras le long du corps, pour plus de confort. Elle place une sangle sur mon ventre, débordant de chaque côté de la table, puis, par-dessus, une couverture pliée et y pose mes mains, et elle commence à refermer la sangle. Je suis déjà sous un drap qui traîne au sol : le drap glisse sous son pied quand elle se penche pour attraper le bout de la sangle de l'autre côté, elle me tombe dessus, éclate de rire, s'excuse et me dit "en plus, vous ne pouvez même pas en profiter, avec vos mains bloquées" !
L'examen est en effet long, entre le scanner standard, rapide lui, et surtout la détection de la radioactivité, dont j'ai l'impression qu'elle n'en finit pas... Enfin, c'est terminé, je peux me relever et me rhabiller, rejoindre la salle d'attente et laisser à la radiologue le temps d'émettre un premier avis. Quelques instants plus tard, elle vient me rassurer : il ne semble pas y avoir d'autre localisation hors du poumon. Elle me confie comme prévu le CD de l'examen et quelques clichés imprimés. Je peux rentrer chez moi.
Nouvelle bonne nouvelle donc, après le bilan respiratoire normal et l'absence d'image cérébrale.
Reste qu'il faut en passer par la ponction transpariétale afin de connaître le type histologique de la tumeur, ce qui ne m'enchante guère, car pour la première fois, je serai hospitalisé pendant au moins 24 heures et devrai donc passer une nuit à la clinique. Ce sera pour lundi !