Un peu soulagé

Un peu soulagé

Soulagé... Oh, un peu seulement ! Le TEP scan passé avant-hier au nord de Lyon a été une épreuve : parti de la maison en taxi à 12h45, j'étais juste à l'heure pour mon rendez-vous à 14h30 (encombrements lyonnais obligent). La partie administrative réglée, je n'ai eu à attendre que quelques minutes avant qu'un manipulateur vienne me chercher. Contrairement à ce qui s'était passé à Valence lors de mon premier TEP scan, je n'ai pas rencontré le médecin avant de passer dans la salle où devait être mise en place la perfusion en attente de l'injection du produit radioactif. J'ai confié au manipulateur les documents que j'avais apportés, puis il m'a piqué par deux fois et sans succès pour placer cette perfusion, préférant ensuite faire appel à un de ses collègues qui a pu reprendre la veine piquée il y a quelques semaines pour la prise de sang et l'IRM.

Il ne s'est guère passé de temps avant que le premier revienne pour m'injecter le produit radioactif. Il me fallait maintenant attendre une heure avant que l'examen puisse être pratiqué. J'avais amené des mots-croisés, mais à peine ai-je pu remplir quelques mots que je me suis rendu compte que la perfusion ne passait plus si je pliais, ne serait-ce qu'un peu, mon coude. Il m'a donc fallu renoncer et attendre sans rien faire. Ça m'a paru interminable, mais finalement plus court que ce que je croyais. Mon ventre gargouillait de n'avoir eu que de l'eau depuis le repas de la veille au soir, c'était l'heure de la sieste et je piquais du nez sur le fauteuil, fermant les yeux... Je ne serais pas surpris de m'être endormi quelques instants.

Au bout d'une heure donc, une manipulatrice est venue me demander d'aller vider ma vessie, puis de prendre mes affaires avant de passer en salle d'examen. Là, pas de déshabillage ! Chaussures aux pieds et pantalon simplement descendu sur les genoux, tête coincée dans un cadre en mousse rigide, l'examen a pu commencer : 20 minutes à passer bras au-dessus de la tête, sans bouger... Il était 16h20 lorsque ça a commencé, 16h40 quand j'en suis sorti. Après quelques instants d'acquisition des images, la manipulatrice m'a annoncé que je pouvais baisser les bras pendant qu'elle vérifiait les images. Et au lieu de me sortir du tunnel, elle m'y a laissé. Heureusement, j'y étais moins enfermé que pour l'IRM, mais cette sensation d'enfermement et d'impossibilité d'en sortir seul est très désagréable !

Quelques minutes de patience, qui m'ont paru bien longues, et je pouvais me rajuster, reprendre mes affaires et aller dans la salle d'attente avant que le médecin me donne les résultats. Il était 17h15 lorsque, enfin, il est arrivé pour me dire que le ganglion était bien une récidive et qu'il n'était accompagné que par une petite tumeur proche, sans aucune autre localisation. Il m'a ensuite accompagné au secrétariat pour que la secrétaire mette sous enveloppe CD et documents. Au moment de me les donner, elle m'a dit que le CD me parviendrait plus tard et qu'elle n'avait que le compte-rendu ! Celui-ci comportant un lien avec code pour accéder aux images en ligne, elle m'a rassuré sur la disponibilité de celles-ci, même si le CD se perdait ou tardait à arriver. Je suis donc reparti avec mon chauffeur, un peu contrarié, mais à peine assis dans la voiture, mon téléphone portable sonnait : la secrétaire avait retrouvé le CD que le médecin avait posé sur son bureau... Le chauffeur de taxi est allé en vitesse le récupérer et nous sommes repartis pour arriver à la maison à 19 heures. Plus de six heures de déplacement et attente sur place pour cet examen : long, très long !

Ceci dit, le résultat montrant que la récidive est localisée est partiellement rassurant. Qu'il n'y ait pas de métastase est une bonne chose ! Si j'ai bien compris ce que m'a dit le cancérologue il y a une quinzaine, il sera bien possible de faire de la radiothérapie sur cette zone. Reste à savoir, et je ne le saurai que mercredi prochain, si en RCP il n'aura pas été décidé d'y ajouter de la chimio et/ou de l'immunothérapie.

Je saurai aussi mercredi à quel rythme et pendant combien de temps il me faudra aller jusqu'au centre de radiothérapie pour ce traitement. De nombreux déplacements en perspective !

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Ergé

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