Triste !

Triste !

Il y a presque une semaine, je m'étonnais que nous ne soyons pas encore en alerte sécheresse renforcée. Le lendemain, le Préfet signait l'arrêté : plus d'arrosage des jardins d'agrément, arrosage des potagers autorisé seulement les mercredis, vendredis et dimanches soirs. Les cuves de récupération d'eau étant quasiment vides déjà, la suite s'annonçait mal.

Quelques averses avaient à peine mouillé et très peu rempli les cuves ; j'espérais un peu plus d'eau, car même après ces averses, les fraisiers et des violettes baissaient sacrément la tête !

Ces derniers temps, j'avais remarqué que les buis semblaient attaqués, feuilles jaunissant évoquant une infestation par la pyrale, mais impossible de voir des chenilles. De plus, avec mes difficultés à me pencher ou me baisser, il m'était difficile de bien regarder... Et puis, j'avais installé un piège à phéromones : autant celui pour les processionnaires dans le pin avait piégé un bon nombre de papillons, autant celui-ci était vide : trois papillons seulement, ce qui me faisait imaginer (ou espérer) que ce n'était pas la pyrale. Alors j'ai fait des recherches pour découvrir que le buis subit aussi des attaques de champignons sans aucun traitement possible. Je me suis donc dit que ça devait être ça... Mais quelques jours plus tard, les chenilles se sont montrées, et les buis sont maintenant presque tous détruits. J'hésite entre les arracher complètement et les brûler, ou encore tenter de les sauver en les taillant très courts et en essayant de détruire à la main les chenilles restantes.

Les mésanges qui foisonnent ne semblent pas s'intéresser à ces chenilles, elles préfèrent s'attaquer aux noisettes ! Elles pourraient nous être reconnaissantes en nous protégeant de cette pyrale !

Cette histoire me rend triste, car certains pieds de buis viennent de boutures que j'avais faites de ceux du jardin de mes parents, eux-mêmes provenant certainement de collines où mon père s'était promené. J'aimerais donc bien les sauver.

Ce que j'espère, c'est que l'orage dévastateur d'hier soir aura tué nombre de ces chenilles. En effet, hier soir, entre 20h30 et 21h environ, un gros orage a éclaté, avec d'abord une très grosse pluie qui allait remplir de nouveau un peu les cuves. Je m'en réjouissais, même si la pluie me semblait un peu forte pour les plantes et arbres.

Mais hélas, au bout de quelques instants, la grêle est arrivée, grêlons de la taille des billes avec lesquelles je jouais enfant ! Et drue ! Rapidement, le sol a été blanc comme s'il avait neigé. Les grêlons faisaient un bruit d'enfer contre la porte d'entrée de la maison et sur la terrasse et bien sûr le toit. Et ça a duré ! L'orage a continué, la grêle s'est peu à peu arrêtée et la pluie lui a succédé pendant un petit moment, puis tout s'est calmé.

Ce matin, je me suis levé vers 7h et suis allé constater les dégâts : désolant ! J'en ai même oublié de regarder si la voiture qui dort à la belle étoile n'avait pas été abîmée. Tout le jardin et la terrasse sont jonchés de feuilles déchiquetées et en bien des endroits, il y avait encore des grêlons non fondus.

Les arbres et certains arbustes ont perdu au moins les deux-tiers de leurs feuilles ; sur le prunier Reine-Claude et le mirabellier, il ne reste pratiquement plus de fruits et très peu de feuilles. Il n'y en avait déjà pas beaucoup... et je n'avais encore pu manger que trois Reine-Claude. Le prunier d'Ente est aussi bien touché, mais il lui reste encore des fruits. Les cassis et groseilliers semblent avoir été passés au défoliant. Sur un des pommiers, on ne voit pratiquement plus que quelques fruits qui restent. Les salades et haricots sont dévastés tout comme les fraisiers, les tomates ont une sale tête, feuilles déchiquetées et fruits tombés...

Nous nous réjouissions hier après-midi de voir que les ginkgos qui me préoccupent tant semblaient avoir bien repris, leurs feuilles étant maintenant belles et bien vertes : eux aussi ont énormément souffert, feuilles tombées ou découpées. Le lagerstroemia commençait juste à fleurir : feuilles et fleurs ont été en grande partie coupées.

Si les feuilles jonchant le sol y resteront, il va falloir ramasser les prunes et voir si certaines sont mangeables, mettre les autres au composteur, ainsi que les pommes tombées. Du boulot donc ! Aïe mes lombaires...

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Ergé

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